Le cosplay pornographique est une véritable industrie

Le cosplay est source de fantasmes dans tous les sens du terme. Cette pratique devient de plus en plus courante et l’industrie pornographique s’est emparée de ce phénomène avec des cosplayeuses qui parodient des héroïnes issues de la pop culture pour des productions réservées aux adultes. Mais il y a certaines règles à respecter.

Le cosplay porno : un souci du détail ultra poussé

C’est le site Cracked qui s’est intéressé à la question en rencontrant une de ces cosplayeuses qui s’appelle Shodan. Pour faire du cosplay porno, il ne suffit pas de se montrer à moitié nue. Tout réside dans le détail. Elle explique que la majorité de ses collègues travaillent énormément avec le souci du détail dans leurs costumes en choisissant le bon accessoire, les bons sous-vêtements ou le maquillage allant même jusqu’à travailler la façon dont elles posent. Très régulièrement, des photos ne sont pas publiées en raison d’un manque de précision.

Les amateurs du genre ne se contentent plus simplement d’une jolie femme en minishort et débardeur moulant pour l’assimiler à Lara Craft. La moindre inexactitude peut ruiner le cosplay ! Shodan prend l’exemple de Harley Quinn dont l’erreur classique est de mettre quatre carreaux au lieu de trois. Elle poursuit en racontant qu’un jour, un internaute a réagi de façon violente envers un modèle qui s’était déguisée en Misty de Pokémon et qui lui reprochait que sa queue de cheval était du mauvais côté ! Oui, les fans peuvent aller très loin dans la précision…

Ces modèles dépensent des sommes énormes dans l’achat de costumes et accessoires même si elles peuvent se faire rembourser elles perdent généralement beaucoup d’argent.

Le cosplay porno : la simulation avant tout !

Attention, la plupart du cosplay porno n’est pas forcément du porno comme on l’entend. Il y a des critères bien précis à respecter pour faire partie de cette catégorie. Des productions pornos sont plus compliquées à produire légalement parlant. Les cosplayeuses devraient déjà réaliser des tests contre les maladies sexuellement transmissibles, les producteurs devraient payer davantage d’impôts et il ne serait possible de tourner des films que dans certains endroits comme en Californie ou dans le New Hampshire.

Cependant, si un modèle masculin a une érection lors d’un tournage, personne ne doit être en contact avec lui au risque d’être considéré comme étant un film X. En gros, Shodan résume : "Vous pouvez montrer un sexe à l’écran mais vous n’avez pas le droit d’y toucher. Vous pouvez vous caresser l’entrejambe mais timidement…"

Vous l’avez compris, toucher une partie du corps de quelqu’un d’autre est strictement interdit. Les cosplayeuses doivent donc simuler.

Des conditions de tournages rudimentaires

La majorité du cosplay porno se tourne en extérieur et plus particulièrement dans des lieux publics comme des parcs ou des bâtiments abandonnés. Cela signifie qu’il faut tourner dans des conditions pas franchement idéales. Tout d’abord, il faut réaliser la scène dans un temps record et puis tourner dans des lieux abandonnés est souvent synonyme de risques sanitaires avec des éclats de verre, des préservatifs usagés ou des seringues un peu partout sur le sol.

De plus, la nudité en public est souvent très mal vue. C’est pour cela que les actrices font équipe avec un assistant qui se tient prêt à dégainer une couverture au cas où des passants seraient dans le coin. Enfin, les équipes de tournage ne sont jamais à l’abri que quelqu’un alerte les forces de l’ordre. Mais cela est très rare. Les équipes sont organisées : une fois terminé, un fourgon est prévu pour récupérer les actrices et le matériel.

Les cosplayeuses X ne plaisent pas à tout le monde

On pourrait imaginer que tous les nerds et autres geek fantasment sur les cosplayeuses du milieu porno, mais beaucoup de gens les haïssent. Pour certains, ils considèrent qu’elles ruinent l’esprit du cosplay et sont la source des harcèlements de femmes qui ont lieu lors des conventions. Il existe même des mouvements qui luttent contre ce type de cosplay et mènent des actions sur le terrain.

Jamais vous ne verrez votre personnage favori en cosplay porno

Vient ensuite un dernier problème, celui des droits. En effet, jamais vous ne verrez une actrice sous le nom de votre personnage favori car le copyright interdit les cosplayeuses à nommer sous le vrai nom le personnage qu’elles incarnent. Ainsi, sur les sites spécialisés, vous ne trouverez pas d’Harley Quinn mais plutôt une "Madly in Love" accompagnée d’une description qui dit "Méfiez-vous de cette amoureuse folle". Forcément, cela occasionne une gêne pour les amateurs qui ne peuvent pas faire une recherche en tapant tout simplement le nom du personnage qu’ils veulent voir.

Le copyright peut aussi être paradoxal : les actrices ne peuvent pas nommer les personnages qu’elles incarnent par les vrais noms, mais les ayant-droits sont en mesure de les attaquer en justice si jamais elles ne précisent pas l’origine ou le film d’où est issu le personnage. Shodan explique également que certaines choses sont totalement interdites. Si un personnage est apparu dans un parc Disney par exemple, impossible d’en faire un cosplay porno !

Sauf que la question se pose pour le général Organa qui est désormais une princesse Disney … Shodan se rassure en se disant que les responsables des parcs ne risquent pas de faire déambuler une Leïa en mode esclave dans les allées de Disneyland.

Enfin, pour finir, la question très sensible des personnages mineurs. L’industrie du cosplay porno milite contre la sexualisation des enfants si le personnage est censé être mineur dans l’histoire d’origine. Cependant, il existe des exceptions : par exemple, Shodan a pu réaliser un cosplay d’Ellie de The Last Of Us, qui est âgée de 14 ans, mais qui est présentée comme étant plus mature. En revanche, si un personnage est vraiment trop enfantin, c’est interdit.