Activision attaqué en justice par un ex-dictateur à cause de Call of Duty
En début de semaine, le Los Angeles Time rapportait une histoire insolite : l'ex-dictateur du Panama a attaqué en justice l'éditeur de jeu pour l'utilisation de son personnage dans son blockbuster Call of Duty : Black Ops 2.
Et le procès du siècle commença...
Difficile de choisir entre les pleurs et le rire, mais on finit par sélectionner ce dernier tellement c'est cocasse. Dans l'histoire de Call of Duty : Black Ops 2, l'un des personnages que l'on rencontre est le président du Panama Manuel Noriega. Celui-ci aide le joueur lors d'une mission dans Panama City avant de retourner sa veste. Jusque là, rien de bien folichon.
Mais contrairement à ce que peut penser le public enfantin de Call of Duty, il ne s'agit pas d'un simple personnage fictif : Manuel Noriega est un homme bien réel, un ancien président du Panama et quelqu'un qui n'aime pas trop la façon dont il est présenté dans le jeu. En effet, l'ancien dictateur a attaqué Activision car le jeu le décrivait comme "un kidnappeur, un meurtrier et un ennemi de l'État".
Mais c'est qui Manuel Noriega ?
Difficile de voir le côté ironique de la chose lorsque l'on ne connaît pas l'histoire de Manuel Noriega. Agent double de la CIA et des services cubains, il a fait parti de différents mouvements panaméens avant de devenir chef des armées en 1983. Dans le même temps, il aidait au développement du trafic de drogue, particulièrement la cocaïne.
En 1989, il s'autoproclame Président du Panama et déclare la guerre aux États-Unis. Bien mal lui en pris, puisqu'il fut arrêté en 1990. Les liens qu'il a entretenu avec les services secrets américains sont cependant assez vagues, et il n'a d'ailleurs jamais été autorisé à dévoiler ce qu'il sait. Aujourd'hui âgé de 80 ans, il cherche sans doute à se faire un peu d'argent via ce procès. Call of Duty : Black Ops 2 avait rapporté plus d'un milliard de dollars deux semaines après sa sortie. Et après tout pourquoi pas ? Le droit à l'image touche tout le monde, même les ex-dictateurs en prison.