Nouvelle semaine, nouvel épisode de Game of Thrones. Et qui dit nouvel épisode de Game of Thrones dit nouvel article sur celui-ci, avec en prime des infos, des spéculations et une analyse des différentes scènes. Attention mesdames et messieurs, si vous n'avez pas encore vu l'épisode 9 The Battle of the Bastards, veuillez faire demi-tour immédiatement : les spoilers arrivent.
Comme d'habitude, avant de se lancer dans les profonds sentiments inspirés par cet épisode épique, voici la bande-annonce de l'épisode final de la saison, The Winds of Winter.
Episode un peu spécial qui se concentre sur la cité de Meereen et le combat tant attendu entre les Stark et les Bolton pour le contrôle du Nord. Mis à part un final grandiose, il n'y a pas eu de grande surprise au niveau scénaristique. Pas plus mal, parce que l'épisode est un chef d'oeuvre en terme de réalisation, particulièrement au niveau des combats. Et comme l'affrontement Stark/Ramsay est bien plus important, on va le garder pour la fin.
Le règne de Daenerys
Dès le début, la gravité de la situation à Mereen remet du piquant dans une trame qui commençait à se faire ennuyeuse. Alors que Daenerys semble en colère contre Tyrion pour l'état dans lequel se trouve la ville, elle va très vite le pardonner face à ses arguments sur la prospérité de la ville. Rien de surprenant ici : lorsqu'elle revient à Mereen, elle ne sait pas du tout à quoi s'attendre. Elle était partie alors que la ville était assiégée de l'intérieur par les Fils de la Harpie. Elle revient pour trouver un siège extérieur cette fois-ci, mais surtout une ville qui lui appartient toujours, et cela grâce à Tyrion.
L'évolution du personnage de Daenerys a été intéressante, et on se rend compte aujourd'hui qu'elle est véritablement une Targaryenne. Ses plans d'annihilation totale de ses ennemis font partiellement ressortir la violence presque innée de cette grande famille. Après tout, n'est pas Daenerys du Typhon, Mère des Dragons, l'Imbrûlée et Briseuse des fers qui veut. Elle n'est cependant pas son père et écoute avec attention les paroles d'un Tyrion qui est décidément bien plus intéressant en période de crise qu'à faire de simples blagues en buvant du vin au sommet d'une pyramide. Nous sommes encore une fois rappelé de la folie furieuse d'Aerys II et de ses caches de feu grégeois disséminées un peu partout dans la ville de Port-Réal...
Après une démonstration de force conséquente permettant enfin de voir les dragons à l'action et l'arrivée de Theon et Yara Greyjoy, voici Daenerys avec désormais deux flottes à sa disposition. Autant dire qu'elle devient un danger énorme pour Westeros : trois dragons quasi-adultes, une horde Dothraki, les Immaculés... Difficile de voir qui pourrait lui résister.
Gros point bonus pour la relation entre femmes de pouvoir qui se forge entre Daenerys et Yara, et peut-être même une potentielle relation romantique ? À suivre avec intérêt, tout comme une rencontre entre Ver Gris et Theon, ce dernier pouvant apprendre beaucoup des Immaculés.
A Winterfell, la victoire des loups
En terme de scénario, la longue bataille pour le Nord qui opposa les Stark aux Bolton ne fut pas très surprenante, et se déroula (à peu de choses près) comme les fans l'avait prédit : Rickon Stark ne sait pas courir en zigzag, Jon Snow a laissé son coeur dicter sa conduite et a failli perdre, Wun Wun est mort, le Deus Ex Machina a trouvé son champion en la personne de Petyr Baelish et Ramsay rencontre enfin la fin qu'il méritait, même s'il fut le meilleur des méchants et qu'il va clairement nous manquer.
L'épisode fut également l'un des meilleurs pour le personnage de Ramsay, montrant l'étendue de son sadisme en jouant avec la mort de Rickon et l'abattant juste avant que Jon ne puisse le sauver. Donner de l'espoir jusqu'au dernier moment, puis le détruire à tout jamais, voilà une tactique bien cruelle - mais redoutablement efficace, qu'il mettra encore en oeuvre un peu plus tard avec Wun Wun, avant que Jon ne puisse lui dire adieu.
Le côté impitoyable de Ramsay est encore mis en avant durant la bataille avec la mise en parallèle des archers des deux camps : Davos ne veut pas tirer de peur de toucher ses alliés, tandis que Ramsay n'en a rien à faire. L'encerclement réalisé est également l'oeuvre d'un calculateur froid et il rappellera l'historique bataille de Cannes qui opposa Hannibal aux Romains. Ironiquement, il terminera entre les dents de ses limiers affamés. Une ovation pour Iwan Rheon s'il vous plaît.
L'évolution des autres personnages est tout aussi intéressante, et particulièrement celles de Jon et Sansa.
Jon semble être dans une position qu'il n'aime pas : celle de donner des ordres et demander à des gens de mourir pour lui. A vrai dire, on se demande au début s'il n'aurait pas préféré rester mort, puisqu'il demande à Mélissandre de ne pas le ramener à la vie s'il meurt. Pourtant fin tacticien, il n'est pas capable de retenir sa haine envers Ramsay et conduit son armée droit dans le piège de l'écorcheur, ce qu'il va amèrement regretter.
Alors que tout semble perdu pour lui, écrasé par la foule des soldats, c'est finalement l'instinct de survie qui lui permet de sortir de la masse - juste au bon moment pour voir Gandalf Littlefinger et les chevaliers du Val venir à la rescousse de son armée. Mais le Jon qui ressort de cette sanglante mêlée est difficile à reconnaître. Il est presque inhumain tant la rage et l'adrénaline coulent dans ses veines à cet instant précis, et on peut ressentir son défoulement lorsqu'il frappe Ramsay.
Sansa, elle, est bluffante. Dès le début, elle accepte froidement la mort prochaine de Rickon, qui est pourtant son frère. La dernière conversation qu'elle a avec Ramsay est absolument stupéfiante, tout comme la fin de celle-ci - sans doute l'une des rares surprises de l'épisode. Son léger sourire alors que Ramsay est dévoré par ses propres chiens fait froid dans le dos et résonne avec les derniers mots de Ramsay, qui disait qu'il faisait partie d'elle désormais.
Et en effet, c'est une des constantes de Sansa : elle est capable de s'approprier les forces de ceux qui l'ont fait souffrir. La jeune fille naïve et apeurée des premières saisons est ainsi devenue une redoutable manipulatrice et politicienne auprès de Petyr Baelish, et devrait encore montrer son talent de ce côté dans le prochain épisode. De l'autre côté, elle a obtenu la froideur caractéristique de Ramsay et son absence de compassion pour les autres. Ne cherchez plus Lady Coeurdepierre, Sansa Stark est déjà là.
Enfin, il faut vraiment applaudir la scène de bataille médiévale réalisée pour cet épisode. Elle est bien plus réaliste que de nombreux autres films, montrant le chaos d'un champ de bataille - des flèches qui volent dans tous les sens, des chevaux qui écrasent les soldats, des soldats se vidant de leurs entrailles... L'empilement des cadavres au point où cela devenait une gène sur le champ de bataille est également une réalité historique. nous conseillons fortement de regarder comment cela a été fait dans cette vidéo.
Rendez-vous lundi prochain pour le grand final de la saison 6 !
Par gurubar, il y a 8 ans :
Il était incroyaaaaaaaaable ! La scène de suffocation de Jon bordel je pensais qu'il allait mourir avec la musique...
Répondre à ce commentaire
157
4