Chargé d'une enquête sur les difficultés que rencontrent les enseignants dans l'exercice de leur profession, le sénateur Jacques Grosperrin souhaite interdire l'usage des tablettes tactiles à l'école.
Interdire les tablettes à l'école
Si tous les élèves de cinquième devraient recevoir une tablette tactile lors de la prochaine rentrée scolaire, le sénateur Jacques Grosperrin ne voit pas ça d'un très bon œil et souhaite interdire ce plan d'équipement des élèves. Ce dernier s'inquiète de "l'envahissement du numérique" au sein des salles de classe et "considère que l'utilisation des outils numériques ne devrait être envisagée qu'après l'acquisition et la consolidation des savoirs de base, en fin de primaire".
Ce sénateur remet en cause l'utilité des tablettes tactiles à l'école qui permettrait de compléter les outils pédagogiques traditionnels. Selon le rapport du sénateur, cette numérisation favoriserait "la paresse intellectuelle et réduirait la capacité des élèves à faire preuve de distance critique et les rend plus perméables à la masse d'informations auxquelles ils ont accès, via les réseaux sociaux notamment". De plus, ce plan d'équipement serait coûteux et inefficace.
François Hollande favorable pour ce plan d'équipement
Malgré ce rapport fourni par le sénateur, cette interdiction ne devrait pas se faire car le président de la République, François Hollande, a proposé un plan pour le numérique à l'école, tant dans les écoles primaires que les collèges. Sachant que le sénateur souhaite également interdire les téléphones portables à l'école car leur utilisation est source de difficultés, perturbation et distraction des élèves, cela va à l'encontre des recommandations du Conseil national du numérique.
L'une des raisons de voter pour lui en 2014
Pourtant, en s'intéressant au passé du sénateur, nous apprenons qu'il souhaitait mettre en place un plan d'équipement des élèves en tablettes numériques pour les enfants de la ville de Besançon lors de sa campagne de 2014. il s'agissait d'ailleurs de l'une des 10 bonnes raisons de voter l'union avec Jacques Grosperrin. A l'époque, il expliquait que "le numérique est un formidable accélérateur pour la diffusion des connaissances et de partage des savoirs. Je veux faire évoluer cela".
Un monde connecté
A l'heure actuelle, les enfants nés dans les années 2000 sont totalement immergés dans le monde des nouvelles technologies. Tout le monde s'informe sur Internet et il semble donc logique que les enfants à l'école puissent faire de même. Qui plus est, le professeur reste présent pour confirmer les informations trouvées sur la toile et il restera toujours le maître de cérémonie. La présence de tablettes à l'école permettra également de lancer des débats car certains auront des informations plus pertinentes que d'autres. D'ailleurs, des cours de code devraient arriver dès la rentrée prochaine à l'école primaire ! Comme quoi, l'éducation évolue avec son temps.
A l'étranger, ça se passe comment ?
Dans les pays étrangers, les tablettes tactiles ont déjà fait leur apparition. On pense notamment au Kenya qui a intégré la tablette numérique pour les élèves de 3e année des 134 Bridge International Academies (environ 50 000 élèves). Pour ce qui est du Canada, plus de 8 000 élèves utilisaient déjà l'iPad quotidiennement en septembre 2013. Aujourd'hui, il doivent être au moins le double. En Thaïlande, nous avons eu affaire au programme One Tablet Per Child qui a permis de distribuer 1,6 million de tablettes pour les 4 niveaux de l'école obligatoire.
En ce qui concerne l'Europe, nous sommes légèrement en retard puisque le Royaume-Uni, la Suisse et la Belgique ont déjà proposé des tablettes tactiles aux élèves de leurs écoles. Bien évidemment, ce ne sont pas les seuls car le Danemark, la Norvège et la Finlande ont fait de même. Serons-nous les prochains ?
Par Clément, il y a 9 ans :
Personnellement, je ne pense pas que l'usage des tablettes à l'école soit un réel frein à la motivation des élèves. En revanche, je pense qu'il serait nécessaire de bloquer certains accès (facebook, jeux) pour éviter des débordements.
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