Critique Les Gardiens de la Galaxie 3 : une bonne conclusion à la trilogie qui ne fait pas avancer le MCU
Hitek.fr a été convié à la projection presse des Gardiens de La Galaxie 3. L'occasion de découvrir ce troisième opus centré sur l'arc narratif de Rocket. Si James Gunn est toujours aussi habile, le long-métrage se heurte à un problème récurrent de Marvel depuis le début de la phase 4 : celui de ne pas faire avancer la trame du multivers. A noter que nous n'avons pas pu voir les scènes post-générique.
Le deuxième film de la phase 5
Ant-Man 3 a ouvert la cinquième partie de l'univers cinématographique Marvel. Malheureusement, le long-métrage est officiellement le pire du MCU, en étant un échec commercial mais aussi critique. Sur Rotten Tomatoes, il stagne avec un mauvais score de 47 %, prouvant que les aventures de Scott Lang n'ont pas convaincu grand monde. Effets spéciaux de piètre qualité, scénario bancal, les arguments en défaveur de la réalisation de Peyton Reed sont nombreux.
Autant le dire tout de suite, Les Gardiens de la Galaxie Vol.3 fait oublier cet échec. Le talentueux James Gunn développe judicieusement l'arc narratif du raton-laveur afin d'offrir au film une dimension dramatique.
le multivers, où es-tu ?
On retrouve donc Peter Quill et son équipage sur Knowhere. Si Ant-Man 3 est un véritable échec critique, il avait au moins le mérite de mettre le multivers au centre de son intrigue. Kang Le Conquérant est également un super-vilain qu'on reverra sans aucun doute dans d'autres films Marvel, puisqu'il fait partie d'un vaste plan à long terme. Les Gardiens de La Galaxie 3, tout comme Thor : Love and Thunder, reste un film "solo" qui continue de développer narrativement les protagonistes, en oubliant le thème principal de la saga : le multivers. Cela n'en fait pas un mauvais film, comme aurait pu l'être le quatrième opus du dieu du tonnerre. Bien au contraire.
Ce troisième volet des Gardiens est (enfin) l'occasion d'en savoir plus sur Rocket, ce "raton-laveur qui parle". En effet, le film aurait presque pu avoir un autre nom, tant le long-métrage lui est consacré. La réalisation qui dure tout de même 2h30 est agrémenté de flashbacks qui permet au spectateur de s'imprégner entièrement de l'histoire du protagoniste. Une méthode peu habituelle chez les studios Marvel mais qui est finalement bien amenée par James Gunn.
Le réalisateur réussit également à donner une dimension dramatique et même émotionnelle. L'arc narratif de Rocket donne des scènes plus violentes, ce qui donne au film une touche plus mature. De notre côté, c'est un gros point positif et on apprécie que les productions Marvel puissent se détacher de ce côté enfantin, parfois trop présent dans certaines réalisations. L'humour est également assez bien dosé.
gamora et Peter Quill
Les fans attendaient aussi avec impatience les potentielles retrouvailles entre Peter Quill et la version alternative de Gamora. Sachez que cette partie n'a pas été omise par James Gunn et on retrouvera donc une Gamora peu compréhensive puisque Star-Lord n'est qu'un inconnu méprisable pour elle. Séducteur dans l'âme, les tentatives d'approches de Peter Quill donnent quelques scènes humoristiques, mais sans plus. La détermination de Star-Lord et de son équipage à rester soudé finira éventuellement par pousser la fille adoptive de Thanos à reconsidérer son point de vue sur le terrien. Mais encore une fois, ceci n'a pas de réelles conséquences sur la suite des évènements.
Côté vilains, on appréciera le Maître de l'Évolution, plutôt bien développé dans son ensemble. Vilain psychologiquement instable, poussé par des motivations insensées, sa puissance ne réside pas vraiment dans sa force brute mais par sa psychologie et sa manipulation. Ses projets fous amènent au long-métrage un côté glauque, notamment lorsque les protagonistes arriveront sur la Contre-Terre, censée être une réplique plus que parfaite de notre planète bleue. Pour terminer, les effets spéciaux laborieux étaient le point faible de certaines productions Marvel depuis la phase 4, notamment pour Ant-Man et la Guêpe : Quantumania. Ici, nous n'avons pas noté d'anomalies ou d'effets kitsch.
conclusion
Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3 est un bon film de divertissement. En cassant légèrement les codes, notamment en intégrant plusieurs flashbacks tout au long du long-métrage, le film sort des sentiers battus tout en gardant ce qui fait la force du MCU. Malheureusement, comme mentionné précédemment, nous assistons ici à un énième long-métrage sans réels enjeux concernant le multivers. Avec ce troisième film, le MCU n'avance pas vraiment et on a l'impression de découvrir le même genre de film qui ne sert qu'à développer un personnage, histoire de boucher des trous, à l'image de Black Widow.