Considéré comme le livre le plus étrange du monde, le Codex Seraphinianus de Luigi Serafini est une encyclopédie extraterrestre unique et qui est impossible à décrire. Ce dernier passionne beaucoup de monde, dont le chorégraphe Philipe Découflé qui a créé une trilogie.
Qu'est ce que le Codex Seraphinianus ?
Écrit dans les années 70 par l'artiste italien Luigi Serafini et publié pour la première fois en 1981 par l’éditeur Franco Maria Ricci, le Codex Seraphinianus passionne la toile depuis de nombreuses années. En effet, cette encyclopédie extraterrestre traitant de divers sujets, notamment la nature, les hommes, les minéraux, les mathématiques, l'architecture et l’écriture, est remplie de dessins complètement surréalistes qui décrivent le monde extraterrestre et notre monde et est écrit dans une langue intraduisible.
Un langage impossible à déchiffrer
En effet, l'intégralité du texte - y compris les illustrations d'images - écrit dans cet ouvrage de 400 pages utilise une langue imaginaire inventée de toute pièce par l'auteur, Luigi Serafini. A l'heure actuelle, cette langue n'a pas encore été déchiffrée. Pourtant de nombreux linguistes et autres mathématiciens se sont penchés sur le sujet pour tenter de décrypter cette langue improbable. Seule la numérotation des pages a pu être déchiffrée il y a quelques années de cela par le linguiste bulgare, Ivan Derzhanski. Il indique par ailleurs que "cette écriture est composée de plusieurs dizaines de formes différentes, beaucoup trop pour un système d’écriture comme l'alphabet".
Le texte étant indéchiffrable, l'auteur a glissé un petit fascicule, intitulé Decodex, qui indique qu'il n'y a aucune signification à son écriture et qu'il ne s'agit là que de spontanéité. Seul le Decodex propose du texte en langue française où l'on peut d'ailleurs voir un homme assis avec des patins à roulettes aux pieds et une plume en guise de bras droit, face à un tableau où il y a écrit "fille orgiaque surgie et devinée, le premier jour sur la digue de Balbec". Cela fait référence à Albertine dans le roman A la recherche du temps perdu de Proust.
Le Codex Seraphinianus aurait tout de même été déchiffré par James M. Duyer qui dévoile un tableau des différents caractères utilisés dans l'ouvrage. On vous laisse découvrir son travail, qui a dû prendre plusieurs semaines.
Des illustrations étranges
Au-delà de l'écriture, nous pouvons découvrir de nombreuses illustrations toutes aussi étranges les unes que les autres. On trouve par exemple en première de couverture un couple en plein rapport sexuel qui finit par se transformer en crocodile. Cela peut faire référence à la description de l'union charnelle de Shakespeare qui indiquait l’acte sexuel comme "la bête à deux dos". Qui plus est, chacun des onze chapitres de cet ouvrage décrit un univers surnaturel avec sa faune, sa flore, ses machines, ses hommes, sa science ainsi que son architecture. On retrouve également des références à notre temps dans des scènes qui laissent planer le doute, comme par exemple une banane remplie de médicaments, des fleurs flottantes ou encore une étrange voiture recouverte de mouches.
Proposé aux alentours des 250 euros, le Codex Seraphinianus peut monter jusqu'à 3 700 euros pour l'édition originale en deux volumes signée par Luigi Serafini. On vous laisse jeter un oeil à quelques illustrations provenant de l'ouvrage.
Par tim974, il y a 9 ans :
Oh shit, ça fait flipper !
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