Très longtemps décrié par les fans, Dragon Ball GT a planté une sérieuse balle dans le pied de l’univers jusque-là très cohérent de Toriyama. Est-ce pour cela qu’il faut aller poser des têtes de chevaux morts sur le porche de la Toei Animation (producteurs de la série) ? Non, d’ailleurs, on vous l’a expliqué de manière très perspicace récemment.
Et avant de commencer, on jette un oeil à l'une des théories de la chaine Gaki Parody.
Pourtant, dix-huit ans après, la super-héroïne, la salvatrice série Super est arrivée ! Au scénario : Toryama, l’incontestable et l’incontesté. Beaucoup de fans ont failli faire un arrêt cardiaque : le maître était venu laver l’affront. MAIS… bof. Beaucoup de fans ont lâché la série avec des arguments légitimes, et après 97 épisodes (Dragon Ball GT n’en compte que 64), la question se pose réellement : Super est-il plus réussi que GT ? Voici quelques pistes de réflexion.
Bon, évidemment, âmes sensibles (très sérieusement) s’abstenir. Parce que si cette chronique se veut de traiter le sujet avec un maximum d’objectivité, par sûr que nous ayons tous la même.
L’originalité contre le "fan-service" ?
Voilà vingt ans que GT traîne sa sale réputation. Et pourtant, force est de constater que la série pointait le bout de son nez avec des intentions. Mettre légèrement de côté la facette "on se tape sur la gueule" pour un traitement plus aventurier. Bon, de toute évidence, ils se sont foutrement plantés. Les vingt premiers épisodes sont assurément horribles : il ne se passe rien, le scénario est plat puis on a envie de castagne.
Vu d’aussi loin, ça peut nous paraître naïf de se dire "Bon, on va se calmer sur le combat les gars", mais il ne faut pas oublier que dans le contexte de l’époque, DBZ c’est quasiment 300 épisodes. Les producteurs ont simplement tenté autre chose. Même si la comparaison est un peu branlante, ils ont retenté le coup du format type Dragon Ball. La sauce n’a pas prise, tant pis, et paradoxalement, les meilleurs épisodes de la saga sont les parties de combat.
Venons-en à Super et son objectif de "laver l’affront" comme dit plus haut. Une réparation, impulsée par Toryama lui-même qui, pour le coup, semble s’être refusé à toute prise de risque. Super a repris tous les ingrédients qui ont plu aux fans, à mélanger le tout soigneusement en assaisonnant avec quelques condiments originaux.
Les tournois sont adulés par les fans ? Ok, on en fout deux pour le prix d’un. Miraï Trunks est l’un des personnages les plus aimés ? Ok, on essaye de le caser dans un arc. Les fans n’ont pas aimé le coup de "On se la joue en solo" de Pan, Trunks et Goku dans GT ? Ok, alors on essaye de ramener TOUS les personnages à chaque combat. Même Tortue Géniale se bat. TORTUE GENIALE !
Attention, il ne s’agit pas là de dire que c’est mauvais. Il s’agit simplement de mettre en équivoque la tentative de GT et celle beaucoup plus mince de Super. Mais du coup, le tout n’est pas vraiment cohérent et le charme laisse à désirer. Si on met de côté que les fans ayant vu les deux films vont tourner de l’œil pendant les 30 premier épisodes, il n’y a pas vraiment de but en soi.
Ce "fan-service", longtemps décrié par les fans a littéralement clivé la communauté : certains en ont eu vite marre et se sont même mis à relativiser sur GT, s’assurant, qu’au final, "ce n’était pas si mal". Les autres retrouvent les éléments clés de DBZ et s’y plaisent.
Chronologie et finalité
Second élément, et pas des moindres : la finalité de la série et le traitement des personnages. Pour Super, la chronologie ne peut être véritablement établie puisque la série est encore en cours. Mais pour l’instant, l’univers est plutôt cohérent, même si on reprend l’idée de base de DBZ : "un méchant encore plus méchant que le méchant d’avant se ramène". L’idée des arcs tournois qui viennent entrecouper les gros ennemis est plutôt bonne, et montre l’idée de faire de Super un univers très étendu.
Pour GT -et il ne s’agit pas là de faire l’avocat du diable- la série est très bien construite. Son Goku est petit dans les premiers épisodes, il veut redevenir grand : point. Il y a 64 épisodes pour articuler un cheminement autour de ça, parsemé de méchants emblématiques et d’arcs, et c’est tout. La série a, une fois n’est pas coutume, le mérite d’établir une construction plutôt aboutie. Bon après, c’est bien d’avoir un début et une fin, mais faut savoir meubler au milieu… N’empêche que les quelques notions morales au sujet des Dragon Balls sont, comme déjà expliquées dans la chronique précédente, aussi très intéressantes.
Traitement des personnages
Là, par contre, ce qu’a fait GT est impardonnable. Passons sur la moustache de Vegeta qu’on a déjà beaucoup trop évoqué (mais c’est quand même bien de le rappeler). Première cible : Trunks. HON-TEUX. Trunks adulte (ou post-adolescent) avait déjà subi un développement carrément abouti dans Dragon Ball Z. Un développement mystérieux, héroïque et émouvant, qui l’avait propulsé parmi les personnages plus aimés de la saga. En plus, il était hyper badass, alors qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?
Le Trunks de GT est, quasi, tout l’inverse. Ni courageux, ni rien du tout, chacune de ses interventions donne l’envie de lui trancher le cou avec son épée. Pan n’est pas, elle non plus, le personnage le plus intéressant de la série. Bref, on se retrouve à mille lieux de DBZ et de l’évolution hyper aboutie de San Gohan, et c’est vraiment dommage.
Chez Super, le constat est une nouvelle fois nuancé. La saga a le mérite, comme dit plus haut, de reprendre au maximum les personnages emblématiques de la série, en ressortant à chaque fois quelques privates jokes bien placées. Même si, et on peut leur pardonner, Goku est absolument insupportable avec sa quête perpétuelle de se taper sur la gueule. Ils ont, de plus, redonné ses lettres de noblesse à Trunks, et ce n’est pas plus mal.
Pour terminer, parce que l’on pourrait continuer pendant des heures (et c’est sûrement ce que l’on fera selon les réactions aux commentaires pour une seconde chronique) : Super semble être tout de même plus abouti que GT, les risques en moins. N’empêche que GT s’embourbe depuis plusieurs années dans une réputation qui ne lui colle pas tant que ça : la série n’était pas SIIII mauvaise comme beaucoup veulent nous le faire croire (sans l’avoir vu pour beaucoup d’entre eux).
Par jeanLucasec, il y a 7 ans :
DBS est meilleur que rien
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