En 2011, la Fox dépeignait la vie de Blu dans le film Rio, Ara bleu et dernier mâle de son espèce qui doit se rendre au Brésil pour y rencontrer une femelle. Cette espèce, les Aras de Spix, est désormais considérée comme éteinte à l'état sauvage si l'on en croit une étude. Néanmoins, quelques dizaines d'Aras de Spix vivent encore en captivité.
Une perte massive pour la biodiversité brésilienne
Dans une nouvelle étude publiée la semaine dernière, l'ONG BirdLife International a décidé d'utiliser une nouvelle approche statistique pour analyser 51 espèces possiblement éteintes. Parmi ces 51 espèces, huit sont considérées éteintes, dont l'Ara de Spix (Cyanopsitta spixii), l'espèce d'ara qui a inspiré le film Rio. Selon l'association, la dernière femelle sauvage de l'espèce serait décédée aux alentours des années 2000. Une disparition causée par les activités humaines, dont la déforestation.
© Al Wabra Wildlife Preservation
Même si l'Ara de Spix est considéré comme éteint dans la nature, une petite population survit en captivité. Entre 60 et 80 individus survivraient chez des particuliers. Avec de la chance, et beaucoup d'espoir, l'Ara de Spix pourrait éventuellement être réintroduit un jour. Plusieurs organismes œuvrent d'ailleurs dans ce sens. Le Pairi Daiza par exemple, un zoo situé à Brugelette en Belgique, travaille main dans la main avec le gouvernement brésilien et les allemands du centre d’élevage ACTP dans l'optique de préserver l'espèce avant de la réintroduire dans son habitat naturel. Le Pairi Daiza a par ailleurs lancé un appel aux dons, juste ici, pour soutenir cette cause. Cette espèce d'ara n'est pas la seule victime de la déforestation et de l'agriculture. Sur ces huit espèces d'oiseaux, cinq sont originaires d'Amérique du Sud dont quatre endémiques du Brésil.
"90% des extinctions d'oiseaux de ces derniers siècles se réfèrent à des espèces insulaires. Malgré tout, nos résultats confirment qu'il y a une vague d'extinctions frappant le continent, alimentée par la perte d'habitat et la dégradation due à l'insoutenable agriculture et l'exploitation du bois." révèle le Dr Stuart Butchart, chef scientifique et auteur principal de l'étude.
L'évolution de l'État du Rondonia (Brésil) entre 2000 et 2012.
Parmi ces espèces, trois sont désormais classifiées comme éteintes : l'Anabate cryptique (Cichlocolaptes mazarbarnetti), l'Anabate d'Alagoas (Philydor novaesi) et le Po-o-uli masqué (Melamprosops phaeosoma), une espèce de passereau originaire d'Hawaï dont le dernier mâle en captivité s'est éteint en 2004. Chaque année, 13 000 hectares de surface boisée disparaissent par la main de l'Homme, si l'on en croit l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. C'est l'équivalent de 40 terrains de football par minute. Les forêts d'Amérique du Sud en sont les premières victimes, notamment l'Amazonie qui, selon la WWF, devrait perdre 55% de sa superficie d'ici 2030.
Par Billy, il y a 6 ans :
RIP petit oiseau parti trop tôt...
Répondre à ce commentaire
12
1