Prison et amende pour un internaute qui a laissé de faux avis sur TripAdvisor
Les sites d'avis sur Internet ne sont souvent jamais bien vus de la part des restaurateurs. Il faut dire que nombreux sont les internautes qui y laissent de mauvais avis histoire de nuire à la réputation à l'établissement en question. Pas étonnant que les professionnels tentent, depuis longtemps, de contrer les mauvaises évaluations et commentaires de ces soi-disant clients. Mais avec cette histoire, il se pourrait bien que les choses changent...
Peine de prison et amende pour faux avis
En effet, en Italie, plus précisément dans les Pouilles, un homme vient d'être jugé et condamné à de la prison après avoir laissé des faux avis sur le site de TripAdvisor. Ainsi, l'homme écope de neuf mois de prison et doit payer 8000 euros de dommages et intérêts. Cette peine a été prononcée après que le site Internet a enquêté sur ce dernier depuis 2015. Et cet internaute n'est pas n'importe qui puisqu'il est à la tête d'une société (PromoSalento) qui s'était spécialisée dans la production de faux avis et commentaires sur ce style de site. Les restaurants italiens qui ont payé ce service pouvaient ainsi voir le classement de leurs établissements remonter.
Il faut souligner que ce genre de pratique est monnaie courante sur Internet. Rien qu'en France, on estime à 35% le taux de faux avis et commentaires sur ce type de plateformes. Mais au cours de ces dernières années, de nombreuses enquêtes ont pu mettre à jour ce phénomène.
De son côté, le vice-président de TripAdvisor s'est félicité de cette décision de justice. Ce dernier a également précisé que plus de 60 sociétés qui proposaient ce genre de service ont pu être stoppées.
Si cette décision de justice accompagnée d'une peine de prison est une première, il faut rappeler qu'en France, un internaute avait déjà été condamné pour avoir laissé un avis négatif sur un restaurant qui n'avait pas encore ouvert. Celui-ci avait alors dû payer 2500 euros de dommages et intérêts et 5000 euros de frais de justice. Depuis 2016, une loi française rentrée en vigueur au début de l'année encadre ce phénomène pour lutter contre les faux avis. Pour l'instant personne n'a encore été condamnée dans le cadre de cet arsenal législatif. Mais il se pourrait que cette décision de la justice italienne puisse faire jurisprudence à l'avenir.
Là, on est dans le cas qu'un homme a la tête d'une société spécialisée dans les faux avis et qui se fait payer pour ça.