Aux Etats-Unis et plus exactement en Floride, un camp d'été s'inspire de la trilogie Hunger Games où des adolescents doivent se battre jusqu'à la mort.
Impossible de passer à côté du phénomène Hunger Games qui a embrasé la planète lors de son adaptation au cinéma. La trilogie de romans écrite par Suzanne Collins met en scène l'histoire de Katniss Everdeen au milieu d'une Amérique post-apocalyptique. L'adolescente se retrouve au milieu des Hunger Games avec 23 autres ados devant se battre jusqu'à ce qu'il n'y ait plus qu'un seul survivant.
Des enfants confrontés à la mort
Un camp de vacances américain a donc décidé de surfer sur la vague en proposant une simulation de ces jeux pendant les vacances de nos chers bambins déclenchant des réactions en masse. Les habituelles discutions entre camarades se sont entièrement tournées vers le meurtre. Car oui dans ce camp de vacances, les enfants jouent à se tuer. La journaliste Lisa Gartner du quotidien Tampa Bay Times rapporte les dialogues entre certains enfants : "Je ne veux pas te tuer", avoue Rylee, 12 ans, à sa camarade Julianna qui lui répond : "Je te tuerai probablement d'abord", "peut-être que je vais te poignarder". Un jeune garçon explique ensuite : "Si je dois mourir, je voudrais que ça soit d'une flèche. Ne me tuez pas avec une épée, je préfère qu'on me tire dessus."
Pas pire que les cow-boys et les indiens ?
Les réactions n'ont pas tardé à fuser, à commencer par certains psychologues qui relèvent le fait que les enfants n'ont peut-être pas assez de recul face à la situation qui leur est proposée. D'autres dénoncent un encadrement à la ramasse. Claude Halmos, psychanaliste déclare que "Les jeux de cow-boys et d’indiens, dans lesquels on joue à « Pan ! t’es mort ! » ont toujours existé… si cela allait trop loin, un adulte intervenait pour calmer le jeu ! Ici, on a l’impression que les enfants ne se rendent pas bien compte de l’irréversibilité de la mort, ce qui d’ailleurs, est souvent à l’origine de nombreux accidents. Ce qui est très grave, c’est que des adultes, en principe garants des interdits, de la loi, auxquels on confie des enfants, organisent de tels séjours ; C’est une initiation perverse à la bagarre, totalement dangereuse et anti-éducative. Les enfants sont dans le principe de plaisir, ont des pulsions, et c’est justement à l’adulte responsable d’y mettre une limite. Ici, c’est de la transgression totale."
Indéfendable ?
Bien évidemment, le camp s'est défendu expliquant en détail la manière dont étaient organisées les activités. Le tout prend la forme d'une partie de flag. Il faut attraper un drapeau accroché à la ceinture de ses adversaires. Ce drapeau symbolise la vie et les menaces ne seraient donc le fruit que de l'extrapolation des enfants. Le directeur explique que : "Le camp recrée la cérémonie d'ouverture du livre avec les candidats en costumes. Les enfants font ensuite partie de districts et sont rassemblés en tributs, suivant la terminologie du livre." Il poursuit en expliquant que tout cela favorise le "travail d'équipe". L'intention n'était certainement pas mauvaise mais le résultat est là.
Par JobbiJobba, il y a 11 ans :
Je pense pas que les organisateurs aient pensé mal mais ils ont pas réfléchi du tout ! Ce sont des enfants de 12 ans, ils ont pas le recul nécessaires...
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