Rechercher Annuler

La pub sur les réseaux sociaux, comment ça marche et combien ça rapporte ?

De Jordan - Posté le 2 septembre 2016 à 18h33 dans Insolite

Les fans de la famille Kardashian qui suivent ses membres sur les réseaux sociaux ne s’étonnent plus de voir les sœurs Kardashian vanter les mérites de produits à travers des posts sur Instagram. Mais, la semaine dernière, les millions de personnes qui sont abonnées à Kim Kardashian ont peut-être remarqué un petit détail … Le hashtag #AD !

Nouvelle forme de publicité à cause des bloqueurs de pub...

Oui, faire appel aux personnalités pour vanter les produits des sociétés est une nouvelle forme de publicité pour les commerçants. En effet, c’est un formidable moyen de faire véhiculer leur marque aux consommateurs qui ne regardent plus la télévision ou qui utilisent des bloqueurs de pub. Des marques comme Red Bull ou Jack in the Box sont prêtes à dépenser des milliers de dollars pour être mentionnées sur des comptes de réseaux sociaux de grands influenceurs.

Une obligation légale aux USA mais aussi en France !

Sauf que depuis l’apparition de ce hashtag #AD, ces mentions n’étaient pas présentées comme étant de la publicité mais plutôt sous forme de témoignage. Mais cela reste bel et bien de la pub puisque les sociétés payent ces stars des réseaux sociaux pour quelles parlent de leurs produits. Aux USA, c’est le travail de la Federal Trade Commission : lutter contre la publicité dissimulée sur les réseaux sociaux. En France, c'est pareil, il est interdit de faire de la publicité dissimulée et un Youtuber est par exemple obligé de préciser qu'un produit mentionné dans sa vidéo est une publicité. Dans le cas contraire, il risque 37 500 euros d'amende et jusqu'à 2 ans de prison !

... mais une obligation légale très peu respectée !

D’après TruthinAdvertising.org, un organisme à but non lucratif qui lutte contre la publicité dissimulée, les sœurs Kardashian ont des dizaines de posts sur Instagram qui violent les directives de la F.T.C qui stipulent qu’il faut préciser de façon « claire et précise » que la personnalité a reçu quelque chose en retour pour parler d’un produit en particulier. Mais hélas, il n’y a pas de règles précises pour lutter contre ce nouveau type de publicité sur les réseaux sociaux. L’organisme suggère de préciser en début de message de mettre « #AD » ou « #SPONSORED ». Mais pour la FTC, ce genre de pratique ne doit pas être ambigu.

Le problème avec le fait de préciser #AD ou #SPONSORED, c’est que l’audience peut réagir de façon négative lorsqu’elle s’aperçoit que son idole s’est fait payer pour promouvoir un produit histoire de le refourguer à ses fans. Et par conséquent, l’engagement est beaucoup moins important.

A combien s’élève la pub sur les réseaux sociaux ?

Captiv8, une société qui met en relation les marques et les influenceurs, estime qu’un compte qui regroupe entre trois et sept millions d’abonnées peut espérer recevoir en moyenne, 187 000 $ pour une publication sur Youtube, 75 000 $ sur Instagram ou Snapchat et 30 000 $ pour un tweet ! Pour ceux qui ont entre 50 000 et 500 000 fans, la société estime une moyenne de 2500 $ par mention sur Youtube, 1000 $ sur Instagram et Snapchat et 400 $ sur Twitter. Captiv8 aurait recensé plus de 200 000 publications sur Instagram, depuis le mois de janvier, avec le hashtag #AD, #sponsored ou #sp. Et encore, elle n’a pas comptabilisé les posts qui ne précisent pas qu’ils sont sponsorisés !

Et les marques ne sont pas obligées de travailler exclusivement avec des super star issues de la télé-réalité. Elles pourraient travailler avec des gens ordinaires disposant d’une large audience pour faire passer les messages. C’est le cas Shaun McBride, plus connu sous le pseudo de Shonduras qui touche jusqu’à 10 000 $ pour mentionner des marques comme Google ou Red Bull via des campagnes sur Snapchat où une communauté de 700 000 personnes suit son quotidien ! Ce mois-ci, l’homme aurait réalisé cinq campagnes à ce tarif avec différentes marques ! La commission demande aux influenceurs de bien préciser, partout, qu’il s’agit d’une publicité ! Mais selon Shaun McBride, ce genre de règles lui donne encore plus envie de faire des posts rémunérés sans ses hashtag, simplement en remerciant la marque pour un voyage gratuit à l’autre bout du monde. Il estime que les hashtags de la FTC peuvent créer un certain malaise auprès de ses fans.

Certaines marques, comme Jack in the Box, laissent plus de marge créative aux stars des réseaux sociaux. Comme lors de son partenariat avec Miranda Sings, où elle a réalisé une vidéo dans laquelle elle vante un des burgers de la marque. Dans la description de la vidéo, il est alors précisé "Cette vidéo est sponsorisée par Jack in the Box" ainsi que dans un coin de la vidéo pendant deux minutes.



Le problème reste de définir des règles claires et simples pour la publicité sur les réseaux sociaux afin de permettre aux marques et aux influenceurs de savoir ce qu’il est possible ou non de faire, pour ne pas léser l’internaute et par conséquent le consommateur. Et surtout pour savoir si quand les Kardashian parlent d'un produit, si c'est parce qu'elles l'adorent ou simplement pour s'en mettre plein les poches !

Une erreur ?

Source(s) : nytimes.com

Par Jordan

Après une formation audiovisuelle, j’intègre l’excellente équipe de Hitek en 2015 en tant que rédacteur pour traiter de l’actualité ciné et séries TV. J’aime aussi m’occuper des news insolites.

Cliquez sur une phrase de l'article pour proposer une correction.

J'ai compris !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas visible. Pour avoir une image de profil, utilisez le service gravatar.

Tu es membre premium car tu as commandé une HITEKBOX. Tu peux donc ajouter des smileys et des images.