Les surprenantes origines réelles de quatre éléments clés de la pop-culture

Alors que nous adorons tous la fiction car elle nous fait découvrir et aimer des choses qu'on ne verrait jamais dans la vraie vie, certains éléments de grandes œuvres fictionnelles sont en fait directement inspirés d'éléments réels dont on ne soupçonnerait pas l'existence.

1. Les chignons de la Princesse Leia viennent des coupes de cheveux des Natifs Américains

Comme beaucoup de princesses issues de la pop culture, Leia Organa s'est bien salie les mains en tuant de nombreux soldats impériaux et en se blessant, devenant ainsi la première personne à être touchée par un tir de Stormtrooper. En 1977, Carrie Fisher expliquait que George Lucas a choisi de s'éloigner du cliché de la demoiselle en détresse pour créer une princesse guerrière et tueuse de types en costumes.

Dans une interview accordée à Time en 2002, le réalisateur expliquait que Leia était le successeur spirituel des soldaderas, les femmes-soldats ayant combattu durant la révolution Mexicaine. C'est ce qu'illustre cette photo prise à l'exposition d'histoire Star Wars du Musée d'Art de Denver et qui représente la célèbre combattante Clara de la Rocha.

Selon l'auteure Tabea Linhard, les soldaderas n'ont sans doute pas inventé ce look capillaire extravagant, trop occupées qu'elles étaient à bâtir un nouveau Mexique. Un des descendants de Clara a cependant raconté une histoire au sujet de son ancêtre, expliquant qu'elle aurait un jour traversé une rivière à cheval pour couper le courant d'une station. Un acte que la princesse d'Alderaan aurait pu effectuer. Il semble cependant que la princesse ait plus en commun avec les femmes de la tribu native Hopi. En effet, les femmes célibataires de cette tribu arboraient cette coupe de cheveux traditionnelle. Les chignons que l'on peut voir sont en fait des boucles de cheveux maintenues par des bouts de bois. Ce style existant depuis très longtemps ne s'est réellement démocratisé qu'après l'invention de la photographie. 

2. Il y a bien une épée dans une roche (qui date d'avant Excalibur)

Les histoires du Roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde sont des apocryphes et c'est très triste. Et, en attendant que des archéologues exhument une sépulture où sont inscrits les noms d'Arthur et Guenièvre, il semble difficile d'avoir des certitudes sur le sujet. Cependant, il semblerait que le mythe Arthurien ait été en partie inspiré d'évènements et d'objets réels. Pour cela, il faut se rendre à la Chapelle de San Galgano à Montesiepi en Toscane. Là-bas se trouve une véritable épée enfoncée dans la pierre ayant appartenu à Galgano Guidotti, un saint décédé en 1181, étant de ce fait antérieur aux écrits du mythe breton qui eux datent du XIIIème siècle.

Pour la petite histoire, Galgano Guidetti était un noble impie et impétueux jusqu'au jour où l'Ange Gabriel apparu pour lui accorder le salut éternel.

Guidetti décida alors de s'établir en ermite et une voix lui implora d'abandonner ses désirs terrestres. Il accepta, estimant cette action comme réalisable, et planta son arme dans la pierre. Bien des années plus tard, il mourut et pour immortaliser sa légende, les habitants construisirent la chapelle de Montesiepi autour de son épée.

Cette histoire peut sembler ridicule mais des scientifiques ont au moins pu dater l'arme et ont découvert une stèle à la mémoire de Galgano.

3. Le Chevalier Noir et le lapin tueur du Sacré Graal sont inspirés d'éléments historiques

Aucune franchise n'est responsable d'autant de blagues sur les nerds maladroits que Monty Python et particulièrement dans le cas de Sacré Graal qui reste à ce jour une des œuvres les plus appréciées dans les communautés geeks (et les autres aussi d'ailleurs) et ce plus de quarante ans après sa sortie.

Hormis les éléments du mythe Arthurien dont le film tire l'essentiel de ses thèmes, certaines scènes font allusion à d'autres éléments historiques. La dernière réplique du Chevalier Noir dans la scène que vous pourrez voir ci-dessous est par exemple directement inspirée d'un gladiateur romain qui gagna un combat mais faillit y laisser sa vie.

Cette histoire a été raconté à John Cleese par son ami Jumper Gee qui qualifia ceci de meilleure histoire sur le fait de ne jamais abandonner. Cleese n'était pas totalement d'accord avec le principe, mais s'en servit pour créer un élément culte de la pop culture.

Le lapin tueur de Caberbannog est quant à lui une adaptation moderne d'un principe chevaleresque, la honte de la lâcheté. Il s'inspire fortement d'une scène gravée dans la façade de la cathédrale Notre-Dame, qui montre un chevalier détruisant son épée et fuyant face à un lapin étrangement agressif. Il n'y a cependant pas d'image montrant le chevalier se faire décapiter.

4. Le salut vulcain date d'il y a 3000 ans

Avec le symbole de paix et le doigt d'honneur, le salut vulcain est un des gestes de la main les plus célèbres du monde. Et contrairement aux deux autres, il a une origine claire : le judaïsme orthodoxe.

Effectué des deux mains, le signe que vous pourrez voir ci-dessous était la bénédiction favorite des Cohanim, les descendants du fils de Moïse. Aujourd'hui encore, ils continuent d'effectuer ce signe que leur appris Aaron il y a près de trois millénaires.

Pour comprendre comment ce signe s'est retrouvé dans une série de science-fiction comme Star Trek, il faut remonter à l'enfance de Leonard Nimoy, l'interprète de Spock. Lorsqu'il était enfant, il participa à une cérémonie au cours de laquelle il remarqua ce geste qui se logea dans son cerveau. Plus tard, lorsque Spock visita la planète Vulcain, il décida que ce serait le signe de salutations des habitants. Il décida cependant de ne le faire qu'avec une main afin que son geste ne soit pas considéré comme blasphématoire.