L'alcool en poudre aurait été autorisé "par erreur"

Si vous n'en aviez pas entendu parler, voilà qui est fait. Le 8 avril, le Bureau de taxation et du commerce de l'alcool et du tabac, un département du Trésor américain, a autorisé la commercialisation de l'alcool en poudre par la société Lipsmark. Mais face aux réactions négatives autour du sujet, l'autorisation a finalement été retirée.

La pression des lobbys anti-alcools

En soi, le produit n'est pas banni, mais les réactions face à sa possible commercialisation ont été nombreuses, particulièrement de la part des parents et associations luttant contre les problèmes d'alcool. Les peurs les plus récurrentes sont la possibilité pour les jeunes n'ayant pas l'âge légal de s'en procurer facilement et de pouvoir facilement cacher cette poudre dans une bouteille d'eau. Face aux réactions négatives, l'autorisation de commercialisation a été retirée, sous le prétexte qu'elle avait été délivrée "par erreur".

D'autres craintes ont été exprimées, particulièrement à cause de l'ancienne version du site de l'entreprise, qui mettait en avant la possibilité de "sniffer" l'alcool pour être instantanément ivre ou encore la grande facilité d'introduction de la poudre dans des concerts ou des évènements sportifs, où l'alcool n'est pas autorisé. Si la seconde est justifiée, la peur de voir des jeunes sniffer de l'alcool est futile. En effet, si les effets sont instantanés, l'entreprise a indiqué qu'il faudrait sniffer 60 grammes de poudre pour avoir l'équivalent d'un verre d'alcool, et que du volume avait été rajouté à la poudre pour éviter ce genre de comportements.

Comment ça marche ?

Le produit s'appelle Palcohol, une fusion des mots "pal" (ami) et "alcohol" (alcool). Pour l'instant, six saveurs différentes sont proposées : Vodka, Rhum, Comsopolitain, Mojito, Kamikaze (Margarita) et Lemon Drop. Il ne s'agit au final que des alcools classiques sous forme de poudre, et la quantité d'alcool contenue n'est pas supérieure à celle que l'on peut trouver dans une bouteille. En soi, l'idée est simple et pratique : plutôt que d'avoir à se trimballer de lourdes bouteilles d'alcool, il suffit d'avoir de l'eau et des sachets d'alcool en poudre.

Malgré le retournement de veste rapide du Bureau de taxation et du commerce de l'alcool et du tabac, Lipsmark a indiqué vouloir continuer dans sa lancée et demander une nouvelle autorisation pour son produit. D'autant plus que l'alcool en poudre existe depuis quelques années au Japon et dans quelques pays européens. La bière en poudre est également vendue aux États-Unis depuis fin 2013.