Et si le plus célèbre des mages noirs admettait une ressemblance édifiante avec Adolf Hitler ? "On peut dire ça avec tous les méchants de films" me diriez-vous en notant une simple comparaison manichéenne. Mais en creusant un peu, celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom pourrait bel et bien être une allégorie du fascisme allemand, tout comme l’intégralité de la saga serait un message d’espoir à l’encontre des dictatures.
Preuves à l’appui
Commençons par le commencement et un simple repère temporel. Dans les années 1930, le nazisme explose outre-Rhin et prend le pouvoir d’une Allemagne en reconstruction. En parallèle chez les sorciers, c’est à la même période que Voldemort s’impose comme le leader sombre du monde magique. Tout comme le Führer, ce dernier va répandre l’idée d’eugénisme, comme quoi une race serait supérieure à l’autre. Historiquement, ce sont les juifs, les tziganes ou les homosexuels qui vont être persécutés, mais Hitler va aussi dresser une hiérarchie de "pureté" en plaçant à sa tête les aryens (blonds aux yeux bleus). Voldemort, quant à lui, souligne l’importance des Sangs Purs tout en reniant fermement les Moldus. Ironiquement, le dictateur allemand n’était pas du tout aryen, il était brun aux yeux noirs, tandis que Tom Jedusor avait lui-même un parent Moldu. Certains voient même un lien symbolique entre la croix gammée et la marque des ténèbres. Les deux marquent un sentiment d’appartenance voué à instaurer la peur.
On note aussi une certaine volonté de destruction culturelle par la propagande et l’intimidation. Dans les régimes totalitaires de nombreux lieux culturels sont détruits pour faire tomber les symboles démocratiques et libres. Ainsi, dans le quatrième opus, les Mangemorts s’attaquent à la Coupe du Monde de Quidditch qui marque un esprit de gaîté et de joie. La liberté d’expression est, de plus, évidemment anéantie. A l’image de l’autodafé de 1933 qui brûle par milliers des livres juifs, marxistes etc., Voldemort cherche à véhiculer une seule et même croyance. L’opposition est, dans les deux cas, persécutée.
Une métaphore optimiste
Bien que la comparaison puisse faire froid dans le dos, un message positif se glisse derrière : à la fin de l’histoire, c’est l’opposition qui l’emporte. Evidemment pour y parvenir, des centaines de vies sont gâchées dans des guerres atroces qui gangrènent l’humanité. J.K. Rowling semble ainsi souligner la notion de "résistance" contre la dictature, même si le message reste bien entendu incomparable. Mais si Voldemort est un dictateur, Harry Potter serait un résistant qui, au péril de sa vie, tente de faire tomber le régime totalitaire.
Par jeanLucasec, il y a 7 ans :
C'est évident !
Répondre à ce commentaire
4
4