Netflix : Après Dark, cette série surnaturelle et post-apocalyptique rencontre un franc succès
L'un des mots d'ordre de Netflix a toujours été la diversification. La plateforme de VOD le prouve à nouveau avec une nouvelle série extrêmement mystérieuse, à mi-chemin entre l'horreur, le surnaturel et la réalité scientifique.
Ah l'Islande ! Ses fjords, ses dorsales océaniques, ses toundras sublimes, et surtout ses multiples volcans toujours en activité... Et c'est justement ce dernier aspect qui est au cœur de toute l'intrigue de Katla.
Cette nouvelle série Netflix est une pépite aux multiples genres. A la fois vendue comme un thriller, un drame et une série de science-fiction post-apocalyptique parsemée d'éléments d'horreur, Katla s'impose comme un curieux mélange entre imaginaire et réalité dramatique.
Un volcan à l'origine de tous les maux
La série doit son nom au volcan éponyme qui existe réellement et se tient au sommet d'un glacier au sud de l'Islande. Il s'agit d'un des volcans les plus actifs et destructeurs de l'île. De ce fait, les habitants vivent dans la menace omniprésente d'une éruption potentielle et d'une nuée ardente, tout comme les personnages de la série.
Ce scénario a déjà été une réalité par le passé puisqu'en 1918, une éruption destructrice a recouvert la moitié de l'Islande et fait fondre toute la glace aux alentours, causant des inondations encore plus mortelles. Depuis, le volcan sommeille, mais la menace plane toujours, ce qui pousse les vulcanologues à surveiller étroitement son activité.
La série commence très mal puisque, dans ce scénario, cette épée de Damoclès finit réellement par tomber : le volcan entre en éruption de la manière la plus explosive qui soit. Pire encore, il s'agit d'une éruption encore plus anormale que prévu, qui n'a rien à voir avec le dynamisme de n'importe quel autre volcan au monde. Celle-ci entraîne des conséquences mystérieuses sur les habitants.
Le village de Vik, mitoyen au volcan, est notamment victime de plusieurs disparitions étranges, parmi lesquels se trouvent la sœur du personnage principal. Un an après l'éruption, de nombreux habitants ont quitté le village suite à l'évacuation et ceux qui restent sont toujours en proie aux menaces liées aux nuages toxiques, à l'apparition intempestive de crevasses et aux inondations.
Les choses continuent de se gâter lorsqu'une jeune femme disparue un an plus tôt réapparait bizarrement du jour au lendemain, couverte de cendres et visiblement traumatisée. Personne ne comprend ce qui lui est arrivé, puisqu'elle était supposée morte. Et il ne s'agit que de la première revenante...
Une réalisation extrêmement soignée
La série de 8 épisodes est réalisée par Baltasar Kormakur qui prouve encore son talent de metteur en scène après la série Trapped. La série parvient à instaurer une véritable ambiance pesante et mystique grâce à un rythme de narration progressif et une imagerie très bien léchée.
La photographie se caractérise par ses plans larges et ses tons sombres qui rappellent continuellement la luminosité propre à une nuit d'orage, comme pour illustrer la menace des nuages volcaniques qui planent constamment. Ajoutez à cela une atmosphère musicale évoquant certains morceaux de Björk et vous tombez sur une série enivrante et énigmatique qui donne très fortement envie d'en savoir plus.
Evidemment, l'autre point fort de la série réside également dans son petit côté "brochure touristique". Avec le grand panorama de paysages sublimes que vous aurez sous les yeux, il est fort probable que vous vous surpreniez à clamer votre envie de vous rendre en Islande pour les prochaines vacances.
Avec cette série, Netflix prouve de nouveau le potentiel des séries islandaises à l'instar de Trapped ou des Meurtres de Valhalla.