Un trou noir, un monstre cosmique, aspirant et dévorant tout sur son passage. Encore de nos jours, ils restent des mystères, malgré des théories et des observations diverses. L'un des principaux accords de fait étant que les trous noirs sont dangereux, mortels. Voyons ce qu'en dit la communauté scientifique, dans la Symphony of Science :
Les trous noirs en théorie
De nombreuses théories courent sur les trous noirs, l'une d'entre elle suppose qu'il existerait des configurations reliant les trous noirs entre eux. Une telle configuration est appelée "trou de ver", et a notamment inspiré bien des auteurs de science-fiction.
Parmi les nombreuses autres théories scientifiques autour des trous noirs, celle qui nous intéresse est la théorie du Rayonnement d'Hawking (1975). Selon Stephen Hawking, une particule peut être éloignée de son anti-particule grâce aux forces des marées (force de marée : une des conséquences de la force d'attraction gravitationnelle, cause des marées) générées par le champ gravitationnel du trou noir, quand elles sont situées à son horizon, c'est-à-dire à la limite de l'extension spatiale de ce dernier.
La résultante de cette théorie est que cela provoque une "évaporation" du trou noir, évaporation proportionnellement liée aux forces de marées générées. Plus le trou noir est petit et "léger", plus les forces de marées sont importantes, et donc plus l'évaporation s'accélère.
C'était la théorie du Rayonnement d'Hawking (vulgarisée au mieux), jusqu'ici longuement débattue, voire même remise en cause en raison du manque d'informations solides permettant de l'étayer, jusqu'à aujourd'hui.
Recréer un trou noir en laboratoire
C'était le défi de Jeff Steinhauer, professeur associé dans le Département de Physique de l'Institut Technion (Haïfa, Israël), spécialisé dans la physique atomique et moléculaire. Pour cela, il a utilisé un cylindre de 100 micromètres dans lequel il a fait passer des lasers, avant de refroidir le tout à la limite du zéro absolu (-273 C°. Les Chevaliers des Glaces capables de parvenir à cette température sont les plus puissants de tous.) L'idée était de reproduire les effets d'un trou noir qui, cette fois, ne piège non pas la lumière mais le son.
Et l'expérience fut un succès, puisque des particules piégées parvinrent à s'échapper de l'installation de Steinhauer.
Et maintenant ?
Si l'on parvient à avoir la preuve que ce trou noir analogue, émettant des vagues sonores plutôt que de la lumière, émet le même type de radiation que celles proposées par le Rayonnement d'Hawking, ce dernier peut recevoir un Prix Nobel pour sa théorie, près de 42 ans après l'avoir proposé.
Par Tatu, il y a 8 ans :
Impressionnant. Et si les radiations sont les mêmes, il méritera amplement son Prix Nobel !
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