5 crimes horribles inspirés de la pop culture

Lorsque vous regardez un film d'action, vous vous êtes déjà dit que certains meurtres, failles ou mouvements de terreur étaient réalistes et pouvaient arriver dans la vraie vie ? C'est exactement ce que ces criminels ont pensé. Voici 5 crimes qui ont puisé leurs idées ou leurs inspirations dans la pop culture. Vous ne regarderez plus un film de la même manière.

1. Les Experts ont appris aux gens à détruire des preuves médico-légales

"L'effet Les Experts" est un phénomène supposé qui affirmerait que les juges lors d'un procès ne peuvent pas déclarer quelqu'un coupable, sauf preuves médicales telles que des empreintes, des cheveux ou du sang par exemple. Bien qu'en réalité, un juge se base sur bien d'autres influences (témoignages, cohérence, casier judiciaire...), les criminels utilisent une technique présente dans la série TV : utiliser de l'eau de Javel pour faire disparaître leurs traces.

C'est une technique qui marche et qui est d'ailleurs utilisée dans la grande majorité des homicides volontaires. Certains ont accusé Les Experts de promouvoir cette démarche qui pourrait influencer les réels meurtriers. Bien que l'eau de Javel soit un conseil avisé, il n'aidera pas un criminel amateur selon un réel expert :

S'ils essaient d'enlever toutes traces d'eux selon ce qu'ils ont vu dans Les Experts, ils laisseront encore plus d'empreintes. Un bon exemple est celui d'utiliser du ruban adhésif plutôt que de lécher une enveloppe pour éviter les traces ADN. Ils laisseront probablement des empreintes digitales sur le ruban, et des cheveux et fibres dans les environs. Le plus vous mettez d'effort pour couvrir vos traces, honnêtement, le plus de preuves vous laissez.

Jermaine McKinney pensait bien faire en utilisant toutes les techniques des Experts. L'auteure d'un double meurtre brutal a pourtant fait une erreur remarquable, en voulant cacher l'arme du crime en la jetant dans un lac gelé.

2. L'armée a dû demander à 24 heures chrono d'arrêter de rendre la torture à ce point réaliste

La popularité de la série est indéniable aux États-Unis et la volonté de l'équipe de rendre la torture si réaliste a eu des répercussions inattendues. Des haut gradés ont témoigné que les nouvelles recrues croyaient de plus en plus que torturer des gens était un acte justifiable s'il était fait au service de la nation. Un groupe de soldats en Irak a dû être stoppé car ses membres torturaient psychologiquement selon les méthodes de 24 heures chrono un soldat ennemi capturé.

En 2006, une délégation de militaires composé de chefs et d'experts du FBI et de la CIA a visité le plateau de la série pour éveiller les consciences des réalisateurs. Elle a expliqué que la torture est pratiquement inutile comme moyen d'extraire des informations aux religieux extrémistes montrés dans 24 heures chrono. Ces gens pourraient "presque accepter et encourager la torture". Sans surprise, les scénaristes n'ont pas écouté les représentants de l'armée.

3. Le serial killer Jeffrey Dahmer regardait Star Wars et L'Exorciste pour se préparer

Meurtrier, cannibale et "démembreur" de 17 hommes et jeunes garçons, Jeffrey Dahmer a secoué l'Amérique entre 1978 et 1991. Lors de son procès, il a plaidé non coupable pour folie, ce qui a nécessité un examen par Park Dietz, un psychologue. Il a été signalé comme personne saine, et a écopé de la prison à vie. Pendant les conversations entre Park Dietz et Jeffrey Dahmer, le serial killer expliquait avoir une routine avant d'aller faire ses crimes : regarder Star Wars : le Retour du Jedi et L'Exorciste III, où il s'identifiait aux antagonistes l'Empereur et Satan.

Ce que ces personnages ont en commun, c'est qu'ils sont le mal, corrompu et puissant, mais les deux ont la faculté d'utiliser des pouvoirs pour contrôler les autres. Chacun des personnages des scènes qu'il regardait en boucle tourmentait quelqu'un d'autre dans ce qui pourrait s'apparenter à de la torture, mais ce n'est pas ce qui lui plaisait. Il s'identifiait à la puissance de ces personnages.

Jeffrey Dahmer ne tuait pas pour le plaisir de tuer, mais pour avoir la sensation de pouvoir sur une autre personne. Une raison qui se reflète dans les deux films cités. Le tueur s'identifiait tellement à l'Empereur qu'il a même acheté des lentilles de contact jaunes pour avoir les mêmes yeux que Palpatine.

4. L'assassinat d'Abraham Lincoln s'est fait sur une phrase spécifique de la pièce de théâtre Our American Cousin

"Eh bien, je pense que j'en sais suffisamment pour vous la mettre à l'envers, jeune fille.
- Espèce de vieux manipulateur"

Il n'aura suffi que de cette phrase pour faire rire le public, et couvrir le bruit du tir de pistolet tenu par John Wilkes Booth. Connaissant la pièce, le tueur du président américain savait que cette phrase allait générer suffisamment de bruit pour que personne n'entende le coup de feu tiré dans le théâtre Ford de Washington.

Booth s'enfuit ensuite à cheval vers le sud du Maryland et s'abrita dans une ferme du Nord de la Virginie, où il fut repéré et abattu par des soldats de l'Union deux semaines plus tard. Plusieurs autres conspirateurs furent jugés et pendus peu de temps après.

5. Baby, It's Cold Outside, la chanson qui aura créé le Fondamentalisme Islamique moderne

Un débat fait rage depuis des années concernant la chanson écrite par Frank Loesser. Datant de 1948 dans le film La Fille de Neptune, elle a remporté l'Oscar de la meilleure chanson originale en 1950. Mais son histoire est entachée d'un événement bien plus sombre.

Le jour de la sortie du film, un étudiant religieux égyptien du nom de Sayyid Qutb s'est déplacé à Greeley, dans le Colorado, pour étudier le système d'éducation américain. Deux ans plus tard, il est reparti furieux et outré d'un pays qu'il considérait comme plat, matérialiste, débauché et sans caractéristique religieuse. Le pinacle de sa haine s'est résumé par la chanson Baby, It's Cold Outside.

La salle de danse convulsait par la mélodie du gramophone et était pleine de pieds bondissants et de jambes séduisantes. Les bras entouraient la taille, les lèvres et les torses se rencontraient et l'atmosphère était pleine de passion.

C'est un dialogue entre un garçon et une fille revenant de leur rendez-vous du soir. Le garçon a emmené la fille chez lui et l'a empêchée de partir. Elle le prie de la laisser rentrer à la maison, car il se fait tard et sa mère l'attend, mais chaque fois qu'elle donne une excuse, il lui répond par : mais bébé, il fait froid dehors.

Dans les deux décennies qui suivèrent, Qutb a réinterprété le Coran pour justifier la création d'un "vrai" État Islamique, mais aussi une violence de masse vers les non-croyants et les membres d'autres religions. Il a été exécuté en 1966 pour avoir tenté d'assassiner le président d'Égypte, mais son travail s'est développé de lui-même, jusqu'à intégrer Oussama Ben Laden.