Test de Saint Seiya : Soldier's Soul, les Chevaliers du Zodiaque débarquent sur PlayStation et PC

Les Chevaliers du Zodiaque reviennent une nouvelle fois sur console, en espérant que cette fois soit la bonne. Après de nombreux jeux décevants, la série vidéoludique aurait bien besoin d’un second souffle pour reconquérir le cœur des fans. Vous l’aurez compris, on a fait ce test sans grande attente mais avec une prière à Athéna pour ne pas voir un énième produit dérivé sans grand intérêt.

Voici un petit aperçu de gameplay :

Un portage de Brave Soldier ?

Malheureusement, ça part mal dès la première impression. Après tout de même presque deux ans depuis la sortie de Brave Soldier, on se dit que rien n’a vraiment changé. Soldier’s Soul suit le même schéma que son grand frère tout en s’améliorant très légèrement en termes de graphismes. C’est d’ailleurs ça qui m’a permis de me rendre compte qu’on ne m’avait pas refilé un portage dissimulée dans une jaquette différente mais bien une nouvelle édition. Malgré ça, il est très loin de tirer partie des performances de la console tant les effets visuels sont décevants.

Pas franchement novateur, il montre quelques jolies trainées lumineuses qui donnent un effet plus stellaire aux combats mais là s’arrête les éloges. Les armures sont froides et sans relief, alors qu’elles sont des éléments essentiels du jeu. Certains surplis semblent être des stickers collés sur le corps des Chevalier, notamment au niveau des casques. Côté bande-son on notera la qualité du doublage japonais et une ambiance sonore certes parfois décalée mais prenante. 

Un grand classique, dans le mauvais sens du terme

Côté gameplay, là non plus rien de nouveau. Soldier’s Soul est un jeu de combat on ne peut plus classique avec une vue de trois-quart et une caméra qui ne fait pas l’effort de se replacer pour une bonne visibilité. Les personnages qui ont des attaques de longue portée sont toujours clairement avantagés et les corps-à-corps sont toujours dominés par celui qui parvient à mettre le premier coup. Résultat, vous passerez votre temps à fuir (pardon, à « prendre de la distance pour mieux observer votre adversaire ») et à rassembler votre Cosmos afin d’être en mesure d’effectuer une attaque spéciale ou vous téléporter dans le dos de l’adversaire au besoin. Pour le reste, on cherche la moindre faille pour réaliser des combos carré/triangle avant de finir avec une bonne rafale pour reprendre ses distances.

Chaque Chevalier ayant un nombre de techniques plus que réduit (trois combos, une projection, deux attaques spéciales dont une fera office d’attaque ultime si vous avez éveillé votre Septième Sens) les combats sont sensiblement tous les mêmes. Finalement, ils ne présentent que deux intérêts : réussir les défis proposés et trouver le bon timing. Néanmoins, les classiques de Saint Seiya sont bien présents. Le jeu bénéficie d’une quantité de personnages satisfaisante (environ 50, bien qu’il y ait différentes versions d’un même personnage) et de leurs emblématiques coups spéciaux, ainsi que d’un nombre d’armures varié qui permettent d’augmenter sa durée en dehors du mode campagne.

Des atouts mal joués

L’histoire quant à elle comporte 4 actes : le Sanctuaire, Poséidon, Hadès et (enfin !) Asgard. Chacun d’entre eux reprennent quelques combats des arcs de l’animé avec leurs principaux personnages. Malgré la première apparition d’Asgard dans un jeu, on regrette de nouveau le manque de dynamisme et d’immersion dans les cinématiques qui, si elles résument globalement l’histoire, font l’impasse sur de très nombreux points et sont généralement sans attrait. Il aurait été bien plus sympa de retrouver quelques séquences de l’animé.

Le second joker de Soldier’Soul est la présence des armures divines vues dans la dernière série animée en date, Soul of Gold. Pas de suivi de scénario mais un mode de jeu Bataille d’Or dédié aux Chevaliers d’Or, et dans lequel ils revêtent ces fameuses armures divines pour venir à bout d’adversaires imposés. En cas de victoire et d’obtention du rang S dans les trois combats, vous gagnerez le droit de combattre un ultime opposant bien plus puissant. C’est déjà pas mal mais on reste un peu sur notre faim.

Des combats à multiplier

Comme conscient de la faible durée de vie (une dizaine d’heure), Soldier’s Soul propose pléthore de collectables à acheter dans la boutique du jeu. Les répliques (des encouragements de vos frères Chevaliers ou des punchlines de votre personnage) vous octroieront ainsi quelques bonus appréciables. Il est également possible d’acheter les autres arènes, musiques et armures. Seulement voilà, tout cela coûte extrêmement cher et il vous faudra plusieurs dizaines de combats avant de pouvoir vous offrir la moindre chose d’intérêt. Et si les répliques sont légion, elles ne sont utilisables que dans le mode Bataille d’Or...

Les modes les plus classiques sont finalement les plus attrayants. Le Tournoi Intergalactique propose une difficulté progressive et la mise en scène y est agréable grâce à sa référence au tournoi du Colisée. Le mode Versus permet quant à lui de mettre en place de très nombreuses règles pour pimenter les combats. Le mode Survie vous permettra de jauger votre maitrise des personnages en vous mesurant à des vagues d’ennemis sans vous soigner. Enfin, les combats en ligne vous permettent de vous mesurer à d’autres joueurs, aux méthodes de combat plus imprévisibles que l’IA. Ce sont ces modes-ci qui donneront peut-être à Soldier’s Soul un goût de reviens-y occasionnel.