Comme chaque début d'année, se déroule le CES à Las Vegas, un salon qui permet de présenter les nouveautés en matière de technologie. Cette année, le salon a créé la polémique en récompensant un sextoy, Osé de la marque Lora DiCarlo, avant que les organisateurs ne décident de faire machine arrière en jugeant le produit "obscène" et en lui retirant son prix. De plus, Lora Haddock, la fondatrice de la marque, a eu interdiction de présenter son sextoy sur son stand. Une décision jugée purement sexiste selon elle et qui relance le débat du sexisme dans le milieu de la tech.
Le sextoy Osé n'est pas qu'un simple vibromasseur car la marque explique qu'il a pour but de reproduire les mêmes sensations ressenties lors d'un rapport à deux. L'objet est proposé "à toute personne ayant un vagin et/ou un clitoris" comme le précise le site.
Récompensé puis c'est la douche froide
L'histoire avait pourtant bien commencé pour Osé. En effet, Laura Haddock explique que son objet a reçu un prix d'innovation, il y a quelques mois, attribué par un jury d'indépendants. Si les équipes de la marque ont fêté cette bonne nouvelle, l'euphorie n'a pas duré. Quelques semaines après l'attribution du prix, la fondatrice de la marque a reçu la mauvaise nouvelle : la CTA (Consumer Technology Association), les organisateurs du CES 2019, ont pris la décision de lui retirer le prix et de ne pas autoriser la marque à le présenter lors du salon. Pour les organisateurs, le sextoy Osé fait partie de ces "produits jugés immoraux, obscènes, indécents, profanes ou ne correspondant pas à l’image de marque du CTA". Par conséquent, l'organisation "se réserve le droit de disqualifier n’importe quel produit n’importe quand, dès lors qu’il considère qu’il peut mettre en danger la sécurité ou le bien-être de quiconque, ou qu’il ne respecte pas les règles officielles".
Une décision purement et simplement sexiste
Pour Lora Haddock c'est la stupéfaction ! Elle qui propose également des produits de ce genre à destination des hommes n'a jamais connu une telle situation. La fondatrice est catégorique, cette décision est purement sexiste :
La sexualité des hommes peut être présentée de manière explicite. La sexualité des femmes, en revanche, est largement passée sous silence, lorsqu’elle n’est pas bannie
Une décision qui ravive la question du sexisme dans le monde de la technologie. Lora Haddock souligne que le salon avait déjà permis la présentation d'un dispositif permettant de regarder de la pornographie en réalité virtuelle ou encore des robots faisant des strip-teases sur des podium. Des innovations clairement destinées à la gente masculine et qui n'avaient pas été bannies du CES.
Mais le problème est bien plus profond ! Car ce n'est pas la première fois que le CES doit faire face à des accusations de sexisme ou de misogynie. Certains se rappelleront de ces hôtesses en petite tenue ayant pour but de distraire les visiteurs en 2012 ou encore le manque de parité dans les conférences organisées lors du salon.
Le CTA tente de se justifier
Pour dénoncer cela, Lora Haddock a publié une lettre qui s'est très vite propagée sur les réseaux sociaux obligeant le CTA à clarifier sa décision. L'organisation a expliqué que le retrait du prix pour le sextoy Osé est intervenu en raison d'une erreur de catégorie pour l'objet de la marque. Le CES explique que le prix accordé vise à récompenser des innovations robotiques. Or, pour Lora Haddock, cet argument n'est pas valable puisque le sextoy en question a été développé par un laboratoire d'ingénieur robotique.
Toujours est-il que malgré la polémique que cela soulève, le stand de Lora Haddock, tout de même présent, mais sans présentation du sextoy, attire les foules au CES !
Par Savi, il y a 5 ans :
Mouais ... ça fait un coup de pub pour la marque, la preuve avec le succès du stand !
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