DC : Batman a enfin une excellente raison de ne pas tuer le Joker
L'un des plus grands débats du multivers DC Comics tourne autour de Batman, et de sa Némesis, le Joker. Batman est réputé pour ne jamais tuer personne (du moins volontairement), et surtout pas le Joker. Beaucoup pensent qu'en mettant fin à la vie du clown fou, tous les problèmes de Gotham s'arrangeront. Le récent comics Batman #135 répond enfin à cette grande question.
Batman : enfin une explication logique ?
Batman ne tue jamais personne. Ou du moins, pas directement, car il n'est pas non plus obligé de les sauver. Ce principe de Batman est l'un des fondamentaux du personnage. Car en tuant une personne, on ne réduit pas le nombre de criminels en circulation. Ce principe est très largement débattu au sein de la communauté des fans de DC, mais c'est ce qu'a choisi Batman comme crédo. C'est même parfois extrêmement difficile à tenir et lui cause de nombreux soucis. Rien que dans les films c'est visible. Dans Batman Begins, le chevalier noir vainc Ra's al Ghul avant que le monorail ne s'effondre, mais ne le sauve pas non plus, le condamnant à une mort certaine, même s'il est revenu deux films plus tard. Faire en sorte que Batman brise cette sacro-sainte règle est important pour certains ennemis du héros, comme le Joker.
Et justement, le très attendu Batman #135 de Chip Zdarsky, Mike Hawthorne, Jorge Jiménez, Romulo Fajardo Jr. et Clayton Cowles nous plonge une nouvelle fois dans le sujet avec une approche très nuancée. On y suit les aventures de Batman (issu de Prime-Earth) tentant de sauver une autre version de Gotham du Joker, connue sous le nom de Red Mask. Alors qu'ils traversent le multivers, les fans obtiennent enfin une réponse pour savoir si Batman a fait le bon choix en refusant de tuer le Joker. Dans son voyage, Batman visite d'autres mondes afin d'obtenir des réponses. Dans certains, Red Mask est mort. Dans d'autres, il est vivant. Mais dans ceux où il n'existe pas, où il est mort, le chaos règne en maitre. Il y a du crime, et les Batman y sont plus que nécessaires. L'effort à fournir devient beaucoup trop important pour un seul héros de la nuit. Le lecteur comprend que tuer le Joker, c'est faire triompher le chaos car ce dernier agit comme un catalyseur.
J'ai rencontré des versions de moi-même qui pensaient qu'elles étaient libres de la folie du Joker. Leurs mondes continuaient de tourner après sa mort. Mais mais n'étaient pas libres pour autant. Et maintenant, ils sont piégés une fois de plus.
Le Joker : un mal nécessaire
Dans Injustice, où Superman tue le Joker, rejoint également cette vision, avec une ville en désordre, et une guerre civile entre super-héros. Batman croise également les versions de lui-même de Batman Beyond et Kingdom Come, confirmant que ces versions sont toujours hors de contrôle. Toutes ces visions enhardissent le Caped Crusader à retrouver Red Mask, et à le sauver. Jusqu'à présent, comme les fans, une partie de son éthique et de son code moral se questionnait sur la possibilité d'enfreindre cette règle de non-élimination. Désormais, il croit fermement que rester dans la lumière et ne pas céder aux ténèbres est la meilleure voie.
Si vous êtes comme moi, vous savez avec quoi nous vivons. Cette démangeaison. Cette voix qui nous dit de le laisser mourir, de laisser sa folie disparaître sous la terre et les vers.
Cet arc narratif a considérablement fait évoluer notre héros préféré dans son apprentissage de la justice. Plus que jamais, il se doit de trouver des solutions humaines, non seulement pour le Joker, mais aussi pour tous les autres ennemis qu'il doit appréhender. Des solutions qu'il doit trouver rapidement, car ni Arkham Asylum, ni BlackGate ne pourront retenir le Prince du Crime très longtemps. Cette direction va maintenir Batman enfermé dans une spirale interne de violence presque infinie qu'il doit à tout prix conserver. Car s'il échoue, c'est Gotham toute entière qui risque de sombrer dans le chaos.