Test de Mirror's Edge Catalyst, la deuxième tentative d'EA : bande-annonce et gameplay...

Premier épisode sorti en 2008, Mirror’s Edge a rencontré un succès plutôt mitigé, alors qu’en est-il de ce nouvel opus baptisé Mirror’s Edge Catalyst que l’on attend depuis bientôt 3 ans ? Est-ce qu’il arrivera à faire décoller la licence ou au contraire est-ce qu’il va la plomber ? Nous allons voir ça ensemble.

Un scénario qui nous laisse de marbre

Dans le premier épisode, Mirror’s Edge ne s’était pas démarqué par son histoire et dans ce second volet, c’est la même chose, le scénario est trop prévisible, révélations, flash-back, clichés, etc. aucune surprise, c’est du déjà-vu. On se replonge sans cesse dans le passé de la jeune femme pour essayer de nous faire verser une petite larme, mais c’est raté. Heureusement que les cinématiques sont superbes et donnent vie à cette histoire. Le doublage est réussi et il n’y a rien à redire sur la gestuelle des personnages qui sont d'ailleurs assez charismatiques. On note tout de même que la traduction française surtout au niveau des expressions n’ont pas été très recherchées, elles font même un peu tâche par moment.

Quant à notre héroïne Faith, celle-ci est bien plus attachante, il y a eu une véritable recherche sur le personnage. Il faut savoir que même si le scénario n’est pas à la hauteur de nos attentes, Mirror’s Edge Catalyst propose un gameplay intéressant comme pour le premier épisode et c’est ce qu’il faut retenir.

Au programme 19 missions et presque une dizaine de secondaires, le jeu se termine en 7 heures environ. Après cela peut-être plus long, tout dépendra de la vitesse à laquelle vous traiterez les différentes missions et si vous explorez de fond en comble la ville de Glass City qui faut le dire est très bien réalisée. D’ailleurs, elle est découpée en plusieurs quartiers ou districts auxquels vous aurez accès au fil de l’aventure. Deux possibilités pour vous rendre d’un point à l’autre, soit par vos propres moyens soit en utilisant la carte pour créer votre itinéraire ce qui évite de tourner en rond. Entre chaque mission, vous pouvez explorer la ville pour trouver d’autres mini-missions, comme la livraison d’un colis, une course chronométrée, mais à force cela devient redondant et lassant. 

Un gameplay toujours aussi sympa

En à peine quelques minutes, vous retrouverez tout de suite les sensations que vous aviez pu avoir dans le premier volet. Courir, sauter et glisser pour aller de plus en plus vite et pour prendre de la hauteur dans une ville ouverte. Attention, une mauvaise chute ou réception fera descendre votre niveau de concentration. D’ailleurs, celle-ci vous permet d’avoir des actions supplémentaires et si vous êtes au max, un effet de flou autour de l’écran pour vous donner une sensation de vitesse supplémentaire apparaîtra. Pour rappel, le jeu tourne à 60 FPS sur console. Pour ceux qui n’ont jamais testé Mirror’s Edge ne craignez rien, la prise en main est très simple. Vous avez même trois niveaux de difficulté, le premier vous avez le tracé et les actions à faire, le second vous avez juste les éléments en rouge et le troisième, toutes les aides visuelles sont désactivées, il faudra alors faire preuve d’attention. Le problème c’est qu’il n’y a pas de juste milieu, soit vous suivez une ligne et des repères soit vous vivez dangereusement quitte à vous prendre la tête à force de tomber...

Quelques nouveautés sont présentes, comme les tuyaux, les virages à 90 degrés, et un arbre de compétences divisé en 3 groupes :

• Les capacités de parcours
• Les capacités de combat
• Les gadgets (on note l’apparition du grappin !)

Pour améliorer Faith, il faudra récupérer un maximum de points d’expérience en complétant des quêtes ou en ramassant des objets. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à les dépenser comme bon vous semble.

La partie combat a été remaniée, il n’est plus possible de récupérer les armes de vos adversaires, cela se passe en corps à corps et il faudra diversifier les coups, car vos ennemis apprendront votre style. Esquivez, glissez, sautez et mettez un coup de poing ou de pied pour dérouiller les gardes. N’oubliez pas d’utiliser votre vitesse pour lui rentrer dedans, le bousculer, le projeter contre un autre garde où même le faire tomber dans le vide. Il est juste dommage que les corps ne soient pas aussi souples que dans la réalité.

Un mode multijoueur asynchrone et de la création de parcours

Comme dans le premier épisode, il est possible d’affronter ses amis en mode multijoueur. Ce mode est addictif, car vous aurez envie d’aller de plus en plus vite pour battre des joueurs du monde entier sur des cartes officielles, mais aussi sur du contenu créé par la communauté. Hé oui, entre chaque mission vous aurez la possibilité de créer votre propre parcours et le proposer aux autres joueurs. Deux modes sont disponibles dans la création, l’un où il faut passer par des checkpoints, et l’autre où l’on a un point de départ et un point d’arrivée sans aucun tracé. L’éditeur a su créer un mode multijoueur qui nous donne envie d’y revenir pour améliorer ses temps ou pour créer de nouveaux parcours.

Verdict

Pour les fans de Mirror’s Edge premier du nom ce second volet est plutôt réussi avec une plus grande liberté dans un monde « ouvert », mais le scénario n’est pas à la hauteur. Cela n’empêche pas de se faire plaisir avec le titre surtout dans le monde multijoueur qui est assez addictif. Pour les nouveaux, Mirror’s Edge Catalyst est un jeu à essayer, non pas pour l’histoire comme précisé précédemment, mais pour son gameplay que l’on ne retrouve pas ailleurs. Espérons un troisième épisode qui saura réellement nous surprendre, car ce n’est pas vraiment le cas de Catalyst pour le moment.