Depuis maintenant quelques temps, les autorités françaises font la guerre aux nombreux sites de streaming. La plus grosse opération française menée à ce jour remonte à novembre 2016 avec la fermeture de Zone-Telechargement.com. Cette fois-ci, c'est au tour de l'ex-gérant du site StreamiZ de comparaitre devant la justice. Malgré son absence au procès, l'homme de 41 ans écopera de 2 ans de prison et 83 millions d'euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles, s'il est attrapé.
Condamné à 2 ans de prison et à verser 83 millions d'euros
Reconnu coupable de "contrefaçon" et "travail dissimulé", l'homme de 41 ans et ex-gérant du site de streaming StreamiZ, aujourd'hui fermé, a été condamné par le tribunal de Nanterre à 2 ans de prison et 83 millions d'euros de dommages et intérêts à verser aux parties civiles, ce lundi 19 février. Les parties civiles, composées de deux syndicats professionnels, de Disney, de 20th Century Fox, de Warner Bros, de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), entre autres, se réjouissent du verdict. Toutefois, il y a de fortes chances que les plaignants ne voient jamais le bout de leur argent. L'ex-gérant est actuellement en cavale et un mandat d'arrêt a été émis contre lui. Pour le faire payer, il faudra d'abord l'attraper.
StreamiZ était, en 2011, le 2ème site de streaming le plus visité en France avec en moyenne 250 000 visiteurs uniques par jour, a indiqué l'avocat de la Sacem à l'AFP. Le site proposait plus de 40 000 films pour un total d'un demi-milliard de vues. Selon l'enquête, il a été mis en évidence que le prévenu avait gagné environ 150 000 euros de recettes publicitaires, en moins de deux ans. Il a également été prouvé que l'homme de 41 ans possédait des comptes à l'étranger, via la présence de plusieurs documents.
Après une plainte déposée en décembre 2009 par la Fédération nationale des distributeurs de film (FNDF), les enquêteurs sont parvenus à remonter jusqu'à lui avant de pouvoir l'interpeller en 2011, à la sortie de son domicile de Montrouge, avec 30 000 euros en liquide dissimulés dans ses chaussettes, rangées dans son sac à dos.
Zone-Telechargement, empereur du streaming en France
Comme énoncé un peu plus haut, les ayants droits ont d'infimes chances de pouvoir, un jour, voir la couleur de leur argent. Toutefois, cette condamnation est avant tout un message et un avant-goût de ce qui attend le prévenu. L'ex-gérant n'étant ni présent, ni représenté par un avocat, cette condamnation pourrait n'être qu'une "première étape".
"C’est un cas patent de contrefaçon commerciale reposant sur un système très structuré. Sa condamnation envoie un message très clair, il n’y aura pas d’impunité pour les pirates" a déclaré David El Sayegh, le secrétaire général de la Sacem.
Par Guiguiche, il y a 6 ans :
Cours Forest, cours !
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