Alors que Stephen Hawking nous a quitté le 14 mars dernier, le célèbre astrophysicien britannique travaillait sur une étude en collaboration avec Thomas Hertog, de l'université KU Louvain en Belgique qui portait sur les univers multiples ou multivers. Envoyée deux semaines avant sa disparition, cette étude révolutionne notre façon de voir notre Univers.
Une théorie qui ne place plus l'Homme au centre de tout
En effet, dans ce travail qui a duré plus de vingt ans, le scientifique de l'université de Cambridge s'est consacré sur le concept, controversé et popularisé par la science-fiction, des multivers. Un concept qui stipule que notre Univers ne serait pas le seul, mais ferait partie d'un ensemble composé d'autres univers. Dans leur étude publiée la semaine dernière dans The Journal of High Energy Physics, les chercheurs avancent l'idée que d'après les découvertes réalisées, il n'existe pas un univers unique, mais que les différents univers possibles sont moins nombreux que ce que pensent les scientifiques.
Ce concept d'univers multiples provient d'une théorie selon laquelle, au moment du Big Bang, le cosmos a subi une inflation exponentielle. C'est à dire que pendant ce laps de temps, différentes régions de l'espace n'ont pas évolué de la même façon. Conséquence : certaines zones ont arrêté leur expansion alors que d'autres ont créé des univers bulles pendant que l'inflation continuait. On parle d'expansion éternelle. Et notre Univers serait l'une de ces bulles.
Pour mieux comprendre les conclusions de cette ultime étude de Hawking, Thomas Hertog compare l'univers multiple à "une mosaïque de petits univers de poche où chaque poche est différente des autres". D'autres scientifiques préfèrent le décrire comme des bulles de savon dans une baignoire, où chaque bulle représenterait des univers.
Une théorie qui reste à prouver
Désormais, il reste à prouver cette nouvelle théorie. Mais pour ça, il faut pouvoir l'observer. Car l'étude publiée ne se repose que sur des données mathématiques. C'est d'ailleurs ce que s'apprête à faire Thomas Hertog en ayant recours aux télescopes spatiaux. Il aimerait pouvoir s'aider des ondes gravitationnelles primordiales, ces vagues dans l'espace-temps créées lors de la sortie de l'Univers de l'inflation afin de pouvoir tester le modèle présenté de son étude. Problème, LIGO n'est pas en mesure de les détecter, mais l'interféromètre à ondes gravitationnelles LISA pourrait, quant à lui, en être capable.
Par Savi, il y a 6 ans :
Même parti, Hawking continue de nous éclairer ! Ce mec est un génie !
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