Aujourd'hui, la presse écrite est dans une mauvaise posture, mais l'agence de presse américaine Associated Press a peut-être la solution à ce problème.
Comme l'avait annoncé l'Associated Press au mois de juin, cette dernière vient tout juste de mettre en pratique la rédaction d'articles par des robots. Aussi connue sous le nom de science narrative, la production automatisée de contenus pourrait être la solution pour éviter aux journalistes la rédaction des résultats financiers de grandes marques.
En effet, les articles sont édités par le logiciel Automated Insights dont l'algorithme recherche automatiquement des informations dans des banques de données financières pour créer ensuite un texte court (150 à 300 mots) présentant les chiffres-clés étudiés. Les robots comparent ensuite les résultats d'une année à l'autre et font varier les verbes et autres expressions en fonction de la nature des chiffres.
Pour l'instant, les articles sont relus par les journalistes et portent la légende "Cet article a été automatiquement généré par Automated Insights, en utilisant les données de Zacks Investment Research [la base de données qui contient les chiffres des entreprises]". Mais dans le futur, l'Associated Press prévoit de supprimer cette relecture pour ne pas faire perdre du temps aux journalistes. Vous pouvez découvrir l'un des articles publiés par un robot.
Le directeur de la publication d’AP, Lou Ferrara, indique à l’institut des médias Poynter que cette automatisation n'aboutira pas à une suppression de postes, mais plutôt à une redistribution des tâches. Il explique qu'il ne peut pas se permettre d’avoir des journalistes qui perdent du temps à répertorier des données. En revanche, il a besoin de plus de reportages.
Selon lui, un robot rédige un contenu aussi rapidement qu'un journaliste humain, mais à terme il permettra de multiplier par plus de dix la production de contenus. Ainsi, le nombre d'articles devrait passer à 4 400 par mois d'ici la fin de l'année, contre seulement 300 aujourd'hui.
Par William, il y a 10 ans :
Du coup les journalistes pourront vraiment faire leur travail plutôt que d'écrire des articles quasi inutiles. C'est vraiment bien comme idée !
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