Critique ciné : Interstellar, un voyage inoubliable !
Nous avons eu la chance de découvrir Interstellar, la dernière réalisation de Christopher Nolan, quelques jours avant sa sortie officielle en France, le 5 novembre prochain. Annoncé comme un des films de l'année, cette épopée interstellaire est tout simplement incroyable. Et comme nous sommes sympas, on ne vous spoil pas dans cet article.
Dévoilé à travers plusieurs trailers, Interstellar s'annonçait petit à petit comme un film référence qui avait le potentiel pour devenir un chef d'oeuvre. Aux manettes, Christopher Nolan travaillait sur le projet depuis 2012 et avait décidé d'abandonner son Chevalier Noir pour s'inspirer d'un de ses maîtres à penser cinématographiques, Stanley Kubrick.
Un film stratosphérique
Christopher Nolan, l'un des réalisateurs les plus novateurs de ces dernières années, nous livre avec Interstellar un film qui réunit tous les éléments pour s'imposer comme LA référence du film de science-fiction de ces dernières années, une sorte de 2001, l'Odyssée de l'espace des temps modernes. Nolan ne tombe pas dans les travers du blockbuster hollywoodien ou dans les méandres complexes d'un scénario à la Inception. Il navigue entre les deux pour en tirer la substantifique moelle et livrer un film empreint de fantasme et de liberté. La première partie du film vient titiller les sentiments du spectateur à travers ceux des acteurs et notamment de la relation entre Matthew McConaughey et sa fille. L'humain cède alors progressivement sa place aux effets spéciaux pour un décollage vers un voyage exceptionnel. On remercie Nolan de préférer l'IMAX à la 3D. Les inspirations sont multiples et surtout très variées puisqu'on passe de la Grande Dépression immortalisée par John Ford dans Les raisins de la colère à la conquête spatiale si chère à Kubrick. On se laisse transporter volontiers dans une épopée qui nous fait parcourir les âges et devant laquelle on ne peut être que fasciné.
L'espace comme vous ne l'avez jamais vu
L'espace dans les films est souvent traité de la même manière avec au choix des pluies de météorites et des planètes désertiques et monochromes. Dans Interstellar, Nolan nous offre des paysages à couper le souffle, filmés dans des longs plans séquences d'une rare élégance. Moins hostiles qu'à l'accoutumée, les territoires se découvrent en musique avec l'excellente bande-son signée Hans Zimmer. Les synthétiseurs font irrémédiablement penser aux films SF des années 80 avec le côté grandiose un peu délaissé au profit d'une atmosphère plus mystique.
3 heures, c'est long ?
Devant le navet de l'année c'est sûr, mais là tout se passe très bien ! On serait même prêt à en redemander tant le film est parfaitement rythmé. Le calme du début pose parfaitement les personnages, la conquête spatiale ne se fait pas à vitesse grand V et même la fin du film ne succombe pas à l'habituel phénomène d'accélération des choses pour tenter de tout démêler en moins d'un quart d'heure. On est littéralement scotché devant l'écran durant près de trois heures. Cerise sur le gâteau, Nolan laisse même une part de mystère pour alimenter les hypothèses des spectateurs sur les quelques éléments surnaturels du film. Mais rassurez-vous, vos méninges seront plus épargnées qu'avec la toupie d'Inception.
Christopher Nolan a encore fait un coup de maître !
Je n'ai pas vu les heures passées tellement j'étais captivé.
Le début était un peu mou, faut l'admettre mais après ça passe crème, et la fin est tellement bien pensé.
Les quelques scènes émouvantes avec Murph t'arrache les tripes.
Je regrette toutefois le manque d'exploration de planètes et des "12 mondes".