Test Meizu MX6, un nouveau concurrent pour le haut de gamme : fiche technique

Le constructeur Meizu est de plus en plus entreprenant dans notre hexagone et il souhaite se faire une place avant l’arrivée en masse des autres marques chinoises en France. C’est pour cela qu’il a décidé depuis quelques années de proposer ses produits dans notre pays en passant par des grandes enseignes que l’on connait tous. Aujourd’hui, c’est au tour du Meizu MX6 de passer entre nos mains. Allons voir ce que nous propose la marque avec cet appareil.

Un design similaire à la version PRO

Meizu a fait le choix de garder un design de son MX6 Pro pour la version classique, c’est-à-dire que nous avons un dos en métal et 2 bandes pour les antennes, une en haut et une en bas. L’appareil photo qui dépasse un peu de la coque arrière est centré et le flash à LED se trouve juste en dessous, pas de lecteur d’empreintes digitales à l’arrière, mais plutôt à l’avant dans le bouton d’accueil.

L’écran de 5,5 pouces est recouvert par un verre 2,5D, ce qui veut dire que les bords ne sont pas tranchants, ils sont légèrement courbés ce qui permet d’avoir une prise en main agréable. Cependant, il faudra la plupart du temps l’utiliser à 2 mains. Nous sommes sur une dalle Full HD de 1920 x 1080 pixels qui suffit largement pour cette taille d’écran et pour l’utilisation quotidienne d’un bon nombre de personnes. Par contre, pour une utilisation avec un casque VR, il faudra passer son chemin. Les couleurs sont assez fidèles et il est possible de modifier dans les paramètres la colorimétrie, que demander de mieux ?

Le Meizu MX6 est un joli smartphone même si son design est des plus classiques. La finition est au rendez-vous.

Processeur à 10 cœurs : performances ?

Pour rappel, le Meizu MX6 est doté d'un processeur à 10 coeurs de chez Mediatek, le MT6797, cadencé à 1,3 GHz, couplé à une puce graphique Mali-T880 et de 4 gigaoctets de mémoire vive (RAM).

     

Comme on a pu le voir, le SoC à 10 cœurs s’en sort plutôt assez bien et il est assez peu énergivore. D’ailleurs, on constate que Meizu a fait pas mal de progrès concernant l’optimisation de l’autonomie de son appareil et du rechargement rapide. Le port microUSB Type-C est le bienvenu. Dans une utilisation classique, on peut espérer tenir une journée et demie.

Seul gros bémol avec ce MX6, Meizu n’a pas activé la fréquence 4G à 800 MHz ce qui provoque une moins bonne couverture du réseau. Dommage, car ce processeur a la possibilité d’être pleinement compatible avec notre réseau français. On se retrouve donc avec un smartphone "importé" sans modification pour notre marché. Cela peut être problématique lorsqu’on utilise certains opérateurs. Si vous êtes chez Free, vous n’avez pas à vous soucier de ce problème.

Une interface sans tiroir d’applications

Pas de surprise avec l’interface Flyme de chez Meizu, nous restons sur la même chose que les modèles précédents avec une utilisation particulière du bouton Home, puisque le toucher permet de faire un retour et appuyer dessus d’aller à la page d’accueil. Une double utilisation qui est déroutante la première fois si vous n’avez jamais essayé de Meizu. Il faut noter que dès que la prise en main de ce bouton est faite, c’est un véritable régal.

 

Ensuite, on retrouve une interface personnalisable grâce à un système de thèmes et une boutique qui en propose davantage. Néanmoins, on est devant une surcouche Android qui ressemble un peu trop à l’interface iOS d’Apple avec une liste d’icônes sur plusieurs pages.

 

On note qu’il est possible d’utiliser des gestes pour interagir avec l’appareil. Par exemple, on peut éclairer l’écran en tapant 2 fois dessus, on peut dessiner une lettre pour ouvrir une application M pour Gmail, un O pour ouvrir l’appareil photo, vous avez de quoi faire. Il est aussi possible de transformer l’interface pour une utilisation très simple, un peu comme les tuiles de Windows Phone, cela est intéressant pour les personnes âgées.

De bonnes photos tant qu’il y a de la lumière

Comme c’est le cas avec la plupart des constructeurs, le capteur perd en nombre de pixels au profit d’une meilleure ouverture ou de photosites plus grands. Le Meizu a laissé tomber le capteur de 20,7 mégapixels de l’année dernière pour un 12,7 mégapixels avec le MX6.

Les photos sont meilleures que sur le MX5 qui avait un lissage un peu trop prononcé, là aucun souci de ce côté-là, mais les couleurs sont un peu trop saturées comme chez Samsung, ce qui a pour effet d’avoir des photos parfois pas très naturelles.

Comme il a été dit précédemment, cette année les constructeurs ont préféré des capteurs plus petits et plus performants en basse luminosité, sauf qu’avec le MX6 on a un capteur plus petit, mais qui ne s’en sort pas très bien lorsqu’il manque de lumière. Dans ce cas, on se retrouve avec un cliché particulièrement bruité, surtout sans le flash.

Sans flash

Verdict

Le Meizu MX6 offre un design et une finition exemplaire même s’il est un peu trop classique. On apprécie le bouton d’accueil à double utilisation et les performances qui satisferont la plupart des usagers. Cependant, l’absence de la bande des 800 MHz est assez handicapante chez certains opérateurs français. Pour une très petite différence de prix, on préférera le OnePlus 3.