Critique de Dans le noir : frissons garantis pour la nouvelle production de James Wan ? Synopsis, casting et bande annonce

Avec plus de 12 millions de vues sur YouTube, ce n'était qu'une question de temps avant que Lights Out, un court-métrage de David Sandberg, ne soit adapté dans un format plus long au cinéma. Ni une ni deux, la production du projet a été confiée au spécialiste de l'horreur James Wan (Saw, Insidious mais aussi Fast & Furious 7), qui s'est récemment démarqué avec un Conjuring 2 convaincant (retrouvez notre critique ici). Toujours avec Sandberg aux commandes, les deux hommes ont eu la lourde tâche d'étirer le format de base et de réveiller chez les spectateurs la peur la plus répandue chez l'Homme, la peur du noir, avec une histoire de famille hantée par un démon. Pari réussi ? Réponse dans cette critique !

Dans le noir sort dans les salles françaises le 24 août prochain.

Tout le monde a peur du noir

Dans le noir n’y va pas par quatre chemins. L’angoisse démarre dès la séquence d’ouverture, très efficace et qui nous révèle d'entrée la source de la peur du film, qui répond au doux nom de Diana. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle nous transit de trouille pour ne plus nous lâcher jusqu’au bout de l’intrigue.

Sa particularité : elle ne surgit que dans la noirceur et un simple interrupteur peut la faire apparaître / disparaître. Une idée géniale, du moins graphiquement, ouvrant le champ des possibles au niveau éclairage et de cadrage. Mais même si son look est réussi, on peut regretter que le film nous serve une énième bestiole maigrichonne et désarticulée qui n'a rien d'original. Son origine, pas contre, traite d'une thématique intéressante et rarement abordée au cinéma.

Le script, pas à la hauteur de la réalisation

Il restait donc à coller un scénario qui tient la route à cette idée de base. Le résultat est mitigé. Tout le mystère du film tourne autour de Diana. Pourquoi est-elle attachée à Sophie, la pauvre mère de famille ? Comment ? Depuis quand ? Quel est son but ? On s'intéresse réellement à ce personnage et on est rapidement pris d'empathie pour les différents membres de la famille. On découvre les choses petit à petit, même si on les devine en général plus rapidement qu'elles ne le sont présentées à l'écran.

Malheureusement, le script cède à quelques facilités narratives et à une absence d’enjeux sur les personnages, dont on sait dès le départ qu’ils ne peuvent pas mourir. Les motivations de Diana sont trop floues et changeantes pour constituer une réelle menace. Difficile donc de s’inquiéter pour Rebecca (Teresa Palmer) puisque rien ne la met concrètement en danger.

Certaines questions restent également sans réponse, la faute à un final vite expédié. Finalement, ce que l’on apprend sur la fameuse Diana n’a jamais d’impact réel avec l’évolution de l’intrigue. Passé les scènes de fermage et d’allumage de lumières, le film n’a donc rien de substantiel à offrir au spectateur, même s'il faut tout de même soulever que les différents thèmes abordés dans le film, à savoir la dépression, les problèmes familiaux, les sacrifices qu'une mère doit faire pour la sécurité de ses enfants et les maladies mentales, entre autres, sont intéressants.

Le duo Sandberg / Wan convaincant

Dans le noir parvient sans doute à extirper le meilleur du casting (loin d'être de niveau quatre étoiles). Teresa Palmer est (sans aucun jeu de mot !) bonne. Martin, le gamin, joué par Gabriel Bateman, est mature et soulève l’empathie avec ses troubles du sommeil. Mention spéciale à Maria Bello qui donne du cachet à l’ensemble, en trouvant le juste milieu entre lucidité et folie. Chacune de ses présences hausse la tension d’un cran. Dommage qu'ils doivent recracher des lignes de dialogues insipides, sans oublier certaines prises de décisions débiles.

En bref

Dans le noir a ses moments de tension grâce à un rythme effréné, mais assure uniquement le minimum syndical. Ne vous attendez pas à avoir des cauchemars après l'avoir visionné puisque vous risquez de rapidement l'oublier. Il révèle toutefois le potentiel de son auteur, qui sera de retour aux affaires avec Annabelle 2, prévue pour 2017.