Baccano, une série très jazzy avec des scènes ultra gores
Baccano est un animé qui comporte des scènes très violentes et/ou très gores, il n'est donc pas conseillé aux plus jeunes ainsi qu'aux âmes sensibles.
Une histoire de mafia en trois temps
En 1711, à bord du navire l'Advena Advis, l'équipage réalise l'invocation d'un démon, celui ci leur remet un breuvage les rendant immortels. L'invocateur, Maiza Avaro, reçoit les connaissances nécessaires à la fabrication du breuvage. Maiza décide que la formule du breuvage restera secrète. Mais l'un des membres de l'équipage, Szilard Quates, ne l'entend pas de cette oreille et va alors tout mettre en œuvre pour mettre la main sur la formule.
L'histoire de l'animé va ensuite se dérouler autour de trois époques :
En 1930, Maiza est devenu un membre éminent de la famille mafieuse "Martillo" et s'apprête à introniser son jeune protégé, Firo Prochainzo. Dans un même temps, un subordonné de Quates, est parvenu à reproduire l'élixir d'immortalité. Mais à cause d'un incendie, il est forcé de fuir en n'emportant que deux bouteilles du précieux élixir. Cependant le grabuge causé par le délinquant Dallas Génoard et ses camarades ainsi que les agissements d'Isaac Dian et Miria Harvent - un duo de voleurs excentriques - vont donner une tournure inattendue aux événements...
En 1931, divers groupes montent à Bord du train transcontinental le Flying Pussifoot :
- Ladd Russo, un mafieux assoiffé de sang et ses camarades tout aussi dérangés, ont pour projet de massacrer des passagers et exiger une rançon de la compagnie ferroviaire.
- Les "lémures", fanatiques de l'immortel Huey Laforet, eux, veulent prendre le train en otage pour obtenir la sortie de prison de Huey.
- Et la bande de Jaccuzzi Splot a pour but de piller le train.
La cohabitation sanglante de ces différents groupes va provoquer l'intervention d'un monstre sanguinaire, le "Rail Tracer".
En 1932, Eve Génoard, la petite sœur de Dallas Génoard, recherche son frère disparu. Mais elle ignore que les mafieux de la famille "Runoratta" sont aussi à la recherche de Dallas.
Un scénario divinement bien ficelé
Ce synopsis pourrait vous paraître long, pourtant, toutes ces histoires tiennent en à peine douze épisodes. Et c'est là le premier point notable de Baccano : l'animé parvient à raconter une quantité invraisemblable d’événements en peu de temps et ça tient la route ! Mais un tel exploit ne serait pas possible sans le rythme effréné de l'animé, il n'y a jamais de temps mort ni de discussions inutiles.
Le scénario de Baccano n'est pas seulement remarquable par sa densité mais aussi par sa forme : à de multiples reprises et plusieurs fois par épisode, l'action passe d'une époque à une autre... Parfois pour nous faire revivre des événements déjà vus du point de vue d'un autre personnage. En fin de compte, l'histoire devient une sorte de puzzle géant dont les pièces s'agencent au fil des épisodes pour finalement arriver à quelque chose de cohérent. À cause de ce scénario puzzle, les premiers épisodes pourraient vous dérouter un peu.
Ne vous laissez pas arrêter par le premier épisode dont la première moitié est occupée par les personnages de Gustav St Germain et son assistante Carole (personnages qu'on ne reverra d'ailleurs plus par la suite) qui débattent de la façon de raconter les événements présentés dans l'animé. L'autre moitié présentant des événements situés à la fin des intrigues. Cet épisode semble seulement utile à ceux qui revoient l'animé.
Coté personnages, Baccano en compte une pléthore : une dizaine de personnages "principaux" et au moins le double de personnages secondaires. Pas de héros au sens littéraire du terme. Nous allons tour à tour suivre l'un ou l'autre des personnages "principaux". Avoir autant de personnages implique qu'ils disposent chacun d'une identité stéréotypée. Néanmoins on finit par s'attacher à tous ces personnages, même aux "psychopathes".
Un voyage au coeur des années 30
Graphiquement, l'animé est une réussite : Non seulement il retranscrit fidèlement l'environnement de l’Amérique des années 30, mais en plus, la fluidité de l'animation rend les scènes d'action très appréciables. L'animé a également le mérite de ne jamais avoir recours aux modèles basse résolution ou aux "chibis" pour renforcer l'action ou l'humour. La 3D est très discrète, si bien qu'elle peut passer inaperçue.
Musicalement, Baccano est un régal pour les oreilles. Ces musiques "d'époque", semblent avoir été composées par un orchestre typique des années 30. En conséquence, elles collent parfaitement à l'ambiance et paraissent idéales pour illustrer des histoires de mafia à l'époque de la prohibition.
Baccano est un animé apprécié en grande majorité. Mais il ne peut pas plaire à tous ! L'univers type années 30 américaines, ne plaira pas forcément à ceux n'appréciant pas cette ambiance. Ensuite, les fréquents changements d'époque donneront à certains l'impression de casser la tension. Enfin, le caractère extrêmement exagéré de certains personnages récurrents tels que Isaac et Miria (qui, on ne va pas se mentir, sont incroyablement stupides) ou Ladd Russo rebutera peut être certains. En bref, Baccano est une œuvre singulière qui ose sortir des sentiers battus. Ses personnages hauts en couleur, ses graphismes de qualité et ses musiques exceptionnelles, font de Baccano un animé à voir et à revoir.
- Samurai Champloo
- Parasytes
- Erased
- Black lagoon
Déjà avec ça, pour moi tu as du très, TRÈS lourd en terme de qualité :)
Bien entendu, ce n'est que mon avis :)