Aujourd'hui une coquille vide, Zone Téléchargement est parvenu à rendre les week-ends pluvieux et les voyages en voiture aussi ludiques qu'une soirée au Moulin Rouge. Ouvert en 2011, le site a pu constituer une sacrée bibliothèque de liens de redirection, tout en parvenant à se faire discret. Comment Zone Téléchargement a-t-il pu être aussi consulté et lucratif tout en restant tapis dans l'ombre ? Grâce à un système des plus ingénieux. Une mise en oeuvre au penchant de Loup de Wall Street.
Diviser pour mieux régner
140 millions de pages vues, 110 000 téléchargements de films et séries par jour pour un préjudice estimé à 75 millions d'euros, Zone Téléchargement a été la poule aux oeufs d'or de quelques administrateurs, le temps pour eux de se faire prendre. Seulement, depuis 2011, le site prospère et parvient à se placer à la 11ème place des sites les plus consultés de France, devant Twitter et eBay. Comment Zone Téléchargement a bien pu rester aussi discret aux yeux des autorités compétentes pendant aussi longtemps ? Via un système en deux temps.
Pour ceux qui auraient déjà consulté le site, l'utilisateur choisit son film et sa série puis se dirige vers un hébergeur. De ce fait, Zone Téléchargement ne contient que des liens de redirection qui pointent vers une plate-forme : DL-protect.com. Propriété des administrateurs du site, DL-protect.com était celui qui vous permettait de télécharger le contenu souhaité en vous redirigent encore vers des services d'hébergement de fichiers. Par ce système en deux temps, les administrateurs recevaient davantage de revenus publicitaires mais échappaient surtout à la censure des moteurs de recherche tel que Google. Zone Téléchargement ne proposant que des liens de redirection, la suppression de ses pages par les ayants-droits était impossible.
Cependant, après une enquête ayant nécessité plusieurs années de données et des mandats d'arrêts internationaux, les deux toulousains de moins de 30 ans ont finalement pu être interpellés. Aujourd'hui en garde à vue, les deux hommes sont entendus dans le cadre d'une affaire de "blanchiment d'argent", "travail dissimulé" et "contrefaçons et diffusions d’œuvres en bande-organisée". Concernant les utilisateurs de Zone Téléchargement, le secrétaire général de la Sacem a laissé entendre que les internautes ne risqueraient rien : "L'objectif est avant tout d'attaquer le mal à sa source, et les administrateurs des sites pirates, qui font du commerce des œuvres."
Par Billy, il y a 7 ans :
Divide et Impera !!
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