Test Alcatel Idol 4, une montée en gamme et un design premium : fiche technique, prix et date de sortie

L’année dernière, Alcatel avait frappé très fort avec son Idol 3S qui était une référence dans sa catégorie. En cette année 2016, le constructeur a lancé son successeur, logiquement nommé Alcatel Idol 4 avec une fiche technique alléchante, mais un positionnement tarifaire revu à la hausse puisque celui-ci est proposé à 299 € pour la version classique que j’ai testé pour vous alors que son prédécesseur était lancé à 199 €. Nous allons donc vérifier ensemble si cette différence est justifiée ou pas.

Très beau, mais également très fragile

Dans les grandes lignes, cet Alcatel Idol 4 reprend le design de son prédécesseur, en mieux. L’Alcatel OneTouch Idol 3 était, en effet, composé d’une coque en plastique, mais son successeur se distingue lui par un design composé essentiellement de verre pour le dos et de métal pour les bordures.

La qualité d’assemblage est excellente, mais après trois semaines d’utilisation, j’ai eu la très mauvaise surprise, sans que le smartphone ne subisse la moindre chute, de voir le dos de celui-ci se fissurer... Peut-être est-ce dû à un défaut de fabrication sur mon exemplaire de prêt, mais cela me rappelle les problèmes qu’avait connu l’Idol 3 sur son écran.

Côté ergonomie, la prise en main est excellente et il reprend le design réversible de son prédécesseur. Pour ceux qui n’ont pas connu cette particularité de la gamme 2015, cela signifie que peu importe le sens dans lequel vous tiendrez votre smartphone, l’écran s’adaptera et étant donné qu’il est équipé de deux haut-parleurs en façade et de deux micros aux deux extrémités du smartphone, vous pourrez téléphoner sans vous soucier du sens dans lequel vous tenez votre smartphone.

Dernière nouveauté sur ce modèle, le bouton « boom », placé au milieu de la tranche droite du smartphone. Ce bouton est particulièrement bien placé et c’est bien là son plus gros défaut. En effet, il est tellement bien positionné que nous pourrions penser qu’il s’agit du bouton d’alimentation alors que celui-ci est en haut à gauche du smartphone. Dommage que le constructeur n’ait pas fait l’inverse, car les premiers jours sont assez déroutants.

Une montée en gamme du processeur non négligeable

L’an dernier, le modèle classique était fourni avec un processeur de la gamme 4xx de chez Qualcomm. Cette année, l’Alcatel Idol 4 monte en gamme en étant livré avec un Qualcomm Snapdragon 617, composé de 8 cœurs A53, dont 4 cadencés à 1,7 GHz et 4 cadencés à 1,2Ghz. Le tout est épaulé par 2 Go de mémoire vive, ce qui permet de se retrouver avec un smartphone assez fluide dans le cadre d’une utilisation classique, mais aussi capable de faire tourner les jeux qualitativement grâce à sa puce graphique Adreno 405.

Comme vous pouvez le voir dans les benchmarks, ce changement de processeur se fait ressentir dans les scores et le Alcatel Idol 4 s’en sort bien mieux que son prédécesseur en offrant de meilleures performances que l’Idol 3S. Il va malgré tout souffrir de la comparaison avec un Honor 5C vendu 100 € moins cher et plus puissant que cet Idol 4. De plus, lors d’une utilisation intensive, le smartphone a tendance à énormément chauffer, au point de ne plus pouvoir le tenir en main confortablement.

Un grand écran réussi, mais insuffisant pour la VR

Petite particularité de cet Alcatel Idol 4, son packaging est un peu spécial puisque c’est tout simplement un casque de réalité virtuelle qui lui sert de boite de rangement, casque spécialement adapté au smartphone et qui ne sera pas compatible avec d’autres smartphones.

Pour proposer une expérience qualitative, le constructeur a fait le choix d’intégrer un écran de 5,2 pouces à son smartphone, d’une résolution de 1920 x 1080 pixels. La technologie utilisée est le LCD IPS ce qui annonce de belles couleurs.

Dans le cadre d’une utilisation classique, ce smartphone est très bon. Les couleurs sont fidèles et la résolution de 424 pixels par pouces offre un confort de lecture exceptionnel. De plus, la luminosité est très bonne et vous n’aurez aucun souci de visibilité en extérieur.

En revanche, là où l’afficheur montre ses limites, c’est dans le cadre de l’utilisation du casque de réalité virtuelle où sa définition Full HD n’est plus suffisante et où il aurait été préférable d’avoir un écran QHD, bien plus adapté à l’utilisation d’un casque VR.

Si vous n’avez pas l’intention de vous en servir et que vous cherchez un écran proposant une très bonne luminosité, des couleurs fidèles et une définition qui ne consomme pas la batterie en un rien de temps, cet Idol 4 répondra parfaitement à vos besoins.

Des photos appréciables

La partie photo n’a jamais été le point fort d’Alcatel et son Idol 3S proposait de bons résultats, sans être non plus un ténor du genre. Avec l’Idol 4, le constructeur nous propose un capteur 13 mégapixels capable de filmer en Full HD. Sur le papier, cela semble donc plutôt intéressant.

Dans les faits, on constate tout de suite que l’Idol 4 ne réalise pas un bond en avant par rapport à son prédécesseur et qu’il offre des résultats similaires. Il se montre donc plutôt bon lors des photos prises en plein jour avec une bonne luminosité, mais dès que celle-ci se fait plus rare, du bruit apparaît immédiatement sur vos clichés qui sont difficilement exploitables.

Par ailleurs, l’application est très intuitive et propose des options intéressantes, notamment au niveau des filtres qui sont sympathiques. Dans sa gamme de prix, cet Alcatel Idol 4 propose des performances en photographie plus qu’honorables, il est seulement regrettable qu’il n’y ait pas un bond en avant visible par rapport à la précédente génération.

Une interface plus proche d’Android stock et réactive, mais trop d’applications préinstallées

Alcatel nous a habitué à une interface proche d’Android stock en termes de fonctionnement, c’est-à-dire avec un tiroir d’applications, mais fortement customisée en ce qui concerne le design, ce qui n’était pas vraiment une réussite. Cette année, le fabricant propose toujours une interface personnalisée à ses couleurs, mais qui emprunte aussi une grande partie du design d’Android stock, notamment en ce qui concerne la barre de notifications ou les réglages.

C’est beaucoup plus agréable pour l’utilisateur, d’autant plus que cet Idol 4 tourne sur la dernière version d’Android, à savoir Android Marshmallow 6.0. À l’utilisation, ce smartphone est très fluide et très peu de ralentissement se font ressentir. Après quelques heures d’utilisations et avec beaucoup d’applications ouvertes en arrière-plan, vous pourrez ressentir que vous atteignez la limite, mais dans l’ensemble, il se débrouille très bien pour son prix contenu.

Le constructeur vante les mérites de la touche "boom ", personnellement, je ne m’en suis jamais servi, si ce n’est pour découvrir que c’est surtout un gadget dont je n’ai pas eu l’utilité. La fonctionnalité qui me plaît le plus, c’est le fait que ce smartphone soit 100 % réversible. Si physiquement il y a bien une partie haute et basse du smartphone que l’on parvient à identifier grâce aux boutons et à l’appareil photo, pour ce qui est de l’écran, il pivotera pour que vous soyez toujours dans le bon sens, ce qui est assez agréable.

Côté applications préinstallées, il n’en manque pas ! Il y en a même beaucoup trop si on compte tous les minis jeux qui ne servent à rien et les applications qui font doublon avec celles de Google qui sont bien plus qualitatives que les applications Alcatel. Dommage par ailleurs que le constructeur ait fait le choix d’intégrer sa propre application de messagerie plutôt que d’utiliser l’application Messenger.

S’il y a une chose qui manque à ce smartphone et qui devient monnaie courante même sur les appareils à moins de 200 €, c’est le lecteur d’empreintes digitales. Alors que Honor l’a intégré sur son Honor 5X, le constructeur Alcatel a fait le choix de s’en passer sur cet Idol 4, ce qui est bien dommage à l’heure ou le paiement mobile ne devrait plus tarder à arriver sur nos smartphones Android.

Concernant l’autonomie, ce smartphone étant équipé d’un processeur basé sur une architecture ARM53 basse consommation et alimenté par une batterie de 2610mAh, l’endurance est très satisfaisante. On ne va pas s’extasier et prétendre tenir facilement 2 jours, mais même pour les utilisateurs les plus hardcores, la journée est très facilement atteignable. Pour les utilisateurs les plus softs, en réglant bien vos paramètres de synchronisation et de connectivité (GPS, Bluetooth, Wifi dès que vous pouvez), vous pourrez atteindre les deux jours d’autonomie, ce qui est une belle performance pour un smartphone quoiqu’on en dise.

Enfin, pour ce qui est de la connectivité, sachez qu’il est compatible 4G avec toutes les bandes de fréquences françaises. Alcatel nous propose là un smartphone qui a une très bonne accroche réseau et la qualité des appels est excellente. Il est intéressant de constater que si certains constructeurs par exemple Samsung avec son Galaxy S4 avaient il y a quelques années des progrès à faire dans ce domaine, ils sont très peu nombreux aujourd’hui à proposer des smartphones ayant du mal dans ce domaine. Je pense d’ailleurs à l’avenir n’aborder ce point que lorsqu’il sera décevant.

Pour le GPS, que certains constructeurs ne maîtrisent pas, Alcatel fait figure de bon élève avec son Idol 4. La précision n’est pas parfaite et le fixe peut prendre un peu de temps (10 – 15 secondes), mais il s’en sort honorablement. Je n’ai constaté que quelques décalages lors de certains trajets en centre-ville de Bordeaux, mais rien d’alarmant.

Un bon produit, un peu trop cher

L’an dernier, l’Alcatel OneTouch Idol 3S était la star de sa gamme de prix. Avec un Snapdragon 615 pour un prix inférieur à 250 €, il marquait le retour de la marque Alcatel sur le devant de la scène.

Cette année, le nouvel Idol 4 en impose lui aussi avec un processeur performant (Snapdragon 617) et un design qui reprend les qualités de son prédécesseur avec une finition qui le place dans une catégorie premium. La vitre arrière parait tout de même fragile et le bouton boom inutilement parfaitement placé (comprenez que l’on aurait préféré voir le bouton d’alimentation à cet endroit) sont deux points que l’on aimerait voir corriger dès l’année prochaine pour qu’Alcatel vienne enfoncer le clou et retrouve la place qui était la sienne au début des années 2000. À 100 € de moins, vous trouverez un Honor 5C... Au même prix, l’Alcatel Idol 4 aurait pu faire très mal !