Si on savait déjà que les tigres d'Asie était chassés pour leur fourrure, on était un peu moins au courant qu'ils servaient aussi à faire une liqueur interdite baptisée vin de tigre. Ce vin est réalisé à partir des carcasses des tigres élevés en captivité. Et pour éviter de trop grosses dépenses liées à la nourriture et aux soins, les tigres sont affamés.
Alors que la Chine comptait plus de 100 000 tigres au début des années 1900, on estime à moins de 3500 la population actuelle. Une chute vertigineuse due aux braconniers. Et malheureusement, les choses ne semblent pas sur le point de s'arranger puisqu'un nouveau scandale vient d'éclater. La plupart des tigres en captivité en Chine vivrait dans des conditions atroces. Affamés, roués de coups et, bien évidemment, pas soignés, ils seraient précipités vers la mort pour une exploitation plus rapide de leur peau, mais également de leur carcasse. En effet, cette dernière sert à fabriquer du vin de tigre. Malgré son interdiction en 1993, cette liqueur est très prisée des Chinois, notamment pour soulager l’arthrite et les rhumatismes. L'organisation britannique Environmental Investifation Agency (EIA) dénonce ces pratiques qui seraient même couvertes par le gouvernement chinois. En 2008, on avait même retrouvé des bouteilles de vin de tigre dans deux zoos du pays.
Aujourd'hui, on compte plus de 200 fermes d'élevages de tigres en Chine. Et la plupart des sites pratiquent la sous-alimentation et ne prennent pas la peine de soigner les animaux malades. Les carcasses sont soient revendues soient stockées sur place avant transformation. Et quand on sait qu'une bouteille de vin de tigre se vend environ 150 euros, on craint que la pratique ne soit pas prête de s'arrêter.
L'un des porte-paroles de l'EIA s'est déclaré choqué par "la position tout à fait paradoxale de la Chine, qui dans un contexte international affiche son soutien à la conservation des tigres sauvages mais qui, au niveau national, encourage la demande et par conséquent le braconnage, est l’une des plus grandes escroqueries jamais perpétrées dans l’histoire de la protection de l’espèce." Les photos qui suivent sont d'une rare violence et nous espérons qu'elles permettront aux autorités compétentes de prendre les mesures nécessaires pour la protection d'une espèce en voie d'extermination.
Par jeanlucasec, il y a 10 ans :
Il va beaucoup moins bien marcher le dernier tigre !
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