Un dinosaure vieux de 195 millions d'années dévoile des traces de protéines !

Des scientifiques viennent d'annoncer la découverte de traces de protéines issues d'un dinosaure vieux de 195 millions d'années. Un record !

Les protéines les plus anciennes du monde

Une équipe de chercheurs de l'université de Toronto au Canada, vient d'annoncer avoir mis en évidence la présence de protéines conservées dans un dinosaure vieux de 195 millions d'années. Il s'agit d'un record. C'est 120 millions d'années plus tôt que toutes les autres découvertes semblables. Si cette découverte est confirmée, elle pourrait constituer une source précieuse d'informations biologiques et évolutives.

Mieux comprendre le métabolismes et la physiologie des animaux de l'époque

Ces protéines sont en fait du collagène situé dans de petits canaux vasculaires d'une cote d'un Lufengosaurus, un dinosaure ayant vécu au cours du Jurassique inférieur en Chine et dont la taille pouvait atteindre jusqu'à 10 mètres de long.

Les chercheurs ont pu découvrir ce collagène en effectuant une spectroscopie infrarouge de l'os du dinosaure. Cette technique permet d'analyser le contenu chimique de l'élément sans avoir besoin d'en extraire le contenu et ainsi éviter toute forme de contamination. Les molécules alors découvertes pourraient apporter de précieux conseils sur la physiologie et le métabolisme d'espèces ayant disparu de la surface de la Terre. Les chercheurs espèrent aussi trouver d'autres protéines encore plus anciennes en utilisant cette technique de spectroscopie infrarouge.

Pour Robert Reisz, un des chercheurs de cette étude : "Ces protéines sont les éléments constitutifs des tissus mous des animaux, c'est excitant de comprendre comment elles ont été préservées." Il semblerait que ces fragments de collagène soient des restes de vaisseaux sanguins qui avaient pour rôle d'alimenter les cellules osseuses du dinosaure en sang. De plus, l'équipe a également détecter des traces d'hématite qui proviennent du sang du dinosaure et qui jouaient le rôle d'antioxydant.

Enfin, la découverte de protéines sur plusieurs périodes géologiques pourrait donner aux scientifiques des informations sur les liens possibles entre les dinosaures ou avec d'autres espèces comme les oiseaux, les crocodiles et les reptiles que nous connaissons aujourd'hui.