Dans un laboratoire de recherche d’Harvard Medical School, la jeune Yang Luhan avec l’aide de son équipe viennent de développer une puissante technologie appeler CRISPR-Cas9. Derrière ce nom barbare qui est d’ailleurs l’acronyme de Clustered Regularly Interspaced Shot Palindromic Repaeats (encore plus barbare) se cache une incroyable révolution.
Comment ça fonctionne ?
Pour faire le plus simple possible, parce que oui c’est pas mal compliqué, les chercheurs programment une enzyme de restriction (sortez votre cours de terminal S) appelée Cas9 lié à des ARN non codants qui sont des sortes de guides. Cette enzyme va suivre les ARN jusqu’à la séquence d’ADN voulu pour ensuite couper l’effet d’un ou des acides nucléiques (vous savez les petits A, C, T ou G sur les brins d’ADN). Cette expérience bien sûr se fait directement sur l’embryon avant les divisions ou bien avant la fécondation, dans les deux noyaux des donneurs (l’ovule/sperme).
Ca fonctionne ?
D’après un neurobiologiste de l’institue McGovern du MIT, Guoping Feng, la possibilité que le CRISPR soit efficace dans la suppression ou la désactivation d’un gène dans un zygote est de 40% et pour la modification spécifique ou l’échange des lettres d’ADN, ce qui est rarement fait, on passe dans les 20%.
L’utilité ?
Certains chercheurs dont Yang Luhan, pense que cette technologie deviendra indispensable dans l’avenir. Car elle va permettre d’améliorer la condition de vie de certaines personnes. Déjà en agissant directement sur l’embryon ou les noyaux, ils pourront agir pour faire en sorte de prévenir certaines maladies génétiques d’un des parents, voir de prévenir d’autres maladies comme l’autisme, donner une meilleure protection immunitaire, créer des bébés vaccins, protéger à vie la personne de certaines infections ou de maladie comme Alzheimer. Yang Luhan va même jusqu’à parler d’une influence sur le vieillissement du corps. L’organisme Ovascience est déjà sur le coup pour proposer de « corriger ces mutations avant que nous produisions votre enfant »
Quid de l’éthique ?
Cela est honnêtement une perspective d’avenir réjouissante, mais des dérives superficielles vont sans doute voir le jour. Comme le fait de créer son bébé parfait. Choisir la couleur de ses yeux, de sa peau, de ses cheveux, voir d’agir sur sa taille et ainsi de suite. Bien qu’actuellement dans les pays Européens des expériences sur le génome ne se pratiquent que sur des singes et autres, en Chine des tests sont déjà en cours sur des embryons humains. Et une question éthique s’ouvre alors : doit-on jouer à Dieu ? Savoir le faire donne t-il l’obligation de le faire ? Le parfait exemple se trouve dans le film Bienvenue a GATTACA.
Par pedro, il y a 9 ans :
Bonjour : je voudrais que mon enfant ait un membre de 35cm.
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