Faire des glaces à l'eau polluée pour dénoncer les sévices subis par l'écosystème et pour sensibiliser les habitants. C'est le projet artistique fou de trois étudiants de l'Université nationale des arts de Taïwan.
Un pays particulièrement touché
Alors que le continent asiatique est dans, l'ensemble, particulièrement touché par la pollution aquatique, le cas de Taïwan est particulièrement préoccupant. Dans les villes de ce "Dragon asiatique", l'altération de la qualité environnementale est facile à observer, les principales cités du pays ont leurs eaux totalement contaminées par les déchets et autres bactéries. Ce manque de soin accordé à la nature s'explique par une absence de sensibilisation à la cause environnementale des locaux. Mais certains ont décidé qu'il était temps de faire évoluer les mentalités...
Dénoncer par l'art
C'est le but que se sont fixés Hung I-chen, Guo Yi-hui et Cheng Yu-ti, trois étudiants de la National Taiwan University of Arts, basée à Taipei. Pour cela, ils utilisent un élément de la vie de tous les jours des habitants de cette île d'Asie du Sud-est, les glaces à l'eau.
Les glaces à l'eau sont particulièrement appréciées en période de grande chaleur, mais uniquement lorsque l'eau en question est potable. Quoi de plus logique alors que de se servir d'elles pour illustrer l'état critique des eaux taïwanaises ? Leur projet, intitulé Polluted Water Popsicles consiste à créer des batônnets de glace à partir de l'eau récupérée dans plus d'une centaine de sources à travers le pays.
Évidemment, personne ne va être forcé d'avaler ces glaces dégoutantes. Ces dernières ont, dans le but de résister à la chaleur, été solidifiées avec du polyuréthane. Les différents parfums de ces délicieuses sources de rafraichissement sont traces de métal, plastique, mercure, nitrate et mon préféré, arsenic. Bon appétit.
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