Vendredi dernier, Netflix a mis en ligne Castlevania, sa toute nouvelle série animée. Adaptée du jeu vidéo éponyme la série promettait d'adapter une licence mythique du monde vidéoludique tout en restant fidèle au jeu original et à son esthétique. On vous dit ce qu'on en a pensé.
Pour créer son scénario, les showrunners de la série se sont basés sur le jeu Castlevania III: Dracula's Curse. Lisa arrive au château de Dracula et va vivre une histoire d'amour avec lui. 20 ans plus tard, accusée de sorcellerie, elle sera brûlée par l'Eglise. Dracula donne alors un an avant de déchaîner une armée des enfers pour se venger d'avoir perdu son amour. Le seul espoir est Trevor Belmont, membre d'une grande famille et chasseur de vampires, mais aussi légèrement alcoolique.
Une esthétique gothique
Comme l'oeuvre originale, la série se dote d'une esthétique et d'une ambiance gothique. Les dessins sont fait d'une manière simple, mais non simpliste. On peut noter beaucoup de jeux sur la lumière, certains espaces sont très éclairés et d'autres très sombres. La couleur rouge vient aussi renforcer cette ambiance vampirique. Certaines scènes où Dracula joue avec les flammes permettent d'arriver à des images extrêmement belles.
On notera aussi, dans la réalisation, beaucoup de clins d'oeil au jeu d'origine, des plans larges où nous pouvons voir le personnage se balancer grâce à son fouet aux petits objets brillants pour attirer notre attention. Le doublage est excellent, les voix très graves de Trevor et de Dracula renforcent encore plus le sentiment de monde oppressant véhiculé par la série.
Un scénario bon... mais incomplet
A quelques exceptions près, la série est très fidèle au jeu d'un point de vue scénaristique. L'adaptation est bien faite, nous n'avons pas à faire à une narration de jeu vidéo, mais à une vraie narration de série, par épisode. Les personnages sont attachants et les dialogues sont bien écrits.
On peut aussi noter que la série se dote d'un véritable propos, sur la religion notamment. L'Eglise est dépeinte comme remplie de vieillards corrompus et extrémistes. Or, là où la série aurait pu tomber dans le manichéisme, elle échappe à ce piège avec brio en incorporant plusieurs personnages venant contre-balancer ceux de l'Eglise. Au final, la série diffuse plus un message anticlérical, contre les institutions, que contre les religions en elles-mêmes.
Un problème réside dans la durée de la série. Les épisodes dépassent à peine les 20 minutes et la premières saison n'en compte que quatre. Les personnages n'ont pas le temps d'évoluer, de faire un véritable parcours. Ce qui fait qu'en sortant de la première saison, on a plus la sensation d'avoir vu un prologue que la saison une d'une série. On y explique comment les personnages se rencontrent et comment la situation s'est installée, mais à la fin de la saison tout reste comme avant. Il n'y a pas de véritable dénouement.
En bref
La série Castlevania promet donc de devenir une série de très bonne qualité. Si les dessinateurs et les scénaristes ne changent pas, il y a de fortes chances que la série devienne très appréciée. L'ambiance gothique assez proche du jeu (sans pour autant tomber dans le fan-service) ainsi que le doublage de très bonne qualité y sont pour beaucoup. Le seul problème est pour l'instant le fait que nous n'ayons eu droit qu'à un aperçu de ce que pourrait être la série. Un problème que Netflix saura sûrement résoudre car Castlevania a déjà été renouvelé pour une nouvelle saison qui comptera, elle, 8 épisodes soit le double de la première saison.
Par Zazash, il y a 7 ans :
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