Depuis maintenant quelques temps, certains chanceux peuvent tester le gameplay de Valorant, le FPS tactique de Riot Games à la forte dimension e-sportive. Et malheureusement, le jeu semble prendre la même direction que League of Legends quant à sa communauté, jugée toxique. Une employée de Riot Games en a fait les frais la semaine dernière. Victime de harcèlement en jeu, elle a décidé de poster la vidéo sur Twitter.
Un comportement commun
Le 24 avril dernier, Riot Greenily, UX Designer sur League of Legends et Teamfight Tactics, alors en stream sur le jeu Valorant, est confrontée à une scène terriblement commune pour de nombreuses joueuses de jeux vidéo : une pluie de commentaires sexistes suivie d'un soupçon de harcèlement. La cause ? Un joueur masculin incapable de bien se tenir face à une voix féminine. Lassée de ces comportements communs, Riot Greenily a décidé de pousser un coup de gueule.
Today's: It's like this MOST of the time on solo queue voice comms REGARDLESS of the game I'm playing. I usually don't give in to this like in the video; I'm silent in an attempt to not incite more. Inevitably you get to a point where you have to mute them. More perspective: pic.twitter.com/7ruWcI78tL
April 24, 2020
Dans la vidéo ci-dessus, on découvre un joueur qui finit par insulter la jeune femme de "thot" (traduit par "cette péripatéticienne juste la" en français) avant de l'appeler "chérie" lorsqu'elle donne des indications sur la position des ennemis. Et même si ces commentaires peuvent s'apparenter à du troll ou des critiques bon enfant en provenance d'un joueur jeune, ils constituent le quotidien de certaines joueuses.
Gross, this is creepy as hell. This is why I can't solo. I'm so sorry. We're absolutely looking into long-term solutions for making it safe to play VALORANT - even solo queue!
April 24, 2020
En réponse au tweet de Riot Greenily, Anna Donlon, productrice exécutive de Valorant, a tenu à s'excuser et à qualifier ce comportement de "répugnant". Elle indique alors que Riot Games est en train de s'assurer que des solutions sont mises en place pour que tous les joueurs puissent jouer et s'amuser sans danger, même dans les parties classées. Donlon l'avoue elle-même, il s'agit de la raison principale pour laquelle elle ne joue pas en parties classées à Valorant. Une productrice exécutrice qui ne peut même pas jouer librement au jeu sur lequel elle travaille, une image ternie pour un jeu si grand public.
Mais ce genre de comportement n'est pas récent, loin de là. Des comportements qui sont même considérés comme habituels par de nombreux joueurs. Le sexisme prend toujours une place importante dans les jeux en ligne et les punitions restent minimes, allant d'un avertissement à un bannissement temporaire, voire définitif dans des cas extrêmes, pour League of Legends. Valorant possède déjà un système de signalement, grâce auxquels ce genre de comportements peuvent être portés à l'attention de l'éditeur. Les joueurs peuvent évidemment cacher les commentaires émis par un joueur en particulier au cours d'une partie. Mais dans un jeu stratégique où la communication possède une part importante, les possibilités efficaces sont peu nombreuses.
Par Billy, il y a 4 ans :
Malheureusement tant que les mentalités changeront pas...
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