12 films dans lesquels ces comédiens ont été traumatisés

20 septembre 2024 à 16h42 dans Cinéma

Si souvent, le tournage d’un film renvoie une image fantasmée, séduisante, passionnante et totalement unique, parfois, les choses se passent mal. C’est ce qu’on a eu envie de mettre en lumière dans ce dossier, qui revient sur ces acteurs et actrices qui ont vécu une expérience traumatisante sur un tournage. Voici donc 12 films qui ont traumatisé ces comédiens et comédiennes :

12 films dans lesquels ces comédiens ont été traumatisés

12) Die Hard

Alan Rickman dans Die Hard

En 1988, John McTiernan révolutionne le cinéma d’action avec l’immense Piège de Cristal. Ce premier Die Hard a marqué les esprits, notamment grâce à son héros, devenu iconique, surtout par le biais de la prestation culte de Bruce Willis. Dans Piège de Cristal, le regretté Alan Rickman incarne Hans Gruber, l’antagoniste du film. A la fin du long-métrage, ce dernier fait une chute mortelle du toit du Nakatomi Plaza. Ce qui est drôle (et un peu traumatisant pour le comédien), c’est que lors de cette chute, McTiernan ne l’a pas prévenu à l’avance. Initialement, Charlie Picerni, coordinateur de cascades, devait le projeter dans le vide au bout de 3 (évidemment des tatamis l'attendaient à la réception). Mais finalement, il l’a poussé dans le vide à 1. La réaction de Alan Rickman à l’écran est donc sa vraie stupéfaction. Ici, pas de jeu d’acteur, pas d’artificialité, mais la vraie réaction de l’acteur qui prend peur. Et ça se voit dans son regard. Petit traumatisme, on commence doucement.

11) Ça

Pennywise

Bill Skarsgård, qui incarne le clown maléfique Pennywise, a eu des difficultés à sortir de son rôle. L’acteur a révélé que le clown l’a hanté pendant de nombreux mois après la fin du tournage des deux films Ça. Il a révélé que Grippe-Sou venait parfois lui rende visite dans ses rêves et ses cauchemars…

10) Alien, le huitième passager

Alien, le huitième passager

Attention, ici c’est un véritable coup de génie de Ridley Scott. Au début du film, Kane, le personnage incarné par John Hurt, se fait contaminer par un Facehugger. Plus tard dans le film, un Xenomorphe lui sort du thorax, devant tout le reste de l’équipage, médusé et terrifié. Une séquence culte, violente, dérangeante, qui a traumatisé les spectateurs de l’époque, mais aussi le reste du casting. En effet, Ridley Scott n’a pas prévenu le casting qu’un Alien allait sortir du corps de Kane. Selon Empire, la distribution du film a été surprise par cette accès de violence. Ridley Scott voulait des réactions réalistes et hardcores. Yaphet Kotto, qui joue J.T. Parker a reconnu qu’il « ne comprenait pas ce qu’il se passait ».

9) Kramer contre kramer

Kramer contre Kramer

Sorti en 1979, Kramer contre Kramer est un immense film sur le couple, la séparation et l’impact du divorce sur les enfants. Emmené par Dustin Hoffman et Meryl Streep c’est un immense classique du genre, qui raisonne encore aujourd’hui. Kramer contre Kramer, c’est 9 nominations aux Oscars, 5 prix, dont Meilleur film, Meilleur acteur pour Dustin Hoffman et Meilleure actrice dans un second rôle pour Meryl Streep. Pourtant, cette dernière garde un mauvais souvenir du film de Robert Benton. En effet, dans une séquence de dispute entre les deux acteurs, Dustin Hoffman s’est permis de gifler Meryl Streep sans la prévenir au préalable. La comédienne n’a pas apprécié le geste de son collègue et leur relation s’est détériorée. Streep et Hoffman se sont souvent affrontés sur le plateau par la suite et d’autres incidents sont survenus.

8) Massacre à la tronçonneuse

Massacre à la tronçonneuse

Sorti en 1974, Massacre à la tronçonneuse est un pilier du slasher et plus largement du cinéma d’horreur. L’acteur Allen Danziger, qui incarne Jerry dans le film de Tobe Hooper, a été traumatisé par Latherface. Dans une interview avec Grasy Kid Stuff Magazine, il a révélé que la première fois qu’il a vu Latherface c’était pendant les prises de vue d’une scène. Il n’avait pas encore vu le design du personnage, ni Gunnar Hansen, le comédien sous le masque. Ainsi, en plein tournage, Allen Danziger a lâché un cri d’effroi lorsqu’il a croisé la route de Latherface pour la première fois. Il a eu si peur, que Tobe Hooper a été obligé d’interrompre le tournage. A cause de cette expérience, Allen Danziger était terrifié à chaque nouvelle séquence, et chaque nouvelle apparition de Gunnar Hansen. Allen Danziger a passé un moment d’effroi durant le tournage de Massacre à la tronçonneuse. Dans le film Jerry est assassiné d’un énorme coup de marteau sur le crâne. Souvent, Allen Danziger plaisante en disant que des années plus tard, il a « encore des maux de tête ».

7) Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

Sorti en 1988, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? est l’un des premiers films qui mélange animation et prises de vue réelles. Une expérience qui a traumatisé Bob Hoskins, l’acteur principal du film. En effet, la plupart du temps, Bob Hoskins parlait seul sur le tournage. Vu que les toons n’étaient pas matérialisés sur le set, il n’avait personne avec qui interagir. Plus tard, il déclarera (via Express), que « Roger Rabbit m’a rendu fou ». Il a admis qu’il a ensuite passé des mois à parler tout seul, à souffrir d’hallucinations de personnages en dessin animé à force de devoir les imaginer pendant le tournage du film. Flemme d’être harcelé par des Looney Tunes…

6) La môme

La môme

Marion Cotillard s’est énormément investie dans le rôle d’Edith Piaf. Sorti en 2007, La Môme a permis à Marion Cotillard de remporté le César et l’Oscar de la Meilleure actrice. Rôle iconique, c’est sans doute le personnage le plus emblématique de sa carrière. Une expérience telle que la comédienne a eu des difficultés à se séparer de la célèbre chanteuse. Dans une interview avec The Guardian, Cotilard a révélé qu’elle n’arrivait pas à se défaire d’Edith Piaf :

J’ai tout essayé. J’ai fait de l’exorcisme avec du sel et du feu. J’ai voyagé à Bora Bora pour lui échapper. Je suis allée au Pérou, au Machu Picchu et j’ai fait d’anciennes cérémonies chamaniques pour me purifier après avoir finalement compris pourquoi je ne pouvais pas la laisser partir.

Ah ouais, tout de même… Selon Cotillard, l’esprit et la mémoire d’Edith Piaf s’accrochaient à elle parce qu’elle avait peur de se faire une nouvelle fois abandonner. Après La Môme, Marion Cotillard a refusé tout rôle similaire, de peur de s’enfermer une nouvelle fois dans la mémoire d’une personnalité influente.

5) Bad boys

Tchéky Karyo dans Bad Boys

Sorti en 1995, Bad Boys est le premier long-métrage de Michael Bay. Malheureusement, ce dernier n’est pas un exemple en matière de sécurité. C’est souvent que, sur ses tournages, les équipes techniques et les comédiens se plaignent du manque d’encadrement et de sécurité. Sur le tournage de Ambulance par exemple, une technicienne a perdu la vie. Dans Bad Boys, c’est l’acteur francophone Tchéky Karyo qui a failli décéder durant une cascade. Lors d’une course poursuite entre son personnage et celui de Will Smith, une cascade était à deux doigts de dégénérer comme il l’a expliqué au micro de AlloCiné en 2018 :

C'était une grosse cascade. Le metteur en scène m'a un peu poussé à bout. Le cascadeur m'a demandé de ne pas aller trop vite parce qu'il craignait de tomber sur les rames qui descendaient de l'avion. Il n'avait pas répété et il n'y avait rien pour le protéger. J'ai cherché à le protéger. Le metteur en scène s'en foutait car il disait : « c'est son métier, faut qu'il se démerde ».

Finalement, Michael Bay s’est ravisé et a accepté que le cascadeur n’exécute pas cette cascade. Il a cependant exigé que Tchéky Karyo roule très vite sur le tarmac de l’aéroport, qui était humide ce jour là. Tchéky Karyo a eu un accident de voiture. « J’ai pris des éclats du pare-brise en plein visage » a-t-il révélé.

4) Orange mécanique

Orange Mécanique

Vous vous souvenez de la scène dans Orange Mécanique dans laquelle le personnage de Alex DeLarge est obligé de garder les yeux ouverts pour se purifier de sa violence et de son sadisme ? Le personnage est attaché sur une chaise, et un procédé l’oblige à garder les yeux ouverts. En face de lui, un écran fait défiler les pires violences possibles. Le but est de le traumatiser à tel point qu’il soit dégoûté et libéré de toute violence. Et bien, Stanley Kubrick a réellement imposé cette torture à l’acteur Malcolm McDowell. Ce dernier a été obligé de conserver ses yeux ouverts pendant plusieurs heures. Il était accompagné d’un médecin qui lui humidifiait les yeux régulièrement. Cela ne l’a pas empêché d’avoir la cornée abîmée et d’être atteint d’une cécité temporaire après le tournage de cette séquence. Sympa le trauma physique…

3) Irréversible

Irréversible

Vous savez évidemment de quelle scène on va parler. Dans Irréversible, Gaspar Noé met en scène une séquence de viol beaucoup trop réaliste. Une scène violente, sidérante, qui a souvent créé le scandale. En tout cas, Monica Bellucci, qui incarne la pauvre femme qui se fait violer pendant 9 longues minutes, a été traumatisée par cette séquence. L’actrice a révélé qu’elle avait eu la nausée durant le tournage de cette scène, et qu’aujourd’hui, elle est totalement incapable de regarder le film, et encore moins la séquence en question. Et on ne peut clairement pas lui en vouloir... Et on ne va clairement pas, non plus, vous mettre la séquence en question ici.

2) Shining

Shelley Duvall dans Shining

Décidément, il est pas très sympa ce monsieur Kubrick. Sur le tournage de Shining, Stanley Kubrick a littéralement harcelé la comédienne Shelley Duvall. Cette dernière est souvent revenue sur sa mauvaise expérience auprès du cinéaste. Elle a révélé que le rôle de Wendy Torrence était émotionnellement et physiquement épuisant. Stanley Kubrick ne lui laissait aucun moment de respiration et la maintenait dans un état d’effroi, de crainte et de paranoïa permanent. Le cinéaste a notamment obligé la jeune comédienne à tourner la séquence des escaliers avec Jack Nicholson 35 fois. Une expérience épuisante.  Shelley Duvall s’est également retrouvée très seule durant ce tournage, n’ayant aucun soutient de Jack Nicholson, lui aussi à quelques doigts de la folie. Une ambiance particulièrement anxiogène qui l'a traumatisée du métier de comédienne...

1) Abyss

Abyss a été un véritable cauchemar pour Ed Harris et Mary Elizabeth Mastrantonio. En effet, James Cameron les a mis dans une situation de danger extrême pour le bien de son film. Toujours à la recherche d’un réalisme extrême, James Cameron a fait prendre de gros risques à ses acteurs. Déjà, les acteurs passaient de longues journées de 10h immergé dans l’eau, et ce, trois fois par semaine. Les conditions de tournage étaient déplorables puisque James Cameron a monté son set dans une ancienne centrale nucléaire désaffectée. La production a pris 5 mois pour adapter cette centrale au tournage. Le réacteur a été rempli de 28 millions de litres d’eau en 5 jours. Le chlore de l'eau, trop important, a occasionné des jaunisses et des pertes de cheveux sur certains membres de l’équipe technique. A force d’entrer et de sortir de l’eau, la plupart des comédiens sont tombés malades pendant le tournage. De nombreuses otites et sinusites se sont déclarées. Face à l’exigence répétée de James Cameron, ses techniciens commencèrent à rebaptiser The Abyss avec le titre The Abuse.

Ed Harris dans Abyss

Mais le pire, c’est que Ed Harris est passé à deux doigts de la mort. Dans une séquence particulièrement compliquée, le comédien doit nager sous l’eau, en apnée. Une bouteille d’oxygène était alors à sa disposition à la fin de son parcours, en haut d’une échelle. Sauf que, après une première prise, pour plus de réalisme, James Cameron a modifié l’emplacement de la bouteille d’oxygène, sans prévenir Ed Harris. Le but de la manœuvre était de capter la panique de Ed Harris sous l’eau, en manque d’air. Une méthode extrêmement dangereuse qui a failli coûter la vie au comédien. Une fois au sec, Ed Harris a eu une vive altercation avec James Cameron. Par la suite, il refuse de faire la promotion de Abyss, et jura de ne plus jamais travailler avec le cinéaste.

Salut, moi c'est Aubin, mais mes amis m'appellent Binbin. Je suis un énorme fan de comics, de cinéma américain et asiatique, et surtout du genre super-héroïque. Marvel, DC et autres maisons d'édition me suivent depuis ma tendre enfance. Mon adolescence a été marquée par le cinéma de Quentin Tarantino, des frères Coen, de David Fincher ou encore de Ridley Scott. Énorme amateur de Alien et Blade Runner, la science-fiction est, encore aujourd'hui, un genre que j'apprécie particulièrement. Tout comme le cinéma d'horreur qui me procure toujours un frisson inégalé.

Articles de Aubin Bouillé
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Commentaires (2)
James Cameron c'était vraiment un ouf
photo de profil de Cinéphile94 Par Cinéphile94, il y a 2 mois Répondre
Rectification, un connards
photo de profil de Motard campagnard Par Motard campagnard, il y a 2 mois (en réponse à Cinéphile94) Répondre
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