The Hateful Eight : cette énorme bourde de Kurt Russell a choqué toute l'équipe

Décidément, la préproduction comme le tournage de The Hateful Eight - ou Les Huit Salopards en version française - n'ont pas été exempts de déboires ! Ci-dessous, découvrez une folle anecdote sur une séquence bien précise du long-métrage de Quentin Tarantino, dont on gage que le célèbre comédien Kurt Russell, vu chez Marvel dans Les Gardiens de la Galaxie, garde un souvenir bien vivace...

un western semé d'embûches

Le film, paru dans les salles obscures en 2015, a bien failli ne jamais voir le jour. Ainsi, en amont de son tournage, le scénario de l'œuvre a fuité sur internet. Une déception immense et compréhensible pour le cinéphile Quentin Tarantino. Les amateurs de l'émission Le Petit Journal, diffusée à l'époque, se souviennent peut-être de l'adaptation de l'intrigue par le duo Eric et Quentin, qui avaient proposé une version assez drôle et très condensée du projet. Courant 2014, l'auteur et réalisateur américain, proche de la retraite, affirmait à Deadline qu'il ne poursuivrait pas l'aventure, évoquant la possibilité de transformer son idée en pièce de théâtre.

Je l'ai confié à six personnes, et si je ne peux pas leur faire confiance, je n'ai aucune envie de le faire.

Fort heureusement pour ses fans, le réalisateur de Kill Bill a finalement changé son fusil d'épaule et bel et bien tourné son ambitieux western. Pour l'occasion, la star s'entoure comme souvent d'une distribution cinq étoiles, incluant nombre d'anciens collaborateurs, de Michael Madsen à Tim Roth en passant par Samuel L. Jackson. Une bonne idée au demeurant, puisque malgré certains retours peu convaincus, le long-métrage présente une moyenne de 4,1/5 pour un peu plus de 28 000 votes sur le site spécialisé AlloCiné.

On y suit le parcours semé d'embûches du chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau. Ce dernier fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière, la criminelle Daisy Domergue, à la potence. Seulement, une tempête de neige intempestive les pousse à faire halte dans une auberge reculée surnommée la Mercerie de Minnie, où séjournent déjà plusieurs voyageurs ô combien intrigants...

Une destruction pure et simple

Dans une des séquences de The Hateful Eight, John Ruth perd patience face à sa captive et explose littéralement la guitare qu'elle tient dans ses mains. Seulement, l'acteur Kurt Russell, pensant qu'il s'agissait d'une réplique du véritable objet, n'a pas saisi qu'il détruisait l'instrument original, prêté par un musée pour l'occasion... A l'inverse, sa partenaire de jeu a assisté à la catastrophe en connaissance de cause, rendant sa réaction effarée plus vraie que nature. Jennifer Jason Leigh, la talentueuse interprète de Domergue, revient à l'époque sur ce moment marquant dans un entretien accordé à Billboard. Comme vous pouvez le voir dans l'extrait vidéo, tout s'est passé trop vite...

Je pensais qu'on allait échanger les guitares [...] Personne n'interrompt jamais une scène avant d'avoir entendu le "cut" de Quentin. Elle se déroulait exactement comme il le voulait et il avait envie de proposer une scène sans coupure, en une seule longue prise.

Kurt s'est senti affreusement mal, il ne se doutait de rien.

Vous l'aurez compris, ni l'intéressé ni le cinéaste n'avaient donc saisi que la Martin se trouvant dans les mains de l'interprète de John était l'exemplaire bien réel de l'instrument... La comédienne se rappelle que, quand Russell a compris sa méprise, "les larmes lui sont montées aux yeux". 

Au final, le rendu de la scène était incroyable, mais très triste pour la guitare.

Une destruction d'autant plus déchirante pour l'actrice qu'elle avait en fait appris - pour les besoins du film - à jouer sur cet instrument bien précis, datant de 1860. Elle envisageait même de l'acheter, persuadée que l'objet lui coûterait 4000 dollars. Non sans amusement, l'actrice vue dans Fargo raconte qu'elle avait omis un détail, ou plutôt un zéro : le prix de la guitare était donc de 40 000 dollars, sans oublier qu'il s'agissait d'un objet de collection appartenant au Martin Museum... Dick Boak, le directeur de l'endroit, a pour sa part confié son chagrin à Reverb, affirmant que l'incident marquait la toute dernière fois que le musée louait l'une de ses pièces "inestimables" à une société de production. Les choses ont fini de manière plus positive pour Jennifer Jason Leigh : l'actrice révèle en effet que son cadeau de fin de tournage a été une guitare Martin des années 80, offerte par Quentin Tarantino lui-même !