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Quentin Tarantino : on a classé les 9 films du cinéaste de Kill Bill et Pulp Fiction

De Hitek - Posté le 5 août 2023 à 11h55 dans Cinéma

Les années 1990 ont été particulièrement riches en termes de chefs d'oeuvre. Entre Les Affranchis et Casino de Martin ScorseseHeat de Michael MannLe Silence des Agneaux de Jonathan Demme ou encore Jurassic Park de Steven Spielberg, on ne compte plus les films qui sont sortis durant cette décennie. D'autant plus qu'elle a été marquée par l'émergence de trois des cinéastes les plus talentueux de leur génération : David Fincher (Se7en), Paul Thomas Anderson (Boogie Nights) et Quentin Tarantino. Après avoir sorti notre classement ultime des films de Hayao Miyazaki, on ne résistait pas à l'envie de vous offrir notre top définitif des films de QT.

ATTENTION : Ce top est nécessairement subjectif, et ne correspondra bien évidemment pas au vôtre. Notons en préambule que nous aimons tous les films du réalisateur, même le film à la neuvième place.

#9 Boulevard de la Mort (2007)

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Souvent cité parmi les films les plus dépréciés de Quentin Tarantino, Boulevard de la Mort mérite pourtant d'être pleinement réhabilité. Présenté comme l'hommage ultime de Quentin Tarantino aux séries B, il annonce en vérité Once Upon a Time... in Hollywood dans sa manière de mettre à l'honneur les seconds couteaux d'Hollywood. Plus qu'autour du cascadeur Stuntman Mike (interprété par un Kurt Russell impeccable, que Quentin Tarantino remet brillamment sur les rails, comme il l'avait fait avec John Travolta et Pam Grier), le film tourne autour de la cascadeuse Zoë Bell, qui a été la doublure-cascade d'Uma Thurman dans Kill Bill, et qui joue ici son propre rôle. Forte et sexy, Zoë Bell est une pure illustration du personnage féminin de Quentin Tarantino. Notons d'ailleurs que l'actrice apparaîtra à plusieurs reprises dans les films suivants du cinéaste (Django Unchained, Les Huit Salopards, Once Upon a Time... in Hollywood) pour des petits rôles. 

#8 Inglourious Basterds (2009)

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Si de nombreux fans de Quentin Tarantino voient dans Django Unchained et Les Huit Salopards les deux pièces d'un diptyque ; pourtant, les deux hommages de Quentin Tarantino au western-spaghetti font en vérité partie d'une tétralogie, commencée avec Inglourious Basterds, et dans laquelle Quentin Tarantino explore la puissance absolue du cinéma, seul capable de réécrire l'Histoire pour lui donner une conclusion satisfaisante. Aussi violent que drôle, Inglourious Basterds brille surtout par ses dialogues et le talent d'acteur de l'autrichien Christoph Waltz, absolument impressionnant dans le rôle du colonel polyglotte SS Hans Landa. L'acteur remportera pour ce film un Prix d'interprétation masculine à Cannes bien mérité, ainsi que son premier Oscar du meilleur acteur pour un second rôle (il en obtiendra un deuxième pour son interprétation du Dr. King Schultz dans Django Unchained). 

#7 Kill Bill (2003-2004)

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Fans de Kill Bill, avant de vous armer de votre clavier pour nous insulter de tous les mots dans l'espace commentaires parce que le film n'est pas à la première place, sachez que nous sommes de grands fans de Kill Bill (rappelons que nous aimons tous les films de Quentin Tarantino). Kill Bill est bien évidemment une oeuvre passionnante, dans laquelle le cinéaste rend brillamment hommage à des genres et films qui nous sont chers (La Mariée était en noir de Jean-François Truffaut, le chanbara, le western spaghetti, le cinéma hongkongais). Le film est en outre servi par un casting toujours impressionnant, et le cinéaste ose diverses techniques de cinéma et de montage (passage du noir et blanc à la couleur en un clignement de cil, passage à l'animation pour un flashback). Derrière cette odyssée sanglante se cache en outre l'une des plus belles histoires d'amour du cinéma de Quentin Tarantino. Notre seul regret : un rythme un peu déséquilibré. Concluons sur Kill Bill avec cette nouvelle qui devrait ravir les fans !

#6 Django Unchained (2012)

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Comptant parmi les films les plus populaires de Quentin Tarantino, Django Unchained a été une vraie claque pour de nombreux spectateurs, devenus depuis des inconditionnels du cinéaste. Hommage ultime au western-spaghetti, Django Unchained est un brûlot sanglant et impitoyable, dans lequel Quentin Tarantino pousse plus loin que jamais son amour du pulp. Ce n'est pas pour rien si le septième film de Quentin Tarantino est le seul à avoir donné naissance à une série de comics. Terriblement violent, Django Unchained est également le film le plus drôle de sa carrière (la scène du Ku Klux Klan). Il est servi par un casting absolument impérial, composé entre autres de Jamie Foxx, Christoph Waltz, Samuel L. Jackson, Walton Goggins ou encore Leonardo DiCaprio. Le film est en outre servi par une BO magistrale, alternant classiques du western (Ennio Morricone, Luis Bacalov), soul (John Legend) et rap US (2Pac). 

#5 Reservoir Dogs (1992)

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Premier film de Quentin Tarantino, et premier chef-d'oeuvre, Reservoir Dogs compte non seulement parmi les plus grands films des années 1990, mais est également l'un des meilleurs premiers films de cinéaste de tous les temps. Hommage aux films de gangster, Reservoir Dogs annonce toute la filmographie future de Tarantino, avec son sens du dialogue, sa violence exacerbée, sa capacité à rendre culte n'importe quelle scène, son casting d'exception et sa narration éclatée, et quelques-uns de ses effets de style les plus éclatants. 

#4 Jackie Brown (1997)

Après avoir rendu hommage aux films de gangsters dans Reservoir Dogs et Pulp Fiction, Quentin Tarantino s'attaque à un gros morceau du cinéma des années 1970 : la blaxploitation. Il retrouve donc Samuel L. Jackson, qui deviendra son acteur fétiche, et fait appel à la sublime Pam Grier (Foxy Brown), actrice tutélaire du genre. Le casting est complété entre autres par un Robert De Niro employé à contre-emploi (comme souvent chez Tarantino), confirmant qu'entre Les AffranchisCasinoHeat et Mafia Blues, les années 1990 sont l'une des plus grandes décennies pour l'acteur américain. 

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Film terriblement sous-estimé, Jackie Brown est pourtant l'une des plus grandes oeuvres de Quentin Tarantino. Il est tout d'abord l'un des plus films réussis du réalisateur en terme de mise en scène. Son sens du dialogue tournant à vide trouve ici l'une de ses plus belles exécutions, appuyant à la fois la banalité de ses crapules qui se prennent pour plus grands qu'ils ne le sont, ou au contraire, le charme lancinant d'un amour contrarié. Enfin, finissons par dire que la BO de Jackie Brown est sans doute la plus grande de toute sa filmographie, entre Across 110th Street de Bobby Womack, Tennessee Stud de Johnny Cash ou encore (Holy Matrimony) Letter to the Firm de la rappeuse Foxy Brown.

#3 Once Upon a Time... in Hollywood (2019)

Dernier film en date de Quentin Tarantino, Once Upon a Time... in Hollywood est également l'un de ses plus sous-estimés. Pourtant, il est celui dans lequel le cinéaste a poussé le plus loin ses obsessions. QT, dont la cinéphilie encyclopédique est connue de tous tant elle inonde sa filmographie, nous plonge dans le Hollywood de 1969 pour une véritable déclaration d'amour aux seconds couteaux du cinéma hollywoodien. Film le plus nostalgique de son auteur, Once Upon a Time... in Hollywood est également l'expression de la certitude de QT que l'innocence est morte avec Sharon Tate le 9 août 1969. Il est, surtout, l'aboutissement de sa théorie autour d'un cinéma qui surpasse toujours le réel. Ce n'est qu'au cinéma que Sharon Tate peut survivre à la Manson Family, et avec elle Hollywood, de la même façon que ce n'est qu'au cinéma qu'Adolf Hitler et l'intégralité de l'État Major nazi peuvent mourir des balles de résistants juifs, et qu'un esclave noir peut se lancer dans une croisade sanglante contre ceux qui lui ont mis des fers aux pieds. 

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On a beaucoup écrit sur Once Upon a Time... in Hollywood, à commencer par son casting une fois encore grandiose (Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie). Il faut toutefois souligner l'importance du neuvième film dans la carrière de Quentin Tarantino. S'il ne sera finalement pas son dernier long-métrage - le réalisateur travaille actuellement sur The Movie Critic, pour lequel il retrouvera l'un de ses acteurs fétiches -, il est toutefois une oeuvre charnière annonçant une nouvelle étape dans la carrière artistique de QT. En effet, après la sortie du film, nous avons eu droit successivement à une étonnante et très réussie novélisation de Once Upon a Time... in Hollywood, un passionnant essai intitulé Cinéma Spéculations, un podcast fétichiste sur les VHS (The Video Archives Podcast), et un dixième film, donc, centré sur le cinéma américain des années 1970. 

#2 Les Huit Salopards (2016)

Certains seront sans doute surpris par notre choix de glisser The Hateful Eight à la seconde place du podium des meilleurs films de Quentin Tarantino. Pourtant, à n'en pas douter, Les Huit Salopards compte parmi les plus grandes réussites de son auteur. Tout d'abord, QT nous plonge dans un l'un des plus passionnants sous-genres du western, le western de neige. Si Django Unchained est clairement sous l'influence du Django de Sergio Corbucci, l'esthétique des Huit Salopards est plus à voir du côté du Grand Silence, autre chef d'oeuvre du cinéaste italien. Oeuvre-somme, Les Huit Salopards est un huis-clos éreintant, et bien plus qu'une relecture-western de son Reservoir Dogs : à la croisée des Dix Petits Nègres d'Agatha Christie et de The Thing de John Carpenter, le huitième film de Quentin Tarantino pousse encore plus loin la réflexion du cinéaste sur le racisme structurel aux États-Unis.

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D'une très grande violence, Les Huit Salopards est également le film le plus pessimiste et le plus misanthrope de Quentin Tarantino, comme en témoigne son final désespéré. L'une des plus grandes forces du film demeure ses dialogues, plus ciselés que jamais. La langue de Tarantino n'a jamais aussi bien sonné dans la bouche de Samuel L. Jackson, en très grande forme ! Mention spéciale, d'ailleurs, pour le casting absolument parfait du film. Enfin, Les Huit Salopards marque une étape importante dans la carrière du cinéaste, qui pour la première fois collabore avec le légendaire Ennio Morricone, qui a signé la bande-originale du film à partir de chutes de The Thing, et qui lui a valu son dernier Oscar. 

#1 Pulp Fiction (1994)

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Il suffit d'à peine un air de guitare pour nous replonger d'emblée dans ce chef d'oeuvre des années 1990. Après un premier tour de force avec l'audacieux Reservoir Dogs, Quentin Tarantino récidive avec Pulp Fiction, qui lui permettra de repartir du Festival de Cannes avec une Palme d'Or sous le bras. Le second long-métrage de QT est un film culte absolu, que nous sommes nombreux à nous amuser à citer encore et encore. Avec Pulp Fiction, Quentin Tarantino mène à son paroxysme sa propre grammaire cinématographique : l'amour pour le dialogue, la narration éclatée, la citation cinéphile et mélomane, la violence esthétisée à l'extrême. Pulp Fiction est l'alpha et l'omega du cinéma de Quentin Tarantino, à tel point qu'il reste d'abord, aux yeux de la critique, le réalisateur de ce coup de génie, et que chacun de ses films suivants sera comparé à ce deuxième uppercut. 

Et vous ? Quels sont vos films préférés de Quentin Tarantino ? N'hésitez pas à nous les livrer (poliment) dans l'espace commentaires.

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Mots-Clés : quentin tarantinotopCinemaPulp Fictiondjango unchainedkill billOnce Upon A Time in Hollywood

Par Hitek

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Commentaires (1)

Par Miller, il y a 9 mois :

Pour moi, Jackie Brown en first. Et je suis d'accord pour Les Huit Salopards : trop sous-estimé !

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