Coup dur pour les libanais, puisque le pays du Cèdre ne diffusera pas Wonder Woman dans ses salles, et ce à cause de l'origine israélienne de Gal Gadot, incarnant la fameuse guerrière amazone dans ce blockbuster. Cette décision annoncée par le ministère de l'Intérieur se fonde sur une décision du bureau de boycottage d'Israël, relevant non point de la Ligue des Justiciers, mais bel et bien de la Ligue arabe.
Des mesures de taille
Au Liban, ils n'y sont pas allés de main morte. En effet, alors que le film aurait dû sortir dans le pays ce jeudi 1er juin, toutes les affiches ont été retirées des rues libanaises en une nuit. Chargé du boycottage de tous les produits israéliens, le ministère libanais de l'Économie et du Commerce avait recommandé, dans un communiqué à la Sûreté générale, d'empêcher la projection du film. Au final, une mesure de taille a été prise puisque le ministère de l'Intérieur a réellement décidé d'interdire la superproduction Wonder Woman, "tout simplement" à cause de la nationalité israélienne de Gal Gadot, l'actrice incarnant l'héroïne.
Et comme si cela n'était pas suffisant, un groupe de pression anti-israélien, connu sous le nom de Campaign to boycott supporters of Israel in Lebanon, a lancé une campagne sur les réseaux sociaux, appelant les pays arabes à interdire cette production. Le promoteur de cette campagne Samah Idriss a même ajouté à sa page Facebook :
Félicitations à toutes les personnes dignes au Liban, vive le boycott, vive la résistance
Une décision qui ne fait pas l'unanimité
Cette décision du ministère est loin de ravir le pays entier. Et pour preuve, des militants libanais ne se sont pas gênés de dénoncer cette censure sur les réseaux sociaux, appelant à « s'opposer au terrorisme culturel au Liban ». Comme quoi, la guerrière n'est pas la seule à se battre et une armée est bel bien avec elle.
Cependant, hors de question pour Avidor Lieberman, le ministre israélien de la Défense, de les laisser avoir le dernier mot, puisque sa réaction s'est vite fait connaitre sur Twitter :
Ce sont eux qui perdent.
🇮🇱 Israël Inside - #i24NEWSSociété
1 juin 2017
►► #WonderWoman interdite au #Liban@WonderWomanFilm @GalGadot pic.twitter.com/vPDRETrR2J
En fait, c'était en l'année 2014 que Gal Gadot, qui avait effectué un service militaire de deux ans et qui avait été instructrice au combat pour les jeunes recrues de l'armée israélienne, avait défendu sur Facebook l'offensive meurtrière israélienne contre la bande de Gaza. Ses mots étaient les suivants :
J'envoie mon amour à l'ensemble des citoyens israéliens, en particulier à ces garçons et filles qui risquent leur vie pour protéger ma patrie contre les actes horribles menés par (le mouvement islamiste) Hamas, qui se cache comme des lâches derrière les femmes et les enfants.
Le boycott de Gal Gadot, une récidive
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas la première fois que l'actrice voit un de ses films être boycotté au Liban. Sa dernière apparition en 2016 dans Batman V Superman n'était en effet pas passée inaperçu, puisqu'une campagne d'interdiction avait déjà été menée il y a un an pour ce film. En revanche, le blockbuster avait finalement été diffusé, c'est la raison pour laquelle on se demande s'il en sera de même pour le nouveau film. D'autant plus que Justice League devrait surement recevoir la même punition puisque l'actrice y est également de la partie.
En revanche, pour ce qui est des autres pays arabes, comme la Tunisie, l'Egypte, les Émirats Arabes Unis ou encore l'Algérie, aucun boycott n'est annoncé et les pays devront donc pouvoir profiter du blockbuster lors des projections prévues courant juin.
Par geekos, il y a 7 ans :
Les pauvres libanais mdr
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