"Ce n’est pas ma journée, mais ça va être ma journée en quelque sorte" annonce une jeune fille le mardi 10 mai 2016 en direct sur Periscope. Elle décrit un évènement choquant pour faire passer un message. La jeune fille va se suicider dans la foulée. Le parquet d’Evry a ouvert une enquête et a pris contact avec Twitter, la société qui possède l’application Periscope.
Après lecture des commentaires et une discussion en interne, nous avons préféré retirer la vidéo pour des questions d'éthique et de respect de la famille de cette jeune fille.
Un teasing morbide
La vidéo, présente sur Youtube (mais censurée au moment du suicide), nous présente une jeune femme de 19 ans qui annonce qu’elle s'apprête à réaliser quelque chose de particulier et de choquant. "La vidéo que je suis en train de filmer n’est pas faite pour faire le buzz, mais pour faire réagir les gens, pour ouvrir les esprits, et rien d’autre en fait" déclare la jeune femme devant des abonnés/followers curieux et intrigués de ce genre d’évènement, ce qui lui a permis de gagner progressivement des spectateurs jusqu’au moment final. 1000 d’après France Info, 35 à 40 personnes selon France Bleu.
Durant ses interventions, la jeune femme annonce à demi-mot son futur suicide, sans jamais révéler la nature exacte de son acte. Les personnes qui suivent les événements en direct ne s’attendaient donc pas à un suicide. Un utilisateur qui était connecté à ce moment-là a prévenu les gendarmes car il a pris conscience du mal-être de la jeune femme et qu'il avait reconnu la gare d’Egly. Malheureusement, il était déjà trop tard.
Les raisons d’un tel acte ?
Les motifs sont encore flous. En premier lieu, ce "message" s’adressait surtout à son ex petit ami, suite à une rupture mal vécue. Cependant, selon France Bleu, les raisons seraient bien plus graves et la jeune femme aurait expliqué avoir subi un viol en donnant même le nom de l’auteur présumé et le lieu du viol a Perpignan. Sur cette dernière information, le doute persiste, puisque France Info relatait cette information dans un premier temps, en citant les enquêteurs, mais a supprimé par la suite ce passage.
Une enquête de la justice
Mercredi 11 mai 2016, le parquet d’Evry a décidé l’ouverture d’une enquête après le suicide de cette jeune femme. Cette enquête a pour but de mettre en lumière les raisons de ce suicide, l’éventuelle non assistance à personne en danger et le temps de réaction des secours.
Mais cet évènement remet aussi en question la procédure mise en place pour permettre le signalement en urgence de vidéos, aussi bien un suicide que des vidéos d’agression et autres. Twitter Inc. refuse tout commentaire dans l’affaire pour des raisons de "vie privée et de sécurité". Ce drame relance le débat sur la présence d'un bouton d'urgence sur Twitter et les autres réseaux sociaux.
Par jeanLucasec, il y a 8 ans :
CHOQUANT !
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