Il est vrai que l’on entend souvent dire qu’il existe une pénurie de sang alors pourquoi ne prélève t-on pas le sang d’une personne décédée alors qu’elle peut très bien faire don de ses organes ? Si cela peut paraître une solution idéale, elle soulève pas mal de questions.
Une question éthique
La première soulève un problème éthique. La loi française prévoit que toute personne est considérée comme étant donneuse d’organes après sa mort, sauf si elle a clairement exprimé son opposition sur ce point. Parmi les organes que nous pouvons donner : le cœur, les poumons, le foie, les reins, le pancréas, les os et cartilages, la cornée, la peau et l’intestin en fonction de l’état de vos organes jugé par l’équipe médicale. Vous pouvez aussi avoir exprimé votre volonté de faire don de vos organes à votre famille ou posséder une carte de donneur d’organes.
On peut se dire alors que pour prélever le sang d’une personne décédée, il suffit tout simplement d’ajouter une case à cocher sur la carte du donneur d’organe pour faire don de son sang après sa mort. Sauf que le don de sang post-mortem n’est pas aussi simple …
En effet, même si vous êtes donneur d’organes, peut-être existe-t-il une carence dans votre sang qui fait que vous ne pouvez pas vous rendre dans une collecte de sang. D’ailleurs, si vous avez déjà fait un don du sang, vous savez qu’il existe une quantité de critères pour pouvoir être prélevé : être âgé entre 18 et 70 ans, peser plus de 50 kg, ne pas être enceinte, ne pas avoir fait de piercing ou tatouage dans les quatre derniers mois, ne pas consommer de drogues… Bref, la liste est longue. Eh bien, il en est de même pour les personnes défuntes. Leur sang peut être infecté, tout dépend de quelle façon elles sont mortes.
Une question de temps
Ensuite, il faut faire face à la durée de conservation du sang après le décès : le sang reste fluide qu’une heure après la mort et commence à coaguler dans certaines zones en formant des caillots dans le cœur ou les plus grosses veines. En plus de ça, le sang se charge rapidement avec des déchets comme le dioxyde de carbone et l’acide lactique.
Enfin, même s’il est possible d’extraire le sang d’une personne décédée dans l’heure et que le fluide répond à tous les critères pour faire un don, il y a une grande différence : la personne décédée ne peut donner son sang qu’une seule fois. Eh oui, forcément, on ne vous apprend rien !
Bref, voici les différentes raisons qui font que nous ne prélevons pas le sang sur les personnes décédées. Il est plus facile et rapide de faire don de son sang de son vivant et pour cela, il ne faut pas hésiter à se rendre aux collectes organisées et à s’informer en se rendant sur le site Internet de l’Etablissement Français du Sang.
Par vffg, il y a 8 ans :
une chose répugnante par rapport au don du sang, ce sont les personnes gay qui sont interdite de don du sang...
Répondre à ce commentaire
70
26