Youtube est un univers étrange et le métier de Youtubeur reste assez secret. Pas facile de savoir combien gagnent réellement les stars du web, même si certains d'eux font preuve de transparence. Il n'y a qu'à voir le nombre de vidéos dédiées au sujet. Et quand les marques utilisent les stars pour faire leur promo, cela attire la répression des fraudes.
Réaliser une pub n'a jamais été illégal. Seulement, avec le développement des nouveaux médias, il a fallu établir de nouvelles normes. Ainsi, selon l'article 20 de la loi pour la confiance de l'économie numérique. « Toute publicité, sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir être clairement identifiée comme telle. Elle doit rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée. »
C'est dans ce contexte que la position des youtubeurs, mais aussi de stars plus classiques, intrigue. Il n'est pas rare que certains tweets, vidéos, statuts existent en faveur d'une marque. En soit, rien d'illégal. Seulement, si l'on suit la loi, ce genre de pratique devrait être signalée comme de la pub. Ce qui n'est pas souvent le cas.
Une situation opaque
Selon le cabinet de Martine Pinville, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire, dans un entretien au Monde : "des réflexions sont en cours à la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui les intègrent dans les enquêtes sur ces sujets."
Un tweet sponsorisé se vendrait entre 1000 et 5000 €, selon la renommée du youtubeur. Si la fraude vient à être prouvée, les stars du web risquent deux ans d'emprisonnement et 37 500 € d'amende.
Le système d'influence 2.0
Pour les marques, les stars du web représentent une excellente façon de faire parler d'elles. Une publicité à moindre frais combinée à un impact très important. La répression des fraudes aurait ainsi constaté une augmentation de ces pratiques sur Instagram, Twitter et Youtube.
En plus de constituer une publicité déguisée, cette pratique pourrait également être assimilée aux faux avis de consommateur laissés sur les sites de ventes en ligne. Et là, ça peut faire mal, toujours deux ans de prison mais 300 000 € d'amende.
Cependant, les stars du web ne vont pas non plus être incarcérées du jour au lendemain tellement la tache est ardue. En plus de prouver la rémunération, la DGGRF devra démontrer " en quoi le consommateur est susceptible d'être trompé ou induit en erreur vis-à-vis de l’information qui lui a été transmise." On voit mal les fans trahir leurs idoles.
Par Nono, il y a 8 ans :
Je vois bien un petit #pub dans les prochaine tweets XD
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