Colonisation : l'homme pourrait s'installer sur la Lune à long terme, voici comment
Le lundi 21 juillet 1969, les Etats-Unis ont marqué à jamais l'histoire de la conquête spatiale. Trois hommes, Michael Collins, Buzz Aldrin et Neil Armstrong, ont posé le pied sur la Lune. Un évènement qui représente une étape à la fois concrète et symbolique pour l'Homme. Un petit pas pour lui, mais un grand pas pour l'humanité, en somme. Cet exploit technologique, pour l'époque, est d'ailleurs tellement incroyable que certains continuent aujourd'hui encore à ne pas y croire, criant au complot. Alors difficile de les convaincre que l'on pourrait s'y installer. Et pourtant.
La colonisation de la Lune au centre de toutes les attentions
Si aucun humain n'a jamais refoulé le sol de notre unique satellite naturel, toutes les entreprises spécialisées en aérospatial et ayant les moyens financiers envisagent déjà des missions habitées dessus. Demandez donc à la NASA, à l'origine du Programme Artemis. Celui-ci, instigué en 2019 par l'ancien Président américain Donald Trump, est des plus ambitieux. D'abord, parce qu'il envisage un retour de l'homme sur la Lune d'ici 2024, quand l'agence spatiale américaine visait de son côté une première mission courant 2028. Ensuite, parce que ce programme vise à organiser plusieurs missions habitées sur la Lune de manière régulières.
Le but, à terme, est de pouvoir installer une ou plusieurs bases à sa surface, afin de pouvoir y multiplier les expériences. Les plus ambitieux y voient même déjà des colonies humaines s'y installer. Et si, pour l'instant, ces nombreux projets restent purement théoriques, de plus en plus en plus d'entreprises travaillent sur des solutions concrètes pour répondre aux principales problématiques posées par une installation à long terme : le manque de nourriture, d'énergie, ou encore d'oxygène. Mais on le sait désormais, ce dernier problème pourrait ne plus en être un, puisque des études ont prouvé que la Lune était en réalité dotée de beaucoup d'oxygène. Ne reste plus qu'à le débusquer.
De l'oxygène sur la Lune... mais sous la surface
Si vous l'ignoriez, sachez que la Lune, comme d'autres satellites naturels pour d'autres planètes, est majoritairement recouverte de régolithe, "le manteau e débris provenant de la fragmentation de la roche sous-jacente, ou roche mère", selon la définition du géologue américain George Perkins Merrill. Concrètement ,il s'agit de la couche de poussière recouvrant la surface de la Lune sur une profondeur moyenne d'environ 10 mètres. Si on sait cela depuis assez longtemps, on ignorait en revanche jusqu'il y a peu que cette régolithe lunaire était constituée à 45% d'oxygène. Les scientifiques estiment que celui-ci pourrait permettre à des milliards d'être humains d'habiter la Lune pendant 100 00 ans !
Le problème, c'est que l'oxygène en question est lié aux minéraux qui le contiennent et ne peut être absorbé en l'état par des poumons humains. Là réside donc désormais le plus grand défi auquel les scientifiques vont devoir faire face : comment briser se liens qui uni minéraux et oxygène ? Cela demanderait en tout cas d'immenses quantités d'énergies, dont nous ne disposons malheureusement par sur la Lune. En tout cas à l'heure actuelle. C'est là que les projets d'installations de bases lunaires alimentées en électricité ou en énergie solaire pourraient bien se révéler décisifs dans les années et décennies à venir.
Plusieurs sociétés sont évidemment déjà sur le coup pour tenter de proposer des solutions viables à long terme. La start-up belge Space Applications Services avait par exemple déclaré travailler sur trois réacteurs capables de filtrer et récupérer l'oxygène. En revanche, il ne faudra pas être trop pressés, ce n'est pas pour demain la veille.