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COUP DE GUEULE : protégeons Internet contre la loi Copyright

De Gaetan Desrois - Posté le 22 novembre 2018 à 10h31 dans Informatique

Depuis quelques mois déjà, de nombreux vidéastes français se sont plaints que leurs vidéos étaient subitement démonétisées par le nouveau robot de YouTube : ContentID. La raison de cette démonétisation de masse ? Ces vidéastes (Le Joueur du Grenier, Linksthesun, J’suis pas content, etc) utilisent parfois de courts extraits dans leurs vidéos. Parfois seulement quelques secondes. ContentID repère la vidéo, et l’intégralité des fonds engrangés par les vidéos concernées va dans les poches des ayant-droits. Pourquoi YouTube aurait-il créé un tel algorithme ? Eh bien la direction de YouTube a anticipé la venue d’un texte de loi européen, la loi Copyright, et plus particulièrement son article 13, censé protéger les droits d’auteurs des GAFAM. Problème : si la protection des droits d’auteur est bien évidemment importante, cet article de loi menace grandement Internet. On vous explique pourquoi.

Attention : cet article reflète mon avis personnel, et n'engage nullement celui de la rédaction d'Hitek. Si vous n'êtes pas d'accord avec mes propos, je me ferais un plaisir de débattre calmement avec vous dans l'espace commentaire. 

Le mépris des petits créateurs

Comme dit en introduction, je suis personnellement pour la protection des droits d’auteurs. Néanmoins, cette protection est complètement déraisonnable. Pour illustrer mon propos, je vous rapporte ces paroles de Greg Tabibian, sur le plateau d’Interdit d’interdire, l’émission de Frédéric Taddei :

Concrètement, vous avez un robot qui va détecter une œuvre. À partir de ce moment-là, vous allez avoir les ayant-droits qui, en général, vont avoir le choix entre trois options : soit laisser faire – parce qu’ils sont cools (ce qui arrive jamais) –, soit demander un partage de revenus (ce qui a dû m’arriver une fois avec un extrait de Michel Sardou, soit (et c’est ce qu’ils font dans l’écrasante majorité des cas) revendiquer la totalité des revenus. Je vais prendre un exemple : il y a pas longtemps, j’ai fait une émission de 2h10, dans laquelle on a mis sept secondes d’archives. 100 % des revenus sont partis aux ayant-droits. 

Le témoignage de Greg Tabibian est assez révélateur de l’aspect déraisonnable de cette protection. Son vécu est d’ailleurs symptomatique d’une chose : les créations des vidéastes ne sont pas considérées comme de véritables créations ; et les vidéastes ne sont pas considérés comme des créateurs. Il s’agit d’un véritable mépris. YouTube est une véritable jungle de créateurs. Certains sont extrêmement talentueux et ambitieux. La réalisation des documentaires de Léo Grasset (de la chaîne DirtyBiology) est au moins aussi soignée qu’un documentaire d’Arte. Les vidéos du Joueur du Grenier sont à la fois drôles et inventives. Celles de Nota Bene, particulièrement instructives, ont permis de passionner des millions d’internautes pour l’Histoire. Enfin, le Curry Club, le nouveau collectif de Mathieu Sommet, brille par son style profondément personnel et unique. Bien que très talentueux, les vidéastes sont méprisés.

Ce mépris des vidéastes de YouTube, finalement au centre de cette histoire de démonétisation massive, est notable déjà depuis de nombreuses années. On se souvient de l’accueil particulièrement glacial réservé au vidéaste Squeezie lors de son passage dans l’émission de Thierry Ardisson. Le vidéaste typique serait un jeune attardé qui gagnerait beaucoup d’argent en se contentant de faire des vidéos moisies sur internet. Cette image d’Epinal doit être détruite. Les médias, les politiques européens (qui ont voté la loi Copyright) et les ayant-droits doivent voir tout le travail effectué en amont par les vidéastes. Un travail souvent de longue haleine, et qui peut avoir de véritables vertus pédagogiques, didactiques.

Une attitude contradictoire

Les députés européens qui ont massivement voté pour la loi Copyright ne sont vraisemblablement pas concernés par YouTube. Comme l’a si justement fait remarquer Tatiana Vantôse, vidéaste spécialisée dans le commentaire politique, la moyenne d’âge des députés européens est de 66 ans. Dans leur très grande majorité, ces députés ne comprennent pas Internet. On ne peut donc pas s’étonner qu’en plus d’être injuste, cette loi s’avère également profondément contradictoire avec d’autres mesures prises en France.

Depuis le mois d’octobre 2017, le CNC (Centre National du Cinéma et de l’image animée) a créé un « fonds d’aide […] dédié aux projets en première diffusion gratuite sur internet. »

Le site internet du CNC précise que :

Le fonds comporte deux aides sélectives avant réalisation : Une aide à la création, jusqu’à 30 000 euros, pour les créateurs de vidéos ayant au moins 10 000 abonnés ou ayant été primés dans un festival 1 au cours des cinq dernières années. Une aide à l’éditorialisation des chaînes, jusqu’à 50 000 euros, pour les créateurs ayant 50 000 abonnés ou plus. Ces aides seront attribuées sur avis d’une commission composée de 10 membres (créateurs, producteurs, entrepreneur du web…). La commission se réunira 5 fois par an. 

D’un côté, les vidéastes peuvent souscrire à des aides financées par le CNC (grâce à un pourcentage prélevé sur vos places de cinéma), preuve s’il en est de la reconnaissance de leur travail ; d’un autre côté, leur travail est renié, puisque leurs vidéos sont démonétisées. On me rétorquera sans doute que l’initiative du CNC est une initiative française, tandis que la loi Copyright est une initiative européenne. Mais ce serait oublier que bon nombre de députés européens français ont voté en faveur de cette loi, et que Françoise Nyssen, encore récemment Ministre de la Culture, y était également favorable.

Liberté d’expression menacée

Plus grave encore, cet article 13 de la loi Copyright menace grandement notre liberté d’expression. Alors que nous vivons une époque où la méfiance envers les médias traditionnels se fait chaque jour ressentir (tant au niveau de la qualité de l’information qu’au niveau de leur impartialité), Internet en général, et YouTube en particulier, permettent un horizon médiatique alternatif. De nombreuses chaînes YouTube commentent l’actualité politico-médiatique : J’suis pas content, Tatiana Vantôse, Le fil d’actu, Le Raptor Dissident, etc. Néanmoins, pour faire leur travail, ces vidéastes utilisent des extraits vidéos de débats ou de reportages de BFMTV, Cnews ou de France 2. Ces extraits leur permettent d’établir une critique constructive, débarrassée de toute ambiguïté, puisque l’internaute voit bien quel extrait est mis en cause. Problème : avec la loi Copyright, quand ces vidéastes utilisent de courts extraits d’un JT quelconque pour en dénoncer la partialité ou l’inanité, les revenus engrangés par cette critique vont au groupe possédant le JT.

Il s’agit bien évidemment d’un véritable danger pour la liberté d’expression. Parce que cette loi Copyright risque d’avoir un côté dissuasif. Comme les vidéastes doivent gagner leurs vies, peut-être que certains renâcleront à utiliser des extraits vidéos pour étayer leur critique. Leur information et leur commentaire seront de ce fait moins pertinents. La loi Copyright risque fortement de tuer dans l’oeuf ce nouvel horizon médiatique.

De la même façon, notre droit à la parodie est fortement menacé. Comme l’a si bien expliqué le Joueur du Grenier dans une vidéo dédiée à la loi Copyright :

Soyons clairs ! Le droit à la citation, le droit à la critique, le droit à la parodie, le fair-use de manière générale, c’est des conneries. Ça n’existe pas ! Jamais ! C ‘est mort ! Oubliez-ça ! Toutes ces trucs-là, ça s’appelle des exceptions au droit d’auteur. YouTube gère des millions de vidéos chaque jour, des millions d’heures de vidéos uploadées chaque jour, dans des centaines de pays différents, avec des législations différentes, YouTube s’assoit dessus. YouTube applique le droit californien et c’est tout. 

On pourrait assez facilement reprocher à YouTube de ne pas appliquer les lois selon les pays. Mais ce serait, je trouve, faire fausse route. L’article 13 demande aux grandes plateformes, comme YouTube de prendre des mesures pour respecter les droits d’auteurs. YouTube a pris une mesure. Néanmoins, ce serait assez naïf d'espérer qu’avec l’impressionnant nombre de vidéos uploadées chaque jour, YouTube puisse respecter les lois de tous les pays. Il en résulte que nos YouTubeurs sont privés de leur droit à la critique, à la citation ou à la parodie. On pourrait me rétorquer qu’ils n’ont pas besoin de citer pour parodier ou critiquer. Ce qui est faux. Comme l’explique le Joueur du Grenier dans sa vidéo, une musique parodiant Harry Potter sans la musique Harry Potter est une vidéo de bien moindre qualité. De plus, je trouve cette manière de faire profondément malhonnête, car la parodie, la citation et la critique font vivre les œuvres. Combien de films ai-je vu au cinéma justement parce que des vidéastes tels que Captain Popcorn ou In The Panda ont fait des critiques construites qui m’ont plu ? Beaucoup.

L’article 13 de la loi Copyright va changer YouTube. Et dans le mauvais sens. Le Joueur du Grenier, dans la suite de sa vidéo, explique qu’on s’oriente vers une plate-forme qui, par peur de devoir verser les droits à droite à gauche, finira par censurer toute vidéo susceptible de « poser problème ». Si cela arrive, alors YouTube ne serait qu’une plate-forme de replay des grandes chaînes ou avec des vidéos de chats rigolos.

Quelles solutions ?

Des solutions pour protéger le droit d’auteurs et la création de nos vidéastes, il en existe. Tout d’abord, payer les droits d’auteurs au prorata de l’utilisation faite des extraits est une bonne solution. Si un vidéaste utilise 30 secondes d’un extrait sur une vidéo d’une heure, il donnera 1/120ème de ses revenus aux ayant-droits. Cela doit être mis en place par YouTube mais également accepté par les producteurs. Car, comme nous l’a rappelé Greg Tabibian, le plus souvent, les ayant-droits ne demandent pas un partage de revenus mais la totalité.

Cependant, des vidéastes ont opté pour ce que le Joueur du Grenier appelle un « YouTube à l’américaine », c’est à dire des vidéos continuellement sponsorisées. C’est une méthode qui, à ses dires, peut porter ses fruits. Néanmoins, on regrette que nos vidéastes soient obligés de passer par de tels stratagèmes pour pouvoir vivre de leurs propres créations.

Une pétition est d'ores et déjà en ligne, afin de lutter contre cet avenir bien sombre pour YouTube et internet. 

Une erreur ?

Mots-Clés : internetYoutubejoueur du grenierDirtyBiologyraptorNota Bene

Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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Commentaires (19)

Par jeanLucasec, il y a 5 ans :

Il faut mobiliser les gilets jaunes

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Par pedro, il y a 5 ans :

Créer un site internet qui s'occupe de référencer des vidéos, non pas de les héberger, il redirigerait ou intégrerait le player des sites web des créateurs.
Un moyen facile pour contourner cette règle, qui ne concerne que les gros du web.
C'est pour cela que le message passe mieux, car il vient des grosses sociétés... et surtout de Youtube. Youtube qui lui même utilise cette pratique sur sa plateforme (strike et démonétisation pour des raisons de droits d'auteurs), c'est un peu l'hopital qui se fout de la charité.

Après il y a des choses à savoir, c'est qu'un tel robot qui scruterait tout internet serait très coûteux à mettre en place + l'écriture et la transposition dans le droit français fera que cette directive n'impactera quasiment personne... Mais bon Youtube a peur de perdre des parts de marché et du CA, mieux vaut prévenir que guérir.


Bref beaucoup de bruit pour pas grand chose ;)

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Par mouais, il y a 5 ans (en réponse à pedro):

Youtube par les strike et la démonétisation ne fait que respecter les lois, et la demande des ayant droit ce n'est pas eux qui le font juste parce qu'ils en ont envie ça ne leurs rapportent rien de supprimer du contenu juste pour le supprimer.

Le robot est déjà en place. Il est pour le moment juste fait pour analyser les dernières vidéos et pas les vidéos déjà upload avant sa mise en place, si la loi passe ils feront passer ce robot sur toutes les vidéos et au moindre contenu suspect c'est une démonétisation immédiate.

Google avec youtube ne peuvent pas se permettre d'appliquer les lois spécifique de tout les pays européen pour adapter ce qui est possible ou non. Il n'y aura donc pas de transposition dans le droit français, c'est totalement infaisable de leurs demander de faire respecter l'article 13 tout en faisant respecter le droit a la parodie par exemple. Sinon ça voudrait dire qu'ils doivent visionner eux-même 100% du contenue qui sera envoyé parce qu'aucun robot ne sera capable de dire si c'est une parodie ou pas.
Ils vont faire respecter la loi Européennes uniquement et il y aura un gros impact sur les créateurs.

JDG parlait aussi des vidéos qui ne pourront tout simplement pas être upload sur Youtube car le robot passera avant la mise en ligne et bloquera celle-ci directement.

Bref ce n'est pas mon métier mais plusieurs youtubers en parlent bien et bien mieux que moi.

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Par pedro, il y a 5 ans (en réponse à mouais):

Non il ne fait pas respecter la loi, car même le contenu utilisé pour détourner ou parodié est striké alors que la loi française le permet.

Le robot pour youtube pas pour TOUT INTERNET, c'est de ce qu'il est question d'internet pas que de Youtube, donc mon argument est valable.
De plus là au vue des contours de la lois il y aura encore plus de choses à analyser, donc ce n'est pas le robot actuel qui serait utilisé.

C'est le processus d'une directive, elle est transposé dans le droit français et les entreprises agissant sur le sol français doivent s'y plier, c'est la procédure obligatoire, donc encore une fois désolé mais tu te trompe. Youtube ne fait déjà pas respecté ce droit à la parodie, il est déjà en dehors de la loi à ce sujet et il y a des visionnages manuels, mais oui le robot ne peut pas tout traiter et tout analyser ... d'ou mon argument trop coûteux et pas encore stable.

Plusieurs Youtuber en parle parce que Youtube leur demande d'en parler, c'est Youtube qui va être le premier touché, il existe des solutions de contournement à cette loi, c'est de ça que Youtube a peur, c'est pour cela qu'ils entament des actions et demande à tout le monde de parler du sujet. De plus tout le monde reprend les mêmes arguments sans même réflechir à quoi faire si elle est appliquée dans le cas que tout le monde décrit (alors que cela ne se déroulera pas de la sorte).

Économiquement parlant cette directive n'a pas lieu d'être et du fait de ces enjeux elle n'existera pas sous la forme qui est présenté. Il y aura surement un durcissement des pratiques actuelles de youtube en terme de copyright.

Pas besoin d'être youtubeur pour comprendre une directive, ses enjeux sur le métiers et l'économie.

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Par pedro, il y a 5 ans (en réponse à pedro):

+ surtout Youtube ne veut pas être tenu pour responsable des contenus 100% volés postés sur sa plateforme voilà aussi son plus grand interet

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Par Kuhl, il y a 5 ans :

"On pourrait assez facilement reprocher à YouTube de ne pas appliquer les lois selon les pays. Mais ce serait, je trouve, faire fausse route"

Mais ouais, c'est pas à Google de se conformer à la loi: c'est à la loi de se conformer à Google. Surtout que bon, c'est une petite entreprise familiale: on ne peut pas lui demander les mêmes efforts qu'une multinationale, n'est-ce pas?

Ce qu'il faut pas entendre, putain...

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Par mouais, il y a 5 ans (en réponse à Kuhl):

Comment tu fais un bot, qui fait la différence entre une vidéo parodique et une vidéo qui utilise uniquement la musique ou les images d'un ayant droit pour faire des vues?

Si une loi européenne demande a bloquer tout les copyright ils le font parce que si ils se trompent en voulant faire respecter les droits a la parodie par exemple ce n'est pas la personnes qui a publié la vidéo qui doit payer les ayant droits, mais google. Alors oui ils vont pas s'emmerder a faire respecter les lois différentes de chaque pays européen parce que sinon ça voudrait dire qu'ils doivent embaucher des centaines de personnes dans chaque pays pour visionner chaque secondes de vidéos. Pour vérifier les exceptions de chaque lois.

On est d'accord c'est une énorme entreprises ils sont là pour faire de l'argent mais là je les comprends, ce n'est pas nous qui nous plions à google, c'est google qui se plie aux lois européennes parce qu'ils n'ont pas que ça à foutre de passer des millions d'euros à visionner tout ce qui peut être publié sur youtube à cause d'une loi de merde :D
Et c'est pour ça que cette loi de doit pas passer ou en tout cas pas en l'état.

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Par noname, il y a 5 ans :

Le probleme est double : le youtube a l'US pour gagner de l'argent OK, mais si tu video n'est pas upload pour raison de droits d'auteurs, alors y'a pas de video du tout et plus de creation.

La conclusion de l'article semble completement passer a coté de cela.

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Par Mamma, il y a 5 ans :

Si le but de l'Europe est de vire les films en entier. Ils peuvent juste checker que les extraits incrimines soient inferieur a 120 secondes. Une valeure qui serait inferieure a une duree moyenne de musique.

Le gros probleme qui est pose pour moi, c'est ce fucking droit a l'image applique a de la video... on ne peut pas diffuser une tour effeil juste parce qu'une photo ressemblerait trop ? Avec le nombre de photographe dans le monde, je pense qu'aucun robot n'est capable de filtrer ce rapport droit de l'image a la photo/illustration a l'interieur d'un contenu video....

Apres je pense que Youtube se bat que contre cette mauvaise interpretation de la loi. Parce qu'en soit, si la loi est un peu changee pour accepter pour que l'hebergeur ne soit pas responsable du droit photo et illustration, ils seraient en position de quasi monopole car aucun organisme ne serait capable d'appliquer le droit.

Bref loi debile parce que le droit d'auteur et copyright n'est pas repense sur le fond.....

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Par Coy, il y a 5 ans :

Sinon vous êtes familiarisés avec le fait qu'il s'agit d'une "directive" et non d'une loi ?

Que cette directive va ensuite être modifiée plusieurs fois dans le parcours législatif, pour finir par devenir une "recommandation" transposable dans les droits des différents pays (et donc modifiable par le pays), c'est donc plutôt le gouvernement qui transposera cette future "loi copyright" qu'il faudra réellement surveiller.

Bien sûr, tout l'article n'est pas hors sujet, les inquiétudes sont réelles mais franchement, ça sent pas la maîtrise du sujet, surtout étayé par les vidéos de RT et de machine de vos contacts fb d'extrême droite...

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Par Gaetan, il y a 5 ans (en réponse à Coy):

Contrairement à ce que vous semblez insinuer, je n'ai pas de contact fb d'extrême droite, et je ne le suis pas moi-même. Loin de là. Néanmoins, face à ce problème, tous les YouTubeurs, quelque soit leur sensibilité politique, sont concernés. De plus, je suis pour que chacun puisse s'exprimer. Le Raptor Dissent a autant droit à l'écoute que Tatiana Vantôse et Mathieu Sommet. Par ailleurs, si je suis fondamentalement en désaccord avec certaines idées défendues par le Raptor Dissident (car très éloignées de ma propre sensibilité politique), force est de constater que certaines de ses vidéos sont dignes d'intérêt, comme celle sur les aides allouées par le CNC. Ecouter ceux avec qui on est désaccord, c'est comme ça que peut vivre la démocratie, la vraie.

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Par Coy, il y a 5 ans (en réponse à Gaetan):

Sans parler du Raptor ou de Osons causer ou d'autre choses, c'est plutôt la pertinence et la fiabilité des informations qui pose problème.

Tatiana + RT c'est un cocktail plutôt curieux et orienté, alors que le choix Jdg est effectivement pertinent et dans la ligne éditoriale des contenus habituels de Hitek.

Je me doute que c'est beaucoup plus rassurant de solidifier un article avec des visages connus que ce soit sur fb ou yt, mais osez réellement me dire que c'était les intervenants les plus adaptés à cette argumentation.

Pour le coup, dans la thématique Julien Chièze était plus adapté, même en étant plutôt dans la dramatisation (comme l'article), ou EMB qui lui est relativement plus clair et neutre dans son intervention sur le sujet.

Sans polariser sur les vidéastes, je suis persuadé qu'une caricature francophone / anglophone ou un influenceur non politique aurait été tout aussi efficace que ces deux sources (qui sont quand même plutôt le relai de désinformations très axés extrême droite, n'en déplaise...).

La pétition est utile, le façon de la faire signer en revanche est plutôt discutable.

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Par Dessel, il y a 5 ans :

Un sujet effectivement délicat, mais comme tu dis "payer les droits d’auteurs au prorata de l’utilisation faite des extraits" est une bonne solution. Il est tout a fait normal de respecter ça, pour empêcher le pillage des oeuvres, qui participe à la qualité de la vidéo et au nombre de vue d'un youtubeur. Mais cela me parait difficile à mettre en place, chaque type d'oeuvre ayant son prix ...

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Par Gaetan, il y a 5 ans (en réponse à Dessel):

Commentaire très pertinent. C'est vrai qu'une musique de John Williams et celle d'un artiste français n'auront pas la même valeur pécuniaire. Néanmoins, je pense qu'au lieu de proposer comme troisième choix aux ayant-droits de revendiquer la totalité des revenus engendrés par la vidéo, le robot pourrait proposer seulement un partage de revenus ou une autorisation complète. :)

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Par Niakya, il y a 5 ans :

Et du coup, avec le droit à la parodie qu'on à dans nos lois, ils vont faire comment ? Il faut systématiquement contre-strike ?

Les filtres à l'upload seront toujours complétement disproportionnés.

Sinon y'a PeerTube qui émerge aussi.

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Par YupIDid, il y a 5 ans :

Il faudrait aussi limiter la durée des droits d'auteurs ... (bon ça ne résout pas le problème de toutes les vidéos d'actu récentes)

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Par terin1, il y a 5 ans :

Des créateurs de contenu qui se plaigne de ne pouvoir voler celui des autres, une vaste blague ...

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Par YupIDid, il y a 5 ans (en réponse à terin1):

Les voler, ou les faire vivre ?

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Par Ridicule, il y a 5 ans (en réponse à YupIDid):

et dire que les mecs pleure parcequ'il peuvent pas utilisé d'la musique copyright alors qu'il gagne des millier/million d'euro pour crier comme des singes et faire du contenue poubelle pour la grande majorité

alors certes le robot n'est pas très équitable mais bon... facile de pleurer plutôt que chercher une alternative comme d'hab

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