2023 : la cybersécurité à l’honneur
2022 aura été une année particulièrement chargée : économie en baisse, inflation mondiale, invasion de l'Ukraine par la Russie, énième réapparition du Covid en Chine. Un contexte houleux qui secoue les relations économiques et géopolitiques mondiales. Les hackers profitent du chaos ambiant pour augmenter la fréquence des attaques, forçant la montée de la cybersécurité, dont l'apogée pourrait bien être trouvée en 2023.
2023, l'année de la cybersécurité ?
Après la pandémie de Covid de 2020, dont les conséquences se répercutent encore de nos jours, l'économie mondiale doit jongler avec un contexte loin d'être prolifique. La prévision pour sa croissance en 2023 a été révisée à seulement 1,7 % pour 2023, avec des entreprises qui décident de licencier à tours de bras pour éviter les déconvenues. Malgré tout, le secteur de la cybersécurité ne doit pas être mis de côté. Pour cause, le nombre de cyberattaques, mais également le nombre d'entreprises touchées, n'a cessé de croître avec les années.
Selon les données du Global Data Protection Index 2022 (GDPI) de Dell Technologies, près de 86% des entreprises ont dû faire face à un cyber-incident en 2022. Et malheureusement pour elles : le coût moyen d'un cyber incident pour une entreprise a passé la barre du million de dollars l'année dernière. En France, les attaques par rançongiciels ont été multipliées par 10 en seulement trois ans. Les entreprises ne sont pas les seules à être ciblées par les attaques, hôpitaux et collectivités sont également dans le viseur des hackers. Pour y faire face, le Sénat adoptait le 14 décembre dernier la loi de programmation et d’orientation du ministère de l’Intérieur, plus connue sous le nom de loi "LOPMI".
15 milliards d'euros en plus pour les forces de sécurité de l'Hexagone, étalées sur les cinq prochaines années, dont la moitié du budget débloqué par la LOPMI doit servir à "la modernisation des usages numériques au sein des forces de l’ordre, afin de renforcer la lutte contre la cybercriminalité" résume le site Public Sénat. Création d’une école de formation cyber au sein du ministère de l’Intérieur, mise en place d’un dispositif d’alerte en cas d’attaque, déploiement de 1 500 agents "cyber-patrouilleurs", c'est ce dernier pilier qui va permettre de "traquer les escroqueries en ligne, les trafics ou encore les atteintes aux mineurs". L'exécutif s'attaque en partie à la cybercriminalité, un pas dans le bon sens qui doit maintenant être multiplié.
De son côté, la cybersécurité attire. La croissance de la branche dédiée aux solutions de cybersécurité devrait connaître une croissance à hauteur des 11,7 %, pour 79,5 milliards de dollars en 2023 estime Canalys. Avec le déploiement plus global de la 5G et des infrastructures attenantes, les potentiels points d'accès des pirates vont exploser. S'y ajoutent les objets connectés, la multiplication des ransomwares disponibles sur le marché, l'arrivée de technologies qui peuvent être utilisées pour causer du tort comme les deepfakes, un cocktail qui devrait augmenter notre dépendance à la cybersécurité.
2023 pourrait donc être l'année de la cybersécurité, à l'ère du Cloud, du tout connecté et des intelligences artificielles. Avec une hausse des attaques informatiques, un contexte géopolitique et économique compliqué, la cybersécurité n'aura jamais été aussi importante.
Il fait bon de travailler dans la cyber sécu en ce moment