Call of Duty Modern Warfare : Activision accusé de plagiat pour l'un de ses personnages emblématiques
En août 2019, Activision et Infinity Ward lançaient Call of Duty: Modern Warfare, reboot de sa célèbre série. Les joueurs y découvraient un ton encore plus mature, avec des scènes parfois dérangeantes pour certains. Sujet à controverses vis à vis de certains sujets abordés, Modern Warfare a reçu un accueil mitigé. Un titre qui met en avant des personnages charismatiques, qui peuvent parfois être incarnés en jeu. Problème : Activision est accusé de plagiat par un tiers assurant avoir créé l'un de ces personnages.
une inspiration un poil poussée
Comme le rapporte le site Torrentfreak, toujours bien informé sur les affaires judiciaires du monde du jeu vidéo, via Kotaku, Activision, Infinity Ward et la Major League Gaming Corp (MLG), sont la cible d'une plainte pour atteinte aux droits d'auteur par un certain Clayton Haugen. La plainte, déposée plus tôt dans la semaine, explique que le personnage de "Mara", tête d'affiche de la saison 1 de Call of Duty: Modern Warfare, est décalqué sur un personnage créé par Haugen. Alors connu sous le nom de "Cade Janus", ce dernier a été utilisé il y a quelques années dans un but promotionnel.
Haugen, qui se présente comme un écrivain, un photographe et un réalisateur de Caroline du Nord, a donné vie à son personnage en 2017, en embauchant Alex Zedra, actrice, cosplayeuse et streameur Twitch. Un photoshoot a été réalisé dans le but d'habiller l'histoire écrite par Haugen, avant d'être présentée à des studios de production dans le but de devenir, à termes, un film. Les clichés ont été publiés sur Instagram, afin qu'un maximum de personnes puissent en découvrir le travail.
Mais il semblerait que le trio d'accusés ait un peu trop apprécié le travail de Haugen. Si l'on en croit la plainte, ces géants américains auraient embauché eux-aussi Alex Zedra, lui demandant expressément d'être habillée de la même manière que durant le photoshoot avec l'écrivain. De plus, la maquilleuse utilisée par Haugen aurait elle aussi été embauchée, à qui on aurait demandé de réutiliser la même extension capillaire. Mais Haugen va encore plus loin en laissant entendre que ses photos se seraient retrouvées "sur les murs du studio", servant de modèles pour les modèles 3D.
Qui plus est, Haugen explique avoir déposé les droits de son histoire en 2012/2013, et ceux de ses photos en 2020. "Haugen est en droit de recouvrer toutes les réparations pécuniaires de l'infraction des défendeurs, y compris tous leurs bénéfices attribuables à leurs infractions" explique la plainte. Des dommages et intérêts sont également réclamés. Les similitudes sont frappantes, reste à savoir si la justice américaine lui donnera raison. Un procès avec jury a été demandé par Haugen.