LSD, cocaïne, extasie, cannabis, nicotine, héroïne, tabac, alcool… Propriétés calmantes, légales, psychédéliques, stimulants, opiacés… DECIDÉMENT ! Alors qu’hier encore (ou du moins le 9 janvier 2017) on vous parlait de l’étrange et récent propranolol qui pourrait atténuer au maximum votre sentiment de la peur, on s'attarde aujourd'hui sur la question des drogues et notamment de la plus dangereuse du moment.
Alors oui, la drogue est dangereuse, on le sait, pour la santé mentale et physique. Mais il y a plus encore, car le problème va bien au-delà d’une question médicale.
Interview par © Arthur Cauty de David Nutt - L’alcool, plus dangereux que l’héroïne
Nuire aux autres et nuire à soi-même
Le terme "dangereux" est associé à 6 critères de dommages : le degré de mortalité, la dépendance, la déficience causée, la priorité socio-économique, les blessures physiques et les activités criminelles.
Que ce soit par effet direct ou indirect, les effets des drogues ne sont pas à prendre à la légère. Dans un pays, les dommages sociaux-économiques sont coûteux, et peuvent mener à une déstabilisation autant politique qu'économique.
L’exemple de l’alcool sur le site du professeur David Nutt montre que penser "modérément" ne sauve pas tout le temps la vie. Ça ne vous dissuadera peut-être pas, mais la majorité des décès et des maladies causés par l’abus d’alcool se produit sur les présumés buveurs "modérés". Non pas que les plus gros buveurs d’entres nous ne sont pas touchés par les effets, mais que le risque peut être plus élevé lorsque nous sur-estimons notre limite.
Le prix fort
À la question de la palme d’or de la drogue la plus dangereuse donc, on pourrait croire que l’héroïne et le cannabis se battent pour la plus haute marche du podium. Pas du tout ! C’est l’alcool qui est considérée comme de loin la plus dangereuse.
Lors d’une interview sur la BBC en 2010, l’alcool dépasse de loin ses adversaires du jour. L’abus d’alcool est bien trop souvent sous-estimé, ce qui rend cette drogue plus dangereuse encore.
Pour être fair-play, l’héroïne et la cocaïne sont juste derrière.
L’héroïne, inscrite au Service Nationale de Santé pour soigner à petite dose les addicts, est passée de 1 000 accros en 1971 à 200 000 en 1990, alors qu’à cette date le gouvernement avait décidé de resserrer la vis. Tout comme pour la cocaïne, la nuisance de cette drogue est individuelle comme expliquée dans le premier paragraphe. D’où la raison de ne pas la considérer comme la plus dangereuse, la nuisance communautaire l’emportant sur la nuisance individuelle.
Par ZiiZ, il y a 7 ans :
Même au niveau effets, on sera toujours moins défoncé avec une trace de came qu'avec un verre de Vodka ^^
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