Depuis la nuit des temps, l'Homme a eu besoin de relations sexuelles pour se reproduire. Pas d'alternative possible pour pouvoir créer des générations et des générations. Sauf qu'avec les avancées technologiques et scientifiques, il se pourrait que dans le futur, nous n'ayons plus besoin de rapports sexuels pour pouvoir concevoir des enfants.
La FIV s'impose dans la société
C'est en tout cas la théorie de Joyce Harper, une professeure britannique de sciences de la reproduction à l'University College of London. La scientifique s'est basée sur les problèmes de fertilité rencontrés par de plus en plus de femmes et sur le fait qu'elles consacrent plus de temps à leur carrière ce qui favorise l'arrivée plus tardive des enfants. Ce dernier point aurait également pour conséquence l'altération de la qualité de leurs ovules. Enfin, avec les progrès des fécondations In Vitro (FIV), la chercheuse pense que cette méthode deviendrait la façon la plus courante pour faire des enfants. D'ailleurs, d'ici la fin du siècle, plus de 150 millions de personnes auront recours à des techniques de procréation assistée.
Interrogée par Newsweek, Joyce Harper explique que "la majorité des gens n'auront pas de relations sexuelles pour se reproduire". Selon elle, "les femmes ne porteront même plus d'enfants". Outre la FIV, la scientifique estime que grâce à l'analyse génétique, il nous sera possible de déterminer quels embryons peuvent présenter des risques avant même de les implanter.
Elle s'appuie sur ce qui se passe actuellement. Aujourd'hui, séquencer le génome d'un individu ne prend que quelques heures et ne coûte que 1000 dollars environ. Dans un futur proche, la démarche pourrait se démocratiser afin de permettre d'anticiper des cancers, du diabète, des allergies ou des maladies cardiaques.
Un potentiel futur qui pose des problèmes éthiques
Cette façon d'imaginer la conception des enfants dans le futur laisse de nombreux scientifiques perplexes. Comme toujours, la question éthique sera au cœur du débat. Pour rappel, la semaine dernière, une équipe de chercheurs chinois a annoncé avoir modifié l'ADN de deux jumelles afin de les immuniser contre le virus du SIDA. Pour cela, il ont supprimé le gène CCR5, mais le problème c'est que la suppression d'un gène peut avoir des conséquences sur d'autres gènes. Il existe une interaction entre tous nos gènes et certains chercheurs pensent que cela pourrait modifier aussi bien le fonctionnement des autres gènes, mais également le comportement de la cellule ainsi que le phénotype de l'organisme.
Bien entendu, avant que ce genre de pratiques soit légalisé, il va falloir très clairement réfléchir à les encadrer en étant extrêmement rigoureux sur le cadre juridique et moral. Mais force est de constater que les fécondations In Vitro et autres manipulations génétiques deviendront de plus en plus courantes et que les rapports sexuels pour concevoir des enfants deviendront de plus en plus rares...
Par Savi, il y a 5 ans :
Notre futur se rapproche de plus en plus des scénarios de Black Mirror !
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