Kaamelott Premier Volet : Alexandre Astier révèle ce qu'il n'aime pas dans les jeux vidéo
Depuis plusieurs jours, Alexandre Astier est au coeur de l'actualité. Après avoir révélé une série d'affiches, un extrait et une nouvelle bande annonce de Kaamelott : Premier Volet, le réalisateur-scénariste-acteur-compositeur français s'est récemment confié sur ce qu'il n'appréciait pas dans les jeux vidéo.
Une grosse limite
En pleine promotion de Kaamelott : Premier Volet, Alexandre Astier écume les plateaux. Et chaque passage télévisuel est l'occasion pour le réalisateur de faire de nombreuses révélations, sur le film à venir comme sur lui-même. Après M6 (où il a révélé un premier extrait du film, avec Alain Chabat), l'acteur s'est rendu sur le plateau de Quotidien (il y a révélé les étapes à respecter avant d'envoyer le film dans l'espace pour Thomas Pesquet), avant de rejoindre celui de l'émission Popcorn, sur Twitch.
Interrogé sur de nombreux sujets (Kaamelott : Premier Volet, la musique, son prochain projet), Alexandre Astier a également été questionné sur sa motivation à créer un jeu vidéo. Une question loin d'être anodine, compte tenu du caractère touche-à-tout d'Astier, qui lorsqu'il ne tourne pas pour la télévision ou le cinéma, écrit des bandes dessinées, joue à des jeux de rôle, compose de la musique, écrit et interprète des spectacles de théâtres acclamés (Que ma joie demeure !, L'ExoConférence).
D'autant qu'Alexandre Astier n'a jamais caché être un grand amateur de jeux vidéo : on se souvient qu'en 2008, l'interprète d'Arthur avait joué dans un spot TV pour World of Warcraft, cristallisant un peu plus dans l'esprit des fans l'image d'un artiste profondément geek. Par la suite, Astier s'était également confié, à nos confrères de JV, sur ses cinq jeux vidéo préférés, parmi lesquels on retrouvait Mario Kart et le premier Warcraft (la vidéo est disponible sur YouTube), et a prêté sa voix à un personnage du jeu Mass Effect Andromeda.
S'il est donc un amateur de jeux vidéo, il y a un élément qui semble ne pas plaire à Astier, et qui l'empêche visiblement de se lancer dans une telle entreprise : les dialogues.
De temps en temps, ce que je trouve assez crunch, c'est les dialogues, parce qu'il y a une explication à fournir. C'est toujours très dangereux quand on dialogue et qu'on a des choses à expliquer. Ce qui est royal pour le dialogue, c'est d'avoir juste à faire de la musique et de la rythmique des mots et de jouer sur la langue. Mais quand on a des choses, comme dans les jeux vidéo, à expliquer [...], quand ton personnage arrive, t'as beau retoucher tes répliques, t'as quand même énormément d'informations à fournir au joueur. Forcément !
On rêve tous de découvrir un jeu vidéo écrit par Alexandre Astier. De grands artistes, écrivains pour certains, ont collaboré avant lui au monde vidéo-ludique. On songe notamment au grand auteur de SF français Alain Damasio, qui a écrit le jeu Remember Me et a été consultant sur Life Is Strange, et à George R.R. Martin, dont on a hâte de découvrir la collaboration avec Hidetaka Miyazaki et le studio From Softwaire (Dark Souls, Sekiro : Shadows Die Twice) sur Elden Ring, l'un des jeux que nous attendons avec le plus d'impatience.
Cependant, le réalisateur de Kaamelott : Premier Volet ne semble pas dire non à l'idée. S'il n'a pas exactement répondu à la question qui lui était posée (pourrait-il travailler sur un jeu vidéo un jour ?), Alexandre Astier semble y voir un formidable défi :
Je trouve que ce serait un sacré exercice que d'essayer des répliques qui sont faites vraiment pour l'acteur ; la langue d'abord, la musique, et après on se démerde pour que toutes les infos passent quand même, mais dans un second temps. Donner la priorité un peu différemment, pour être encore plus immergé, avec des mecs qui te parlent d'autres choses. Parce que dans la vie, le mec à qui tu parles, même s'il a très envie de te dire un truc, il y a forcément des circonvolutions, ça n'arrive jamais que le mec te parle tout de suite de ce que tu as besoin d'entendre.
Un projet effectivement très ambitieux, qui nous permet, à nous joueurs, de nous interroger sur la manière dont on aimerait que les informations ne soient communiquées. Quoi qu'il en soit, on espère qu'Astier se lancera dans cette nouvelle aventure avec tout le talent qu'on lui connaît. A noter qu'Alexandre Astier n'est pas le seul à avoir plus d'un projet dans ses bagages. Son demi-frère, Simon Astier, est lui aussi sur le point de sortir une série, qu'on a déjà hâte de découvrir.
Il n'apprécie pas le fait que les dialogues ne soient pas écrits pour le doubleur, mais pour donner un max d'infos au joueur. Autrement dit : que les dialogues dans les jeux video aillent à l'encontre de sa conception des dialogues. Ça corrompt la suspension d'incrédulité.
Cordialement,
Gaëtan, de l'équipe HITEK.